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Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris

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Billet de blog 12 octobre 2022

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Le business des Etats de l'axe du bien entretient l'axe du mal

L'Ukraine est le théâtre de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité depuis 2014. La Géorgie l'a été en 2008. Les gouvernements de l'UE n'ont pas cessé de commercer pour autant avec la Russie, tout comme avec la Chine, malgré les persécutions qui s'y passent, l'Iran ou Israël, par exemples. La fumisterie commerciale de l'axe du bien contribue à banaliser l'axe du mal.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les Etats-Unis n'ont pas ratifié les Statuts de Rome et ne reconnaissent pas l'autorité de la CPI.

Bien au contraire, ils ont passé leur temps à la combattre, y compris Barack Obama jusqu'à Trump à menacer les magistrats de la CPI.

C'est donc assez piquant de les entendre aujourd'hui prétendre vouloir mobiliser le droit international qu'ils ne respectent pas ni ne reconnaissent.

L'Ukraine n'a pas non plus ratifié les Statuts de Rome.

Tout le monde crie au loup mais personne ne s'engage à le combattre efficacement, à commencer par tous les dirigeants français à toutes époques :

Médiapart manque étonnamment de souligner l'hypocrisie des postures officielles des défenseurs autoproclamés du bien.

Au-delà de cette mansuétude médiatique, leur comportement réduit à néant la crédibilité des pays prétendument défenseur des droits humains et de la démocratie aux yeux de toutes les populations qui souffrent de la violence institutionnelle (guerres, disparitions forcée, corruption, violation des libertés publiques, discriminations, état de droit policier, travail forcé ...) ; violences que ces pays entretiennent, rendent possible et cautionnent en s'abstenant de soutenir efficacement les institutions internationales chargées de veiller et garantir le respect des droits humains.

Le monde globalisé dilue la conscience politique.

C'est un Munich permanent dans lequel tous les Etats qui se rendent ainsi commercialement complices des crimes dès lors qu'ils ne posent aucune condition ferme dans leurs échanges en imposant préalablement le respect des droits humains.

Ces droits sont consacrés par le droit international protecteur des droits de l'homme, droit pourtant contraignant et d'effet direct que le législateur français est le premier à mépriser, au mépris de la hiérarchie des normes que lui impose la légistique, comme l'illustrent la régression sociale et le recul des libertés publiques.

Le recul démocratique en France est une conséquence de cette inertie à mépriser le droit - les droits humains - de manière globale.

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