La distraction des jeux olympiques n’a pas suffi à faire oublier la crise et la prophétie d’une trêve olympique n’est pas arrivée jusqu’en Nouvelle-Calédonie.
" Aux racines de la colère, une révision constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron et ses soutiens locaux, mais contestée par les indépendantistes. Franceinfo revient sur les raisons de l'embrasement de l'archipel.
En annonçant cette révision constitutionnelle en juillet 2023, Emmanuel Macron a "mis le feu aux poudres", renchérit Jean-Pierre Djaïwé, chef du groupe Union nationale pour l'indépendance (UNI), qui dénonce une décision "unilatérale". "On comprend que des gens qui habitent ici depuis vingt ans veuillent voter, mais il faut encore discuter des conditions", commente-t-il encore.
Comme au Sénat début avril, le projet de loi a été largement adopté par les députés dans la nuit de mardi à mercredi. Parmi les 351 voix pour, la majorité du camp présidentiel (à l'exception de quelques députés MoDem), le Rassemblement national et Les Républicains.
La désignation par la majorité du député calédonien Nicolas Metzdorf comme rapporteur du projet de loi constitutionnelle a d'ailleurs été vue à l'époque comme une marque de soutien par le camp des Loyalistes et du Rassemblement (classé à droite et opposé à l'indépendance). Tout comme l'avait été, en 2022, la nomination de la présidente de la province Sud, Sonia Backès, figure de proue de l'anti-indépendantisme, comme secrétaire d'Etat à la Citoyenneté. " (Elise Lambert et Raphaël Godet France Info)
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« Emmanuel Macron veut une cohabitation avec lui-même »
Le président continue de faire comme si son camp n’avait pas été battu lors des élections législatives et refuse toujours de nommer Lucie Castets à Matignon. Alors que les macronistes tentent de rester au centre du jeu, les forces du NFP dénoncent un déni démocratique. par Youmni Kezzouf