Les Etats-Unis n'ont pas ratifié les Statuts de Rome et ne reconnaissent pas l'autorité de la CPI.
Bien au contraire, ils ont passé leur temps à la combattre, y compris Barack Obama jusqu'à Trump à menacer les magistrats de la CPI.
- Les Etats-Unis ont été l’un des sept Etats à voter contre le Statut de la Cour pénale internationale (CPI) à Rome en juillet 1998.
- Le gouvernement américain soutient une loi interdisant toute coopération militaire avec les Etats ayant ratifié le Statut de la Cour pénale internationale (CPI) !
- LES ETATS-UNIS EN GUERRE CONTRE LA CPI
- Cour pénale internationale : les Etats-Unis menacent l’Union européenne
- Cour pénale internationale : les Etats-Unis passent à l’acte !
- NON A L’EXCEPTION AMERICAINE
- De l’indécence à l’injustice ?
- BUSH NEGOCIE L’IMPUNITE DES SOLDATS AMERICAINS EN IRAK
- « A l’abri de toute responsabilité : Israël ne manifeste aucune volonté d’enquêter sur les auteurs de crimes internationaux ni d’engager des poursuites à leur encontre »
- Justice en péril : les États parties au Statut de la CPI cèdent face à la pression politique
- Pourquoi l’UE doit cesser de bloquer l’adhésion de la Palestine à la CPI ?
- Justice et réparations pour les victimes de la guerre de 2008 dépendent de l’efficacité des enquêtes de la CPI et des procédures nationales
- Conflit Russo-Géorgien : 10 ans après, des victimes oubliées ?
- Les États doivent prendre des mesures pour protéger et renforcer la Cour pénale internationale
- CPI - Face aux tentatives d’intimidations Américaines, les États parties doivent résister
- Face aux attaques, soutenez l’indépendance, l’intégrité et le mandat de la CPI
- Des ONG demandent au Président Biden d’abroger un décret entravant le travail de la Cour pénale internationale (CPI)
C'est donc assez piquant de les entendre aujourd'hui prétendre vouloir mobiliser le droit international qu'ils ne respectent pas ni ne reconnaissent.
L'Ukraine n'a pas non plus ratifié les Statuts de Rome.
Tout le monde crie au loup mais personne ne s'engage à le combattre efficacement, à commencer par tous les dirigeants français à toutes époques :
- France - Cour pénale internationale : Un projet de loi en-deçà du droit international
- La France renforce l’impunité des criminels internationaux sur son territoire
- « La France, terre d’Asile pour les auteurs des crimes les plus graves »
- L’Elysée veut freiner la cour de La Haye
- Dix ans de retard pour la "patrie des droits de l’Homme"
- La France escamote la justice universelle
- Mise au pas du Parlement : Le gouvernement défend l’impunité des bourreaux
- Présence indécente d’un ministre de la République française aux côtés d’Omar El-Béchir à Djibouti
- Justice universelle : François Hollande doit respecter ses engagements
- France : le gouvernement s’oppose à la compétence universelle
- France : Compétence extraterritoriale : le projet de loi met en échec l’accès des victimes étrangères à la justice pour les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le génocide
- France : Lettre ouverte de la CFCPI en faveur de la levée des verrous à la mise en oeuvre de la compétence universelle pour les crimes les plus graves
Médiapart manque étonnamment de souligner l'hypocrisie des postures officielles des défenseurs autoproclamés du bien.
Au-delà de cette mansuétude médiatique, leur comportement réduit à néant la crédibilité des pays prétendument défenseur des droits humains et de la démocratie aux yeux de toutes les populations qui souffrent de la violence institutionnelle (guerres, disparitions forcée, corruption, violation des libertés publiques, discriminations, état de droit policier, travail forcé ...) ; violences que ces pays entretiennent, rendent possible et cautionnent en s'abstenant de soutenir efficacement les institutions internationales chargées de veiller et garantir le respect des droits humains.
Le monde globalisé dilue la conscience politique.
C'est un Munich permanent dans lequel tous les Etats qui se rendent ainsi commercialement complices des crimes dès lors qu'ils ne posent aucune condition ferme dans leurs échanges en imposant préalablement le respect des droits humains.
Ces droits sont consacrés par le droit international protecteur des droits de l'homme, droit pourtant contraignant et d'effet direct que le législateur français est le premier à mépriser, au mépris de la hiérarchie des normes que lui impose la légistique, comme l'illustrent la régression sociale et le recul des libertés publiques.
Le recul démocratique en France est une conséquence de cette inertie à mépriser le droit - les droits humains - de manière globale.