Le nombre de pauvres a augmenté d’un million en dix ans Par Laurent Mauduit
Selon une étude de l'Observatoire des inégalités, le nombre de pauvres a augmenté de 1 million entre 2005 et 2015. La baisse des APL comme la dérégulation du travail et son “ubérisation” risquent de creuser la tendance, même si l'économie redémarre lentement.
Sur l'emploi :
Le chômage se caractérise par une carence d'offre d'emploi stable qui entretient la précarité. Les chiffres montrent que la flexibilité existe déjà mais que la sécurité n'est pas au rendez-vous depuis des années. Cela finit de démontrer l'inutilité de la réforme du code du travail :
En France, 70% des embauches sont des CDD... de moins d'un mois (Le Figaro)
Les embauches en CDI marquent le pas (Les Echos)
La propagande du pouvoir est en marche :
1) Les Echos remarquent que le président raconte n'importe quoi à propos du chômage et des chômeurs : Assurance-chômage : les promesses de Macron en question Par Alain Ruello
L'indemnisation des démissionnaires apparaît trop coûteuse. Les sanctions en cas de refus de deux offres d'emploi existent déjà, mais sont inapplicables.
Une autre promesse, réitérée dimanche également, risque aussi de se perdre dans la négociation sur la réforme de l'assurance-chômage : celle du renforcement du contrôle des chômeurs. « Je veux qu'il y ait un contrôle assumé », a déclaré le chef de l'Etat, pour qui plus de droits égale plus de devoirs. Et notamment celui de ne pas refuser deux offres « décentes », « raisonnables », sous peine de sanction. Charge aux partenaires sociaux « d'éclairer » le gouvernement en définissant les « paramètres » des offres en question. Eclairer, les syndicats ne vont pas se priver de le faire, mais probablement pas dans le sens souhaité. Pourcentage minimum du salaire antérieur, distance aller-retour maximale à parcourir, nombre de mois de radiation ou encore taux de suppression du revenu de remplacement : tout est déjà prévu dans le Code du travail (...) L'engagement d'Emmanuel Macron risque d'autant plus de rester lettre morte que, de l'avis de tous, la mesure n'est pas appliquée parce qu'elle est... inapplicable. Ne serait-ce que parce que, la plupart du temps, les propositions d'embauche ne mentionnent pas la rémunération. Ou parce que nombre de chômeurs répondent à des offres qui échappent à Pôle emploi. Actes positifs et répétés Qui plus est, rappelle un bon connaisseur du dossier, près de 70 % des 6,4 millions d'embauches au deuxième trimestre concernent des CDD de moins d'un mois. De quoi battre en brèche l'idée selon laquelle des bataillons entiers de chômeurs refuseraient ce qu'ils trouvent ou ce qu'on leur propose.
2) Un député LREM critique les chômeurs qui "partent en vacances aux Bahamas"
Jusqu'à preuve du contraire, selon les "Panama Papers" et les "Paradise Papers", ce ne sont pas les chômeurs qui fréquentent cette région mais plutôt ceux que protègent la mansuétude du pouvoir et de la majorité.
La majorité LREM démontre son inventivité pour créer des emplois ou faire des affaires :
La petite combine des députés En Marche pour embaucher leurs enfants
Affaire Ferrand : Mediapart dévoile l’enquête classée
L’enquête préliminaire menée par le parquet de Brest révèle combien Richard Ferrand s’est occupé, de bout en bout, des intérêts de sa compagne. Des associations anticorruption réclament la saisine d’un juge d’instruction.
3) " Ce n’est pas le premier à accuser les chômeurs de partir en vacances au lieu de chercher un emploi. Exactement puisqu’avant lui, il y a eu Christophe Castaner. Écoutez le porte-parole du gouvernement le 16 octobre dernier sur BFMTV. Depuis, Laurent Wauquiez a eu des mots à peu près semblables en meeting. Et pourtant, regardez cette donnée : 86% des chômeurs contrôlés l’an dernier ont prouvé qu’ils s’activaient bien pour trouver un nouvel emploi. " L'oeil du lab d'Europe 1