Patrice Bride – coopérative Dire Le Travail (avatar)

Patrice Bride – coopérative Dire Le Travail

Coopérative Dire Le Travail : tout un programme !

Abonné·e de Mediapart

23 Billets

1 Éditions

Billet de blog 21 avril 2020

Patrice Bride – coopérative Dire Le Travail (avatar)

Patrice Bride – coopérative Dire Le Travail

Coopérative Dire Le Travail : tout un programme !

Abonné·e de Mediapart

Quand le capital se désintéresse du travail

Le lock-out (fermeture des usines) est une arme usuelle des industriels pour mettre fin à une grève. Nous découvrons ces jours un gigantesque lock-down (confinement), organisé par des États de toute option politique, au risque d’une dépression économique inouïe, et tout cela parait-il pour sauver des vies. Qu’arrive-t-il donc au capitalisme ?

Patrice Bride – coopérative Dire Le Travail (avatar)

Patrice Bride – coopérative Dire Le Travail

Coopérative Dire Le Travail : tout un programme !

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans les commentaires à propos du confinement, j’ai lu parfois que les gouvernements auraient « privilégié la vie à l’économie », voire aux profits. Affirmation qui me semble un brin naïve, qui a le mérite de poser des questions essentielles sur les déterminants de notre société. Quelles sont les priorités, qui en décident ? Je crois que la crise inédite en cours nous oblige à interroger bien des certitudes, et ouvre bien des possibles.

Je ne crois pas que les dirigeants des États aient vocation à arbitrer entre différentes conceptions de l’intérêt général. D’abord parce que cela me parait attribuer trop d’importance à des choix individuel et ponctuel. Vu d’en bas, au travers du discours médiatique, on peut avoir l’impression de personnages tout-puissants, ayant à prendre des décisions de portée historique. Dans leur travail quotidien, confinés ou non, ils ne sont pas du tout en mesure de trancher dans des alternatives aussi majeures que « la vie versus l’économie ». Ils sont à la tête d’institutions à l’inertie qui dépasse très largement leurs options idéologiques individuelles, leur marge de manœuvre dans telles ou telles circonstances. Ils sont embarqués dans des logiques d’une complexité et d’une ampleur telle qu’ils ne peuvent que les infléchir. Leurs décisions sont déterminées, de façon plus ou moins consciente, plus ou moins maitrisée, par des jeux d’influences d’acteurs nombreux, divers, aux positions souvent plus solides qu’un président ou qu’un ministre de passage.

Ensuite parce qu’assurer l’intérêt général des sociétés qu’ils encadrent, tantôt se préoccuper de la prospérité économique, tantôt assurer la sécurité matérielle ou sanitaire des populations, n’est pas la fonction première des États. Ce sont fondamentalement des institutions détentrices d’un monopole de la violence légitime, imposant les intérêts d’une catégorie sociale dominante au détriment des autres. Il ne va pas de soi que les fellahs acceptent de travailler pour le pharaon, les esclaves pour les libres Athéniens, les serfs pour le seigneur féodal, Étienne Lantier pour la famille Grégoire. Il y faut une certaine contrainte, physique et morale. Ce qu’Engels résumait en parlant de l’État comme une « bande d’hommes armés », David Graeber rappelant plus récemment l’importance du bâton du policier comme fondement de l’ordre social, et les photographies récentes des rues et places des métropoles désertées, sinon de policiers, en sont une illustration saisissante. En dernier ressort, l’État garantit la continuité juridique comme la légitimité politique d’une forme d’exploitation du travail humain, le capitalisme depuis deux ou trois siècles.

