Vite, une Conférence Internationale de Paix au Proche Orient.
Les péripéties de la deuxième journée de la trève au Proche Orient, autour de la libération d'un deuxième groupe d'otages israéliens et de prisonniers politiques palestiniens, montrent que rien n'est encore joué. La trève peut être prolongée, devenir un cessez le feu durable, ou capoter pour aboutir à de nouveaux massacres d'innocents à Gaza, et à des souffrances insoutenables pour les otages et leur famille. La pression de l'opinion publique israélienne sur Netanyahou et sa clique, comme la pression de l'opinion publique mondiale sur ses soutiens indéfectibles habituels aux USA et en Europe peut aboutir à un cessez le feu durable.
Si le pire ne se réalise pas dans les jours qui viennent, si le flambeau vacillant de la paix se renforce et s' impose, la question de la mise en oeuvre des résolutions de l'ONU deviendra incontournable. Car avec la fin du cauchemar immédiat à Gaza, ses causes resteront intactes... Face à un gouvernement israélien, même débarrassé de Netanyahou et de ses amis fascistes, un Hamas sans doute affaibli mais intact pour l'essentiel ne peut que planifier une réédition plus sanglante encore que le 7 octobre, dès que l'occasion s'en présenterait, avec l'appui de la popularité qu'il a forgée dans la boucherie du 7 d'octobre auprès des masses palestiniennes et musulmanes .
La mise en oeuvre négociée des résolutions de l'ONU est une urgence absolue. L'Etat de Palestine doit être enfin pleinement souverain, indépendant et en sécurité. A son côté Israël, en sécurité dans les frontières internationalement reconnue de 1967, Jérusalem partagée, doit mettre fin à la colonisation et résoudre la question des colonies et des colons. C'est la communauté internationale, avec une Europe et des USA réveillés de leur longue léthargie et de leur complicité avec les colonialistes israélien qui doit imposer ce chemin.
La France peut et doit donner un signal fort en travaillant à une conférence internationale qui forcerait les irrédentistes en Israël et à Gaza à lâcher prise, et à offrir aux peuples du Proche Orient la paix dont eux et le monde ont besoin. Dans l'immédiat, elle peut et doit reconnaître l'Etat de Palestine, comme l'a voté l'Assemblée Nationale il y a déja neuf ans.
Il dépend de tous que le cessez le feu indispensable aujourd'hui ne présage pas le renouvellement des tueries de demain. Le temps presse.