BHL à C Politique
Sur la 5, à C Politique, on aime le pluralisme, on favorise la diversité d'opinion. Ainsi, après Cohn Bendit, qui ne cache pas son amour pour Macron, on invite Bernard Henri Lévy, qui, lui, ne cache pas, pour Macron, son amour...
Le premier savait de source sûre que l'espion russe empoisonné en Angleterre était victime personnelle de Poutine. L'incapacité de la justice anglaise à le prouver ? Balayée, Dany n'en parle même pas.
Je n'ai aucune indulgence pour Bachar El Assad, c'est un dictateur qui utilise la violence et les tortures contre les démocrates syriens. Grâce au deuxième, notre BHL, j'ai compris qu'en fait je ne suis qu'un pacifiste bêlant...
BHL a si bien su avec Sarkozy restaurer la tendresse et les droits de l'homme en Libye, qu'il voudrait renouveler l'exploit en Syrie. Heureuse coïncidence c'est aussi ce que veulent Trump et Macron ! BHL ne contient pas son indignation devant l'utilisation, ces derniers jours, d'armes chimiques par Bachar El Assad contre des civils, femmes ou enfants, dans la Ghouta. BHL, grâce sans doute à ses amis dans les services secrets, n'a aucun doute : Trump et Macron l'affirment, c'est donc irréfutable. Que la France fasse la guerre en Syrie, comme jadis en Libye, voilà la noble et généreuse tâche que s'assigne BHL-Le-Philosophe-Que-Le Monde-Nous-Envie. BHL le sait : la destruction de l'Etat libyen a été une bénédiction pour le peuple libyen, et même aussi pour toute une tripotée de djihadistes qui manquaient cruellement d'armes : enfin libérés de l'infâme Kadhafi par l'heureuse collaboration de Sarkozy et BHL, ils ont pu se ravitailler dans les arsenaux libyens : les peuples du Sahel adorent cet épisode.
La veille, Cohn Bendit s'étranglait de fureur contre la faiblesse occidentale à l'égard de Poutine. BHL, lui, sait se maîtriser. Très en colère, mais sans risquer l'apoplexie, il exige, sûrement instruit par l'exemple libyen, qu' on fasse de même en Syrie. La guerre, rien que la guerre, mais toute la guerre. D'ailleurs, Poutine n'est-il pas l'allié d'Assad ? Or BHL est sévère pour Poutine : il a très bien vu que Poutine est un nouveau Mussolini doublé d'un nouvel Hitler. Pas de nouveau Münich face à Poutine ! BHL ne l'a pas dit, mais pétri de pensée philosphique, il sait ce que parler veut dire : comme face au monstrueux Assad, face à Poutine, la seule négociation c'est la guerre...
Sur la 5, à C Politique, on aime le pluralisme. C'est pourquoi, après avoir donné la parole à des progressistes comme Cohn Bendit ou BHL, on donne la parole, après Gérard Miller, au seul dirigeant de gauche connu des journalistes de C politique, Mélenchon, en général présenté sous un jour pas vraiment engageant. Et Dieu sait si les foucades et lubies du Tribun donnent prise à l'ironie. Du moins sommes nous protégés, à C Politique de toute influence communiste. Vous n'imaginez pas quand même, qu' après avoir donné la parole à la fine fleur de l'intelligentsia, on invite un dirigeant communiste ? Même sur LCP, on n'a pas encore appris qu'il y a deux groupes parlementaires communistes, un à l'Assemblée Nationale, un autre au Sénat. Le temps que la nouvelle arrive aux oreilles des journalistes de C Politique....