En temps ordinaire, bien sûr qu’on n’envoie pas les CRS réveiller les prolétaires chaque matin pour aller trimer. Il est dans l’ordre des choses que certains se démènent au travail pour que d’autres encaissent les dividendes : c’est une question de nature humaine, de volonté divine, de nécessité fonctionnelle, tout ce qu’on voudra. En temps ordinaire, bien sûr que chaque décision politique n’est pas la simple transcription législative d’un désidérata patronal. En temps de crise, la police vide les rues, et les ministres ouvrent en grand les caisses de l’État pour sauver les banques. Aujourd’hui comme hier, ce sont bien des intérêts privés, ceux de la classe dominante capitaliste, qui détermine en dernier ressort les politiques publiques.

Tout de même, certains évènements politiques et sociaux de ces dernières années m’ont semblé mettre à l’épreuve cette grille d’analyse. J’en choisis trois, de nature très différente.

Le Brexit, ou les repliements nationalistes en général : les phénomènes de fermeture de frontières, de protectionnisme vont à contresens du mouvement historique d’alignement des règlementations et des tarifs douaniers, d’unification des marchés si utiles aux entreprises de production de biens et de services. C’était une leçon de la crise des années 30, et un des éléments de la longue période de croissance économique d’après-guerre. Du point de vue des industriels ou entreprises de services britanniques, je doute fortement que le Brexit soit une bonne affaire, et des organismes patronaux n’ont pas manqué de le faire savoir. On a pu constater que cette décision n’est pas le produit d’une politique réfléchie, menée sur le long terme : c’est d’abord le résultat d’une péripétie politicienne, très mal maitrisée de bout en bout. Mais alors, les capitalistes britanniques n’auraient donc plus les moyens de contrôler des décisions aussi aventureuses d’un gouvernement censé défendre fondamentalement leurs intérêts ?

L’échec à répétition des récents mouvements sociaux en France : contre la loi El Khomri, contre les ordonnances Macron, puis les gilets jaunes, et enfin les grèves contre la réforme des retraites, malgré leur durée. En 1995, Juppé avait tenu quelque temps droit dans ses bottes, mais finit par se déchausser devant une grève ayant des impacts conséquents sur l’économie. J’imagine que le téléphone avait chauffé avec le Medef de l’époque. Là, un ensemble de mouvements au moins aussi importants ne fait ni chaud ni froid à un gouvernement à la légitimité électorale pourtant incertaine, et d’une finesse politique très relative. Les conséquences économiques de toutes ces semaines de grèves et manifestations n’ont pourtant pas dû être moindres qu’en 1995 : que se passe-t-il donc ?

Et nous voilà à présent, à une tout autre échelle, dans des politiques de confinement donnant un coup de frein brutal à la production économique, à l’échelle mondiale. Là, ce ne sont pas quelques grévistes trublions, un mouvement limité sectoriellement et géographiquement qui bloque la production. Ce n’est pas non plus une panique boursière incontrôlée qui met en péril le financement des entreprises. Les dirigeants chinois, puis la plupart des gouvernements occidentaux à leur suite ont choisi de prendre des mesures d’autorité empêchant le fonctionnement ordinaire de l’économie, avec des conséquences à court terme et plus encore à moyen terme imprévisibles, mais forcément préjudiciables pour les entreprises, même multinationales.

Ces trois phénomènes sont de nature différente, s’inscrivent dans un enchevêtrement de facteurs complexes. Il me reste une impression commune : une certaine indifférence des États aux problèmes des secteurs économiques producteurs de richesses. L’exploitation du travail humain est brutalement suspendue, et les exploiteurs semblent s’en désintéresser. J’ose une analogie historique : en novembre 1918, les magnats de l’industrie française ou allemande ont suivi de près les bouleversements politiques de la fin de la guerre, et n’auraient jamais toléré qu’un gouvernement, impérial ou républicain, décide d’un arrêt de deux mois de leurs usines pour éviter quelques dizaines de milliers de morts à cause d’une histoire de grippe espagnole. Comment comprendre que nos capitalistes contemporains, ni plus ni moins rapaces ou humanistes que leurs prédécesseurs laissent les États précipiter l’économie mondiale dans l’inconnu de la crise ?

