La politique est une réflexion, des idées, et un projet collectifs irréductibles à une seule personne. Une homme ou une femme politique sont, d'une certaine manière, un oxymore antidémocratique. Ils n'incarnent pas plus la politique que l'électeur. Ils n'en sont que des intervenants, comme les agents publics.
La vie démocratique se trouve prioritairement dans le débat à composer un programme, pour résoudre les inégalités sociales et leurs causes, et son analyse critique continue et permanente pour apprécier la pertinence et la validité des propositions et obliger à les corriger ou les préciser.
L'individu qui porte le programme devrait logiquement être secondaire dans une démocratie.
Des partis qui se cherchent un candidat comme porte-drapeau - tête de gondole ? - masquent une paresse à travailler sérieusement au projet de société et favorisent la captation du pouvoir par un petit groupe et le détourne à son seul profit alors que le but d'une société démocratique moderne est de garantir le bien-être général.
La perspective d'élections dans deux ans qui se concentre dès à présent à la (seule) recherche prioritaire d'un candidat - plutôt que d'exiger d'abord une analyse de l'état de la société et des inégalités à résoudre ainsi que les moyens à rétablir les équilibres et les financer - renvoie aux ouvrages de cette rentrée littéraire qui contribuent à la compréhension de l'arrivée au pouvoir des fascistes ou des nazis.
Prolonger :
« Journal fictif d’Adolf Hitler », de Haris Vlavianos