Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris
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Le fait divers fait-il diversion ? De l'intérêt politique de la flicosphère
« Développer la couverture des faits divers à dix-huit mois d’une élection présidentielle n’a rien d’anodin » remarque dans le Monde un journaliste du Figaro qui redoute la « volonté d’entretenir une psychose sécuritaire ». C’est l’éternelle question à propos de ce type d’informations qui fascine avec le risque de monter en épingle des faits anodins,et éclipser la politique.
Le fait divers qui pose un véritable ptoblème de société : #Metoo, pédocriminalité, fraude fiscale, violences polcières, ...
Le fait divers permettant une instrumentalisation politique pour faire passer un discours
Le fait divers inutile pour détourner l'attention et jouer avec l'émotion
Si le premier est intéressant pour la société, les deux autres permettent la construction de la rhétorique sécuritaire depuis les années 70 par son instrumentalisation politique, tant des éditorialistes que des partis politiques pour banaliser le discours répressif, initier des lois de circonstances régressives pour les droits sociaux et les libertés publiques.
Le troisème cas de fait-divers s'avère être aussi un outil de communication pour le personnel politique. Il s'en sert avec opportunisme pour se montrer de plus en plus souvent sur le terrain - à la limite du ridicule parfois - pour occuper l'espace public et le débat publics, au risque de détourner l'attention de l'opinion sur les véritables sujets de société.