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Billet de blog 16 février 2024

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Massacre à Gaza et semaine sanglante de la Commune de Paris

Les Palestiniens sont enfermés derrière des murs sur un petit territoire. Ce qui se passe à Gaza rappelle la semaine sanglante de la Commune. L'occident tient le rôle de l'armée prussienne, laissant faire Benjamin Netanyahou, un Adolphe Thiers du 21° siècle. Un tropisme culturel du massacre aux racines historiques profondes alors que le droit a très sérieusement évolué depuis.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'actualité porte à s'interroger si la majorité politique est imperméable au droit ou composée de brutes incapables de le comprendre ?

La politique et le discours de Benjamin Netanyahou rappellent confusément la politique indienne des USA et la citation du général Sheridan  : « The only good Indians I ever saw were dead » (« Les seuls bons Indiens que j'aie jamais vus étaient morts ») résumée par « The only good Indian is a dead Indian » (« Le seul bon Indien est un Indien mort »).

Le massacre de Gaza renvoie également au souvenir de la répression de l'insurrection polonaise par le tsar Nicolas 1er en 1831 et à la phrase prêtée au ministre des affaires étrangères français Sébastiani " L'ordre règne à Varsovie ".

Un précurseur du concept de " soutien inconditionnel " ?

Le caractère religieux du massacre de Gaza réveille des souvenirs encore plus profonds de l'histoire de l'Occident avec Arnaud Amaury au siège de Béziers en 1209 et son apostrophe « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », demandant qu'on ne distingue pas les Albigeois