Que vaut un débat à l'Assemblée nationale ou au Sénat dans de pareilles conditions ? Quid de l'indépendance des pouvoirs ? Que vaut une loi votée sous la pression du chantage et les menaces ?
Emmanuel Macron revendique les pleins pouvoirs (?) du seul fait de son élection présidentielle.
D'une part, celle-ci n'a été obtenue qu'avec une majorité relative par rapport au nombre d'inscrits ; ce qu'a confirmé sa majorité relative en nombre de sièges à l'Assemblée.
D'autre part, une élection ne confère pas un blanc-seing ; auquel cas Emmanuel Macron légitime tous les régimes autoritaires ayant eu accès au pouvoir à l'issue d'une élection. Une élection n'est qu'un moyen de désignation de désigner le mandataire temporaire à qui l'électorat confie la gestion des affaires publiques pour garantir le bien-être général, qui est le but d'une société démocratique comme le consacre le droit public depuis plus de deux siècles.
Enfin, l'action de l'exécutif et du législatif doivent être conformes au droit fondamental. Or, la régression sociale est contraire au droit conventionnel et à la légistique. Emmanuel Macron impose des réformes au mépris du cadre juridique qui s'impose à l'exerce de son mandat et en garantit la légitimité.
L'argumentation de l'exécutif arguant l'évolution de la démographie n'est pas de bonne foi, en considération de la perte des ressources sociales du fait des allègements de cotisations - à un moment où les profits connaissent une augmentation exponentielle - et de la faiblesse des salaires, la précarité de l'emploi de la majorité de la population ; laquelle majorité est la principale visée et affectée par la réforme des retraites.
Cette réforme des retraites est un exemple supplémentaire de l'incompétence politique, au mieux, du pouvoir et sa majorité à gérer la République dans le respect des principes et valeurs de la Nation.
Après le mépris, gouverner par la menace et le chantage signale un comportement incompatible avec la forme démocratique de l'organisation des pouvoirs publics et un détournement de celle-ci pour n'en garder que l'apparence, donner l'illusion.
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