Les situations anormales s'accumulent et l'administration a tendance à mettre sous le tapis en psychiatrisant les fonctionnaires ou en les sanctionnant, voire les deux. L'internement psychiatrique de Laurent Cuenca est un scandale.
Ce qui se passe dans la fonction publique établit l'impéritie du politique relégué à cautionner un gaspillage de compétences, au mépris du droit à la santé et de l'intérêt général. Qu'il s'agisse du secteur privé ou public, on voit se dessiner une convergence des méthodes aboutissant à des résultats identiques et à une instrumentalisation de la médecine.
La violation du respect de la dignité, comme pour les Roms, et la banalisation de la violence instituionnelle est inquiétante. Elle a des répercusssions dans le quotidien de chacun. La manifestation de Nantes a montré que cette violence n'épargne personne.
Cela amène à s'interroger sur l'existence effective d'un "pouvoir" politique face à une bureaucratie qui perpétue un comportement dont l'anormalité ne paraît pas se résorber, puisqu'il y a une accumulation grandissante de recours.
Des tribunaux débordés témoignent, non seulement, d'un manque de moyens de la justice, mais aussi de l'échec du politique à faire respecter l'Etat de droit.
L'engorgement des tribunaux est encore plus grave pour la justice administrative, appelée à connaître les violations du droit commise par l'administration. Cela signifie que l'Etat lui-même ne respecte pas les normes qu'il prescrit. La saturation des juridcitions adminsitrative montre qu'en France, l'Etat méprise l'Etat de droit. Comment exiger ensuite des individus un comportement "irréprochable" ?
Cet engorgement des tribunaux administratifs permettent de douter qu'un ministre se préoccupe sérieusement de la perfection normative de son action politique, quand l'administration viole le droit au point d'en saturer les tribunaux, chaque année davantage que la précédente.
La huate fonction publique n'est pas non plus exemplaire alors qu'elle devrait l'être.
La direction de l'administration a une obligation de vérité et d'authenticité, puisque le défaut en est sanctionné pénalement par une infraction qualifiée crime : le faux en écriture publique.
Quand le mensonge, selon le code pénal, mérite la Cour d'assises ; manier la langue de bois est infractionnel, par écrit, et indécent. C'est un comportement irresponsable de caïd de bac à sable.
Un politique français hérite de la charge de veiller à l'avenir de la première puissance économique du Monde. L'UE est la première puissance économique du Monde dont la France est un des pays fondateurs, membre permanent du conseil de sécurité des Nations-Unies. Ces responsabilités s'accomodent encore moins de la forfanterie ou du mensonge que celles liées à ses affaires internes.
L'exigence d'exemplarité est donc fondée.
La rigueur demandée aux Français, avant de se décréter, s'administre par l'exemple. Un hebdomadaire satirique du mercredi est rempli de toute la superficialité des discours, chaque semaine. Il y a donc une très grande marge de progrès.
Le rôle de la presse est de rappeler l'obligation d'exemplarité à celle ou celui qui élude ses responsabilités par des artifices de communication. La presse a le droit de traiter de menteur, pour le bien de l'intérêt général, une personnalité en responsabilités énonçant le contraire de l'évidence. C'est même son devoir.