Je viens de tester la fonction « supprimer » de mon blog. Elle fonctionne parfaitement et c'est très rassurant : on peut donc bel et bien supprimer un billet que l'on juge raté. Mon précédent billet était donc un « hobo » message. Un message qui vagabondait, qui n'avait rien à faire là. En langage informatisé, on dirait de façon éhontée, stupide, que c'était un « indésirable ». Somme toute, exactement comme cette figure du hobo, qui m'a échappé, comme de juste, comme il se doit.
Soit dit en passant donc, le hobo, c'est ce vagabond des temps modernes qu'a magnifié Charlie Chaplin. Même si personne sans doute n'a su saisir comme Jack Kerouac la fugacité de la présence sociale et humaine de ces indésirables, pour l'élever à un pur mirage existentiel :
... mais les voilà bientôt repartis dans leur nuit intime, au-delà du monde qui demeura le vôtre quand ils auront disparu pour ne plus jamais revenir, arrivés et repartis comme des fantômes traversant votre regard...
(Dans Visions de Cody , trad. de Bruce Matthieussent.)