https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jules_de_Polignac_(1780-1847)
Étalées du 23 juin au 19 juillet, les élections donnent une majorité renforcée à l’opposition libérale. Les « 221 » (parmi lesquels dix-neuf seulement ne sont pas réélus) se retrouvent 274, les ultras 145. L’échec est cuisant pour Polignac, plus encore pour Charles X qui avait dissout la chambre précédente. Le blocage constitutionnel apparaît dans toute sa force : soit la Chambre impose ses vues au roi, obtenant la démission de Polignac et la nomination d’un ministre libéral — et on entre alors dans une monarchie de type parlementaire —, soit le roi tente l’épreuve de force, manifestant clairement sa défiance envers le choix fait par les électeurs.
Le roi choisit la seconde option. Charles X répond que « [ses] résolutions sont immuables ». Le lendemain, une ordonnance ajourne la session au 1er septembre, ce qui met le Parlement en vacances pour six mois. À ce moment, le roi est déterminé à aller jusqu’au bout : « J’aime mieux monter à cheval qu’en charrette » aurait-il déclaré.
Les Ordonnances de Saint-Cloud
Lors du conseil des ministres du 6 juillet, Polignac constate que le gouvernement par ordonnances, sur la base de l’article 14 de la Charte, envisagé de longue date, est désormais le seul recours. Malgré les réserves de Guernon-Ranville, Charles X tranche en ce sens dès le lendemain.
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Prolonger :
six ordonnances de Charles X qui engendrent la révolution française des Trois Glorieuses
Sébastien Lecornu à Matignon : le choix de la déraison
Décidé à garder le pouvoir malgré l’absence de majorité, Emmanuel Macron a pioché dans son premier cercle pour remplacer François Bayrou. En nommant le ministre des armées sortant, Sébastien Lecornu, il choisit de propulser une figure appréciée par Marine Le Pen pour mieux assurer sa survie politique. Par Ilyes Ramdani et Ellen Salvi