Patrick Cahez (avatar)

Patrick Cahez

Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris

Abonné·e de Mediapart

292 Billets

2 Éditions

Lien 12 mai 2025

Patrick Cahez (avatar)

Patrick Cahez

Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris

Abonné·e de Mediapart

Chine, élevage concentrationnaire

Les nouvelles porcheries : 260 000 cochons dans un immeuble de 26 étages, un mètre carré par cochon. 250 tonnes de déjections solides par jour et forte pollution olfactive pour les habitants.

Patrick Cahez (avatar)

Patrick Cahez

Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/une-nouvelle-tendance-en-chine-les-cochons-eleves-dans-des-tours-d-immeuble_7228461.html

Ezhou State-Owned Baizhishan Forest Farm

_______________

Prolonger :

L'élevage industriel nous conduit droit dans le mur

En France, plus de 200 millions d’animaux sont entassés dans des fermes-usines, et près de 70 % de ces exploitations sont concentrées en Bretagne et dans les Pays de la Loire.  L'industrialisation de l’élevage et sa concentration sur le territoire, impulsés par les lobbys de l’agro-alimentaire, sont un fléau. Une ferme-usine est un modèle d’élevage poussé à l’extrême dans lequel est concentré une très grande quantité d’animaux sur un site qui ne dispose pas de la surface nécessaire pour produire la nourriture de ces animaux et/ou pour épandre sans risque le lisier ou fumier qu’ils ont produit. On compte 3010 fermes-usines sur le territoire français et 60% des animaux sont concentrés dans 3% des fermes d’élevage.

En excès, la viande est décidément mauvaise pour la santé - Reporterre

Une très large étude confirme que la viande transformée et la viande rouge – dont le porc – augmentent les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Voir ég. Manger trop de viande est une aberration pour l'environnement et la santé

Le Bug humain - Sébastien Bohler Date de parution : 17/09/2020 Pocket

L'humanité détient une arme secrète : son cerveau. Longtemps notre meilleur allié, notre cerveau risque aujourd'hui de causer notre perte. Car il existe un défaut de conception, un véritable bug, au cœur de cet organe extraordinaire : les neurones en charge d'assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir. Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d'analyser en chacun de nous ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus ! Sébastien Bohler est docteur en neurosciences et rédacteur en chef du magazine Cerveau & Psycho

Un éternel TreblinkaCharles Patterson publié le 03/01/2008 Calman Lévy

La souffrance des animaux, leur sensibilité d’êtres vivants, est un des plus vieux tabous de l’homme. Dans ce livre iconoclaste – que certains considéreront même comme scandaleux –, mais courageux et novateur, l’historien américain Charles Patterson s’intéresse au douloureux rapport entre l’homme et l’animal depuis la création du monde. 
    Il soutient la thèse selon laquelle l’oppression des animaux sert de modèle à toute forme d’oppression, et la « bestialisation » de l’opprimé est une étape obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit l’adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s’en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du « travail » dans les camps d’extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en œuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins. 
    Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l’auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, « pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ») fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d’élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah. 
    S’inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l’homme s’est imposé comme « l’espèce des seigneurs », s’arrogeant le droit d’exterminer ou de réduire à l’esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale, y compris Isaac Bashevis Singer lui-même.

La Jungle (roman) d'Upton Sinclair

La Jungle (titre original en anglais : The Jungle) est un roman écrit par le journaliste et romancier américain Upton Sinclair (1878–1968), paru d'abord en feuilleton entre le 25 février 1905 et le 4 novembre 1905 dans le journal socialiste Appeal to Reason (L'Appel à la raison), avant d'être publié en volume en 1906. Il a pour personnage principal Jurgis Rudkus, un immigré lituanien qui s'installe avec sa famille à Chicago, au tout début du XXe siècle, dans le quartier des abattoirs de New City (les « Union Stock Yards ») et de l'industrie de la viande. Tiré à plusieurs millions d'exemplaires, il a été traduit en plus de trente-trois langues. Qualifié par l'écrivain Jack London de « Case de l'Oncle Tom de l'esclavage salarié » (« The Uncle Tom's Cabin of wage slavery »), le roman dépeint, pour les dénoncer, l'exploitation des immigrés, la misère de la classe ouvrière vouée au désespoir, ainsi que l'absence de toute protection ou politique de soutien social, par opposition à la puissance cynique du grand capital, travaillant main dans la main avec une classe politique qu'elle a totalement corrompue

« Where’s the Beef? » Une Étude critique du carnisme, ou la violence invisible des fast-foods américains - Rachel Lapique 2024 thèse

Cette thèse étudie la culture américaine au prisme des fast-foods et du carnisme. S’inscrivant dans la lignée des études animales critiques, elle tâche de rendre visibles les victimes exploitées et abattues au nom de l’alimentation américaine, au sein de laquelle les produits d’origine animale sont omniprésents. Il s’agit d’analyser l’impact des fast-foods sur la culture et la politique du pays, et de déterminer si l’ultra-carnisme de ces enseignes de restauration a engendré et normalisé un carnisme américain supersizé, lequel, via la mondialisation, s’est propagé à un grand nombre de nations « McDonaldisées ». L’alimentation carniste reposant sur la mise à mort d’êtres sentients, elle est dans ce travail recontextualisée et définie comme un phénomène violent, bien que cette violence soit le plus souvent inapparente, car liée, notamment, à l’invisibilisation systémique de ses victimes.

L'Humanité carnivore Florence Burgat Paru le 02/02/2017

Pourquoi mangeons-nous de la viande ? L’être humain a-t-il toujours été carnivore et est-il voué à le rester ? C’est à ces questions apparemment simples que Florence Burgat entreprend de répondre dans un ouvrage appelé à faire date : il s’agit d’une véritable somme sur la question de l’« humanité carnivore ».

Florence Burgat montre qu’on ne saurait se contenter de répondre, avec un haussement d’épaules, « parce que c’est bon » : la chair humaine est réputée aussi avoir bon goût, ce qui n’empêche pas l’anthropophagie de faire l’objet d’un interdit très largement répandu (mais lui-même non universel). Et il existe dans l’histoire et la préhistoire différents modes d’alimentation d’où la viande est absente ou marginale. Il faut interroger les mythes et les rituels, les soubassements anthropologiques de la consommation de viande – y compris un certain goût pour la cruauté, l’idée même de la mise à mort, du démembrement et de la consommation d’êtres vivants, par où l’humain éprouve sa supériorité sur les animaux. La découverte d’un principe d’équivalence au cœur de la logique sacrificielle (la substitution d’un végétal à une victime animale ou humaine) est ce sur quoi Florence Burgat prend finalement appui pour proposer une voie de sortie originale et montrer comment les viandes végétales et in vitro pourraient se substituer aux viandes animales que l’humanité a pris l’habitude de manger.

Florence Burgat est philosophe, directeur de recherche à l’INRA, détachée aux Archives Husserl de Paris. Elle travaille sur la condition animale, notamment sous un angle phénoménologique.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.