Alors qu'Emmanuel Macron considère qu'il n'a pas l'obligation de faire arrêter sur le territoire français une personne recherchée pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité ; le ministre lituanien des affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a publié lundi une liste d'hommes politiques géorgiens sanctionnés pour des violations des droits de l'homme.
Comme l'a annoncé M. Landsbergis, les personnes sanctionnées sont M. Ivanishvili, le ministre géorgien de l'intérieur Vakhtang Gomelauri, les vice-ministres de l'intérieur Shalva Bedoidze, Ioseb Chelidze, Aleksandre Darakhvelidze et Giorgi Butkhuzi, le commandant des forces de sécurité Zviad Kharazishvili et ses adjoints Mileri Lagazauri et Mirza Kezevadze, le chef du département de la police des patrouilles Vaja Siradze et le directeur de la police criminelle Teimuraz Kupatadze.
"Les trois États baltes ont décidé d'un commun accord d'imposer des sanctions nationales à ceux qui ont réprimé les manifestations légitimes en Géorgie", a indiqué M. Landsbergis sur le site X dimanche.
Ces sanctions font suite à l'utilisation de balles en caoutchouc, de canons à eau et de gaz lacrymogènes par la police anti-émeute à Tbilissi contre des manifestants. Les manifestants ont à leur tour utilisé des engins pyrotechniques.
Le ministère lituanien des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué de presse lundi que la décision d'imposer des sanctions avait été prise par le ministre de l'intérieur Agnė Bilotaitė sur recommandation du ministre des affaires étrangères.
En vertu de la loi sur le statut juridique des étrangers, un ressortissant étranger peut être interdit d'entrée en Lituanie s'il y a de fortes raisons de croire qu'il a "commis un crime grave ou sérieux contre une personne dans un État étranger, violant ainsi les droits de l'homme et les libertés universels".
"L'usage excessif de la force par le gouvernement géorgien contre des manifestants pacifiques et la société civile est injustifiable. Le droit fondamental des citoyens à la liberté d'expression et de réunion pacifique doit être respecté dans un État démocratique", a déclaré Bilotaitė dans le communiqué de presse.
Dimanche, le président lituanien Gitanas Nauseda a condamné le recours à la force contre le peuple géorgien et a appelé à la tenue de nouvelles élections législatives.
La semaine dernière, le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze a annoncé que la Géorgie ne chercherait pas à entamer les négociations d'adhésion à l'UE avant la fin de l'année 2028. Cette annonce a suscité une vive réaction de la part de l'opposition et a déclenché une vague de manifestations dans tout le pays.
La Géorgie est en proie à des troubles depuis que le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a proclamé sa victoire aux élections législatives du 26 octobre, que l'opposition pro-européenne affirme avoir été truquées.
La présidente pro-occidentale de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, cherche à faire annuler les résultats des élections par la Cour constitutionnelle. Elle s'est engagée à rester en fonction jusqu'à ce que de nouvelles élections législatives soient organisées.
Le parti Rêve géorgien, fondé par M. Ivanichvili, qui a fait fortune en Russie, a été critiqué pour son autoritarisme croissant et pour avoir poussé le pays dans la sphère d'influence du Kremlin.
L'objectif de l'adhésion à l'UE est inscrit dans la Constitution de la Géorgie et soutenu par 80 % de la population du pays, selon les sondages d'opinion.
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Cet article est une traduction à l'aide de l'intelligence artificielle mis en ligne sur France info