Vu Ici: Combat, un billet intéressant.
Le président a nommé un premier ministre de combat. C'est d'accord.
Combat contre qui?
Il suffit de voir qui l'a sanctionné aux municipales, permettant de faire basculer à terme la majorité sénatoriale.
Oui, quand il appelle au combat, ce n'est pas contre la droite dont il pratique les recettes politques et économiques.
C'est la déclaration de guerre effarante d'un président issu du Ps contre sa gauche.
Un mot du billet cité interpelle, extraordinaire signifiant de la situation du ressenti chez celles et ceux de cette fameuse gauche: ignominie...
Grand déshonneur (infligé par un jugement social, formel ou implicite), état de dégradation, de déchéance sociale.
Caractère de bassesse extrême, de vilenie morale (d'une personne ou d'un acte).
Edifiantes définitions, donc Hollande est ignominieux, pour sa gauche écologiste, par ses choix.
Voici déjà longtemps que le président a trahi le candidat.
Et c'est bien le candidat qui est mort à l'élection, pour devenir l'élu.
Mais le candidat était-il déjà l'homme qu'il s'est révélé? Selon toute probabilité, on peut le penser.
Entre cynisme et machiavélisme, puis enfin, avec la morgue et le sens de la formule, parfaitement exprimée en langue de bois la plus pure, on peut dire désormais que les électeurs de gauche ont été escroqués.
Donc, comme le disait si bien l'opposant Juppé, qui vit si bien la gestion socialiste, il engrange des points mieux que s'il se trouvait dans la majorité, on peut se poser aujourd'hui la question de la légitimité de ce président, puisqu'il se repose sur l'institutionnel et uniquement sur l'institutionnel, pour exister.
Ce sont les électeurs qu'il combat qui l'ont placé là où il est.
S'il est légalement installé, que le mandat impératif n'existe pas, il prétend cependant, comme Sarkozy avant lui, gouverner contre l'ensemble du pays.
Contre sa droite d'opposition, c'est normal et ne pose pas de problème, mais c'est différent d'être contre sa gauche qui finit de faire le reste de la population du pays, qu'il n'entend pas.
Bien sûr, il peut tenir, pour cela, il lui suffit de garder sa majorité. Ensuite, il ira périodiquement prendre sa raclée aux élections.
Tout est là. Il coule, mais il nous coule tous.
Alors, comment enlever à Hollande sa majorité?
Il faut convaincere les députés qu'il les emmène dans le mur. C'est simple, si les députés attendent de se trouver aux législatives après trois ans de gouvernement Valls, jalonné de défaites électorales cuisantes, la gauche est morte.
Donc, il vaut mieux relancer la bécane tout de suite, censurer le gouvernement, dissoudre l'assemblée et tenter les élections législatives anticipées.
Puis en cas de victoire, mettre en place une cohabitation de gauche.
On reste dans une opposition résolue de gauche en cas de défaite, Hollande ira bien avec un premier ministe de cohabitation UMP, après tout, on préfère l'original à la copie, un de droite peut bien remplacer Valls.
Et on peut compter sur les sarkozistes pour mettre le feu au pays.
Du coup, on se débarrassera des deux à la prochaien législature. La gauche reviendra, Hollande en moins.
Mais on ne peut pas continuer de faire semblant et s'enfoncer avec Hollande et ses menteurs, pendant trois ans, pour reprendre dans la foulée cinq ans de sarkozie...
Combien de temps les députés de gauche vont-ils mettre à le réaliser?
S'ils veulent se sauver et gagner ou garder une forte présence de la gauche au parlement, ils doivent se battre tout de suite, contre Hollande, censurer le gouvernement Valls et cela, ce sont les électeurs de gauche qui doivent l'exiger..
De toutes façons, la sanction tombera aux européennes, dans deux mois, ce sera encore la droite qui se gonflera, mais quelle droite?
La droite antieuropéenne qui a le vent en poupe, on la connaît, c'est l'extrême. Ensuite ce sera de plus en plus dur.
Il faut que la gauche explose la baraque aux européennes, elle ne peut pas le faire avec Hollande, donc il faut bien signer désormais la rupture.
D'ailleurs, c'est lui qui a posé la première signature.
Donc on explose la baraque tout de suite, pour exiger autre chose que le canular que vient de nous faire cet ersatz d'homme d'Etat, que nous avons placé si légèrement à l'Elysée.
Il faut sanctionner, c'est imlpératif. On ne peut laisser passer un geste aussi antidémocratique, un camouflet aussi violent à notre dignité d'électeur et de citoyen, comme celui que vient de ce permettre impudemment ce président indigne.
Sinon, c'est la fin, la gauche mettra quarante ans pour se réhabiliter, et encore, si l'on observe les allemands et les anglais, ce sera peut-être encore pire, elle n'y arrivera jamais.
Il faut les législatives anticipées, sortir Valls et Hollande avant l'heure.
Et commencer à travailler enfin, comme l'avait défini le Bourget.