"Les élèves qui le souhaitent suivent , en complément de l’enseignement pratique interdisciplinaire de Langues et cultures de l’Antiquité, un enseignement de complément d’une heure hebdomadaire en langue ancienne en classe de 5e, de deux heures hebdomadaires en classe de 4e et en classe de 3e".
C'est ce qu'annonce la dernière fiche de travail du Ministère en négociations avec les syndicats.
Le latin et le grec sont sauvés !!
Oui, mais bon... L'enseignement complémentaire ne pourra avoir lieu que si les élèves prennent l'EPI Langues et cultures de l'Antiquité, et ce sera l'équivalent de l'option latin que s'ils le suivent sur les trois ans de la 5° à la 3°, ce qui a été dit possible puisque cet EPI sera dérogatoire. Or, la même fiche énonce le fait que "Au moins deux thèmes sont travaillés par année par chaque élève. Au moins six des huit thèmes sont travaillés au cycle 4 par chaque élève."
Il y a donc contradiction ! Si les élèves doivent suivre en trois ans 6 EPI de thèmes différents, alors ils ne peuvent suivre l'EPI Langues et cultures de l'Antiquité (LCA) sur 3 ans, parce qu'à ce moment-là ils ne pourront suivre que 3 autres EPI et non 6...
Admettons que la contradiction soit surmontée? Cet EPI dérogatoire, comment l'organiser concrètement dans un établissement?? Si effectivement les EPI sont l'occasion de travailler autrement, alors cela justifie qu' une fraction des horaires-matière soit amputée d'une fraction-temps de l'EPI. Pour l'EPI-LCA, on prendra donc sur les horaires-matière du français. Une demi-heure semaine, disons... Le professeur de français de la 5° B a accepté le principe, puis l'année d'après un autre professeur de français, celui de la 4°B, a accepté, puis celui de la 3°B l'année suivante. Il n'y a pas d'autre moyen pour que l'EPI-CLA dérogatoire existe. Conséquence logique de l'affaire : tous les élèves des 5°B, passés en 4° B, passés en 3°B font l'EPI dérogatoire LCA parce qu'autrement ils se verront "manger" des deli-heures de français, et ce ssans contrepartie... La classe B° sera une classe de latinistes, de fait, suivant un EPI LCA et 1 heure de latin en 5°, 2 heures en 4° et 3°.
L'autre possibilité de comprendre les fiches du Ministère..., c'est de penser que c'est de l'enfumage... et qu'enseignement du latin continu il n'y aura pas, mais saupoudrage à base d'étymologie, de mythologie, et d'un peu d'Histoire. Est-ce cela que l'on souhaite??