Avec Valentin Goujon, doctorant en sociologie au médialab de Sciences Po, coordinateur du groupe de travail « Matérialités du numérique » au Centre Internet & Société du CNRS
Depuis plus de vingt ans, l’entreprise Palantir s’est fait un nom en proposant aux administrations, aux services de renseignement et aux armées des outils de pointe en matière d’analyses de données. La CIA, la DGSI ou encore l’Ukraine par exemple sont des clients de cette firme fondée en 2003, nommée en référence au Seigneur des anneaux. Dans l’œuvre de fiction de J. R. R. Tolkien, le “palantir” est une sorte de pierre qui permet à son utilisateur de voir absolument tout à travers le temps et l’espace.
Ce qu'il faut savoir, c'est que non seulement Palantir est présent sur le marché des agences de renseignements et au sein des entreprises, mais aussi depuis la pandémie de Covid-19, il s'est aussi positionné sur le secteur de la santé. L’un des risques possibles, ce serait de croiser des données qui soient tellement hétérogènes qu'on puisse relier à la fois des données de santé, des données d'assurance ou des casiers judiciaires