L’été a montré que l’automédication est dangereuse pour la démocratie. Les symptômes persistent.
L’extrême-droite elle-même prescrit un placement sous surveillance :
« Barnier est sous surveillance », précise Bardella (RN)
« Rien ne peut se faire sans le RN, le RN est le pôle de gravité de la vie politique française », a lancé Jordan Bardella, président du parti, depuis la foire de Châlons-en-Champagne dans la Marne. « A compter de ce jour, monsieur Barnier est un Premier ministre sous surveillance démocratique. Je le jugerai à ses actes », a-t-il ajouté.
L’exécutif semble pourtant avoir bénéficié de consultations privées de l’extrême-droite, mais paraît ne pas suivre les prescriptions (le malade comme le soignant ont d’ailleurs des convictions contraires à l’opinion générale (1)) :
Il pourrait exister un doute sur l’authenticité des ordonnances.
Ne faudrait-il pas cependant les emmener aux urgences pour éviter la contagion puisque celle-ci semble s’étendre ? La prudence commande de ne pas attendre que cela s’aggrave (2), avec l’hiver qui approche (3).
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Prolonger :
(1 ) Comment Emmanuel Macron droitise de force le pays
Alors que l'extrême droite gagne des électeurs et que Michel Barnier vient d'être nommé Premier ministre, il convient de se demander s'il existe une droitisation en France. La réponse est Non. Bien au contraire. Commentaires et démonstration sur l’antenne de France culture d’une population majoritairement ancrée dans les valeurs de la gauche et les revendiquant.
(2) Le secrétariat général du gouvernement donne son feu vert à l’article 16
Au pays des aveugles, les borgnes sont rois. Une note du secrétariat général du gouvernement - dans une interprétation large macrompatible étendue de la constitution - explique aux ministres qu’ils peuvent envisager de faire tout et n’importe quoi y compris - c’est en gras dans le texte - décréter les pouvoirs exceptionnels. Donner l’apparence du droit pour en violer l’esprit.
(3) L’enquête "Fractures françaises" habille Emmanuel Macron pour l’hiver
Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion de l'institut Ipsos, explique que l’enquête montre que les Français attendent qu'Emmanuel Macron "reconnaisse sa défaite", qu’il y ait une "réelle inflexion" de la politique" et que la majorité d’entre eux souhaite qu’il démissionne. Le président de la République est habillé pour l'hiver (...) perseverare diabolicum*.