Dans un précédent rapport en 2019, l'Institut des politiques publiques (IPP), lié à l'Ecole d'économie de Paris, avait déjà dressé ce constat entre 2005 et 2015. Il attribuait alors cette hétérogénéité des taux selon la taille des entreprises à la "complexité des règles fiscales", que les entreprises de plus grande taille arrivent à mieux exploiter.
La France a progressivement abaissé son taux d'impôt des sociétés de 33,3% à 25% entre 2016 et 2022, afin de se rapprocher de la moyenne des pays de l'OCDE (21,1%). Cela n'a pas empêché cet impôt de rapporter toujours plus d'argent à l'Etat : 68,3 milliards d'euros avant déductions fiscales en 2022, contre 52,3 en 2016 (+31%). Les PME ont moins bénéficié de cette baisse des taux : elles ont perdu 1,7 point sur leur taux "implicite" d'impôt sur les sociétés, contre 3,4 points pour les entreprises de taille intermédiaire et 5 points pour les grandes entreprises, a constaté l'Insee.
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Mise à jour :
Fiscalité : deux rapports accablent la politique pro-riches de l’exécutif
Le Conseil d’analyse économique et l’Insee viennent de publier des études qui montrent une réalité bien différente de celle émanant du récit idyllique de l’Élysée et du gouvernement quant au succès de la politique fiscale menée depuis 2017. Mathias Thépot 3 septembre 2025 à 19 h 23