Première hypothèse : les gouvernements se sont émancipés de l’influence des capitalistes, et n’hésitent pas à privilégier d’autres motivations, quelles qu’elles soient (la protection des populations, des considérations géopolitiques, ou simplement politiciennes). C’est ce que je me suis dit à propos du confinement version chinoise : l’histoire contemporaine de ce pays a abouti à un État hypertrophié, curieusement peinturluré en rouge, habitué à imposer sa direction au monde des affaires, capable d’envoyer en rééducation les industriels ou banquiers les plus installés. Le problème des dirigeants du PCC est avant tout le contrôle politique d’une immense population récemment urbanisée, et ça passe par les grands moyens en matière de surveillance, de contrôle des corps et des paroles des administrés. Que les mesures de confinement prises dans ce contexte se généralisent aussi rapidement à des situations politiques très différentes de la Chine interpelle. Même Trump, après quelques réticences, y est venu à son tour. Je ne me permettrai pas une seconde de le soupçonner d’infidélité aux intérêts du grand capital. Comment se fait-il que l’impérialisme américain, au sens de sa bourgeoisie dirigeante, laisse faire ?

Deuxième hypothèse : le capitalisme est désormais financiarisé au point que de supporter une déconnexion durable des secteurs de la production industrielle ou des services. Nous sommes à l’ère des « fonds d’investissement », qui vivent de spéculations à court terme, autour de « produits financiers » sophistiqués. L’enjeu n’est plus de prendre sa part des bénéfices issus directement des activités des entreprises, mais de tirer profit de mouvements de capitaux financiers ne gardant qu’un rapport complexe avec l’économie réelle (parfois très sensible à une rumeur de circonstances, parfois indifférent à des phénomènes protectionnistes comme le Brexit ou les rodomontades trumpiennes péjoratives pour le commerce mondial).

Je trouve cette hypothèse intéressante à approfondir. D’abord parce qu’elle s’inscrit dans le temps long, celui du siècle avec les analyses de Rosa Luxemburg ou Lénine sur « l’impérialisme, stade suprême du capitalisme », pointant déjà cette importance grandissante des secteurs de la finance. Les aléas politiques ou sociaux du vingtième siècle n’ont pas entamé cette évolution de fond, et le traitement de la crise de 2008 a constitué un pas décisif vers la déconnexion des intérêts financiers des capitalistes de la production réelle. En témoignent les fermetures d’usine même rentables, par pure spéculation, ce qui aurait semblé une aberration au temps du capitalisme industriel classique, ou encore les capitalisations boursières extravagantes d’entreprises très peu productives au sens matériel (Tesla davantage coté en bourse que General Motors, Facebook ne produisant quasiment rien, recourant à très peu de main-d’œuvre, mais d’une valeur financière considérable, acquis en quelques mois).

Illustration 1
Ce film met en scène des ouvrières trompées par la direction de leur entreprise. Mises soudainement à la porte, elles décident d’engager un tueur à gages pour se venger du coupable. Diverses péripéties au risque de l’absurde les mènent jusqu'au havre fiscal de Jersey, à la recherche d'un patron que la nébuleuse capitalistique de l'entreprise moderne rend toujours plus insaisissable.

Ce capitalisme financier est plus que jamais mondialisé, c’est-à-dire déterritorialisé. Les mouvements de capitaux s’effectuent largement indépendamment des cadres étatiques nationaux. À ce que je sache, la fermeture des frontières en réaction à la pandémie n’a concerné que les humains, et surtout pas les flux financiers des traders.

Il fonctionne plus que jamais dans une logique du court terme, jusqu’à la caricature du high-frequency trading. La logique des investissements industriels engagés sur plusieurs années n’intéresse plus ces capitalistes. Quand des multinationales du secteur énergétique engagent quelques investissements d’ampleur comme l’installation d’exploitation gazière en zone arctique, c’est avec la béquille de fonds publics. La construction des EPR, on laisse ça aux États, français ou chinois, qui feront payer les surcouts à leurs contribuables.

Les réactions « des marchés » à la crise en cours me semblent significatives de cette nouvelle période du capitalisme financier : un passage à vide, mouvement de panique rapidement surmonté quand les États, à commencer par les États-Unis, ont mis à leur disposition des sommes considérables. Après ce trou d’air, le business as usual a repris pour profiter de l’ouverture en grand des vannes du crédit. C’est une plongée dans l’inconnu du point de vue de l’économie classique, mais ces centaines de milliards de dollars et d’euros viennent alimenter à court terme les spéculations du capitalisme financier, et c’est bien l’essentiel pour ce monde-là.

« La bourgeoisie » contemporaine n’est plus la classe des propriétaires d’entreprises industrielles, bancaires ou commerciales, avec un ancrage territorial fort la reliant à un État national. Je ne suis même pas sûr qu’un sociologue parvienne à la saisir comme un groupe d’individus. On connait parfois les PDG de grandes firmes industrielles, Pouyané pour Total ou Ghosn pour Renault, mais les déboires de ce dernier rappellent que ce ne sont jamais que des salariés, certes payés à prix d’or, mais qui peuvent être virés comme un comptable quelconque. Il y a bien quelques nouveaux riches qui émergent, les Bill Gates et autres Zuckerberg, mais eux aussi finissent par laisser la main à des actionnariats dépersonnalisés. Les détenteurs du pouvoir économique, les exploiteurs en dernière instance du travail humain sont une nébuleuse de sociétés financières, fonds de pension, fonds d’investissement, brassant des flux considérables d’une place boursière à l’autre. S’il y a bien un monde virtuel dans notre monde contemporain, ce serait « les marchés » s’arrachant les « produits dérivés », les « credit default swaps »,profitant des « rachats d’actions » ou même de monnaies artificielles comme les bitcoins.

Si le lien entre les fortunes brassées par les financiers et l’exploitation du travail humain s’est étiré, il n’a pas disparu pour autant, pas plus que le développement des firmes multinationales n’a fait disparaitre le petit patronat. Mon hypothèse, c’est que les couches dominantes parmi les détenteurs de capitaux, disons la bourgeoisie financière, se contentent désormais de tailler les coupons, de récupérer les dividendes, et de spéculer avec, en n’ayant pas à s’occuper de faire suer le burnous à des masses de prolétaires. Cette tâche est dévolu à des managers, des bureaucraties publiques ou privées, à elles de se débrouiller pour maitriser, qui « les collaborateurs en télétravail » dans les entreprises des tours d’affaires, qui les bataillons d’ouvriers migrants dans les usines délocalisées, les masses de miséreux des bidonvilles ailleurs.

Tellement virtuel, tellement hors-sol, tellement dans le court terme, que les affaires de ces « investisseurs » ne sont perturbées qu’à la marge par un arrêt brutal des activités industrielles et marchandes (sans parler des écoles ou de la culture). Nous voilà dans un monde où les bénéficiaires de l’exploitation du travail humain ne s’inquiètent même plus de faire travailler ceux qu’ils exploitent.

Oui, et alors ? Je crois que cette analyse emporte des conséquences majeures pour ceux qui sont attachés à l’émancipation des travailleurs.

Cette évolution du capital financier vers l’abstraction et le très court terme ne signifie pas le moins du monde que l’exploitation du travail en devienne plus douce. Les gamins du Congo qui s’épuisent dans les mines de coltan sont le pendant des yuppies traders qui s’envoient en l’air en alignant les lignes de code puis de cocaïne. Mais il est bien plus difficile pour ceux-là de se défendre de ceux-ci par les moyens éprouvés du mouvement ouvrier. Les fondamentaux des luttes sociales sont à revoir. Les salariés des TPE savent depuis longtemps qu’ils n’ont guère de pouvoir d’opposition à leur patronat, dépendant des grands groupes, là où les canuts ou les ouvriers de métiers ont pu fonder les bases du mouvement ouvrier, de l’AIT ou de l’IWW. Les ouvriers d’entreprises aussi considérables que la SNCF, mais aussi Foxconn en Chine, se rendent compte qu’ils sont à leur tour démunis face à des directions d’entreprises industrielles ou de service qui n’ont plus la main, le pouvoir étant détenu par les financiers. Bloquez les usines, cassez quelques vitrines si ça vous chante, les affaires continuent.

Cet envol stratosphérique de la finance me semble ouvrir des voies nouvelles pour l’émancipation du travail réel. Puisqu’ils jouent, laissons-les jouer avec leurs ordinateurs, et prenons en main le travail, en lien direct avec les choses, l’environnement, les êtres humains.

L’enjeu des luttes sociales ne serait plus le partage des richesses. D’abord parce que la mesure « des richesses » dans notre monde s’est perdue dans les abstractions financières. C’était un problème très concret lorsque le collecteur d’impôts venait prélever sa part des gerbes de blé ou de la bassecour des paysans. Ça confine à l’absurde dans un monde où les activités économiques sont financées par des montagnes de dettes ou des flux monétaires sans proportion avec la production matérielle. Ensuite parce que la production de ces richesses, « la croissance économique », signifie désormais clairement la destruction de l’environnement, l’appauvrissement de notre milieu. C’est frappant dans le cas de cette épidémie. Le développement économique est identifié comme un facteur majeur des zoonoses. Les infrastructures sanitaires ne seront jamais suffisantes pour faire face à de telles maladies contagieuses : comment revendiquer sérieusement les sommes colossales qui seraient nécessaires à la construction d’hôpitaux capables de prendre en charge des millions de malades en détresse respiratoire partout sur Terre ?

Ce ne serait pas plus la prise du pouvoir, par la voie douce électorale, ou abrupte révolutionnaire. La finance mondialisée échappe à tout contrôle d’un État territorial. Aucun gouvernement n’est en mesure de négocier avec ses capitalistes des accords de Matignon pour mettre fin à une grève, ou des mesures de nationalisation ou de planification pour relancer une économie comme à la Libération. Les bureaucraties étatiques sont réduites d’une part à des appareils policiers, d’autre part à des pompes à phynance pour alimenter « les marchés ». Si elles sont suffisamment puissantes pour imposer l’assignation à résidence à des millions de personnes, ce qui n’est pas un mince problème, elles sont incapables de « gérer » les problèmes complexes, multifactoriels de notre temps : une pandémie, des feux de forêt géants, des accidents nucléaires, le réchauffement climatique.

L’enjeu pour une transformation de nos sociétés est la maitrise de l’activité. Prendre la main sur son travail, individuellement, sur notre travail, collectivement, pour prendre soin les uns des autres, des malades, des personnes âgées, des enfants, prendre soin de l’environnement. Les personnels hospitaliers engagés dans la lutte contre l’épidémie montrent la voie. Ils n’ont pas attendu des plans d’experts patentés, des investissements massifs pilotés par l’administration. Ils se sont mobilisés, malgré mille difficultés, pour réorganiser les services, assurer l’accueil des malades, faire avec les moyens du bord. C’est bien le travail vivant qui permet de faire face aux imprévus, aux urgences, aux dilemmes, au réel qui percute notre humanité. C’est la coopération discutée entre travailleurs qui peut nous approcher de l’immunité collective nécessaire pour vivre avec des agents pathogènes, biologiques, mais surtout bureaucratiques.

L’heure n’est plus à l’abolition de la propriété privée des moyens de production, celle-ci est en voie de dissolution dans les formules mathématiques subtiles des produits dérivés. Elle n’est pas non plus à la dictature du prolétariat, au sens d’un appareil d’État rivalisant avec les bureaucraties policières. L’avenir est au développement des coopérations entre travailleurs, à toutes les échelles.

Patrice Bride

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.