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Justice en Pologne: mille juges tirent la sonnette d’alarme

Un congrès extraordinaire sur la justice a rassemblé 1 000 juges samedi à Varsovie. L'arrivée au pouvoir des conservateurs a plongé le pays dans une crise politique et judiciaire sans précédent depuis la chute du communisme. Le gouvernement polonais souhaite modifier le fonctionnement du tribunal constitutionnel contre l'avis de ce dernier et de l'Union européenne.

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Un millier de juges assis dans une salle et au premier rang un siège libre : celui du ministre de la Justice et procureur général de la République, Zbigniew Ziobro. Ce dernier prépare une grande réforme de la Justice. Tous les juges seraient contrôlés et gare à ceux qui n'obéissent pas aux ordres.

Urszula Bozek, juge à la retraite, n'en revient pas : « En 48 ans de carrière dans les tribunaux, je trouve que la séparation des pouvoirs n'a jamais été autant menacée qu'à l'heure actuelle. Même sous le système communiste, je ne sentais pas une menace aussi forte que maintenant. »

Avertissements de Bruxelles

Avec la majorité absolue au Parlement, les conservateurs polonais cherchent à tout prix à museler le Tribunal constitutionnel, le seul organe à pouvoir barrer leurs réformes.

Malgré les mises en garde de l'UE, le pouvoir polonais fait la sourde oreille. Andrzej Zoll, ancien président du Tribunal pense qu'il n'y a aucune chance de sortir de l'impasse.

« Pour qu'il y ait un espoir de régler le conflit, estime-t-il, il faut que ceux qui exercent le pouvoir changent de position, or, rien ne l'indique. » Bien que fatalistes, les juges ne baissent pas les bras. Lors du congrès, ils se sont promis de ne pas céder aux pressions politiques.

 ► A (RE)ECOUTER : Pologne: les pressions du gouvernement sur la justice (Reportage international)

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