Myriam Anissimov, comédienne, chanteuse, journaliste, romancière, biographe, auteur de Les yeux bordés de reconnaissance (éd. du Seuil, 2017) évoque, entre autre, l'oeuvre de Gary et son lien avec les Etats-Unis.
Prolonger :
« Education européenne » paru en 1945 (qu’on trouve en Folio n° 203 - page 246, à la fin du chapitre 31) :
– J’aime tous les peuples, dit Dobranski, mais je n’aime aucune nation. Je suis patriote, je ne suis pas nationaliste.
– Quelle est la différence ?
– Le patriotisme, c’est l’amour des siens. Le nationalisme, c’est la haine des autres. Les Russes, les Américains, tout ça… Il y a une grande fraternité qui se prépare dans le monde, les Allemands nous auront valu au moins ça…
page 371 de son essai, Pour Sganarelle (Gallimard, 476 pages, 25,40 €), publié en 1965. « La haine, celle de l’impuissance, est en eux [les critiques d’extrême-droite], ce qui est naturel dans le nationalisme : le patriotisme, c’est d’abord l’amour, le nationalisme, c’est d’abord la haine, le patriotisme, c’est d’abord l’amour des siens, le nationalisme, c’est d’abord la haine des autres. » (source : "Rendons à Romain Gary ce qui lui appartient" le 01 mai 2012, par T.Savatier)