Vidéo de « Blues d'Haïfa », par Yves-Christophe Teicher (violon), sur des images de Sofia entre mer et ciel.
Jean-Claude Leroy m'envoie ce lien mis en ligne sur son site Tiens, etc. À travers ce musicien ensorcelant (voir aussi Chorda), voici l'occasion toute trouvée de découvrir ce site si bien nommé.
C'est que Tiens a un sacré coup de patte. Ici, le revuiste ne fait pas dans la figuration, ses invités ont la part belle. Ainsi, de ce portrait d'Yves-Christophe Teicher, ponctué d'un entretien, ou de l'ouverture faite à La Peau de l'ombre, un essai tout récent de Joël Gayraud, à la ligne vive.
Et lui-même, le revuiste, sait avancer à découvert : il ne faut pas rater un ensemble de textes passionnants (Jordi Riba, Annamaria Contini, Ilse Walther-Dulk) sur le philosophe de la seconde moitié du XIXe siècle, Jean-Marie Guyau.
C'est là une mise en situation très intéressante d'une pensée ennemie de tout « ordre moral », jouant le décentrement de l'individu lui-même par la morale et l'art, l'idée de vie chez Guyau rejoignant possiblement l'idée d'infini que révèle Levinas dans la relation du moi à autrui.
Car cette culture de l'autodétermination individualiste (de l'anomie, dans un sens opposé à Durkheim) peut en appeler à la « responsabilité » première incombant spécifiquement aux relations humaines selon le philosophe de l'éthique.
Le tout, ponctué d'une réplique mordante de l'hôte des lieux à une présentation publique du philosophe de l'anomie par Michel Onfray, à Laval.
Tiens a du swing.
*Ce billet est dédié à Michel Alasluquetas, ami présent et auteur notamment d'Endymion (Atelier de l'Agneau/ Castor Astral), du temps de nos cavalcades revuistes.