Un gouvernement pourrait-il mener une politique de gauche malgré la contrainte des traités européens ? Oui, répond le M'Pep ( Mouvement Politique d'Education Populaire), mais à condition de mettre en oeuvre la «désobéissance européenne». Première partie de l'entretien réalisé le 15 Mai avec Aurélien Bernier, secrétaire national du M'pep.
« En France, le mot « libéralisme » était imprononçable, alors on en a trouvé un autre: Europe ». Une phrase d'Alain Touraine. Denis Kessler, ancien n° 2 du MEDEF, lui, est plus rude et lucide encore : « L'Europe est une machine à réformer la France malgré elle ».La contrainte européenne qui pèse sur les politiques nationales a-t-elle jamais été mieux soulignée que par ces propos ? Et est-il possible de mener dès lors une politique réellement de gauche dans le cadre européen ? C'est la question que pose le M'pep (Mouvement politique d'éducation populaire) à l'ensemble des partis progressistes, et la réponse est pour lui à l'évidence négative. C'est pourquoi ce mouvement lance le débat et invite chacun à se positionner sur la nécessaire « désobéissance européenne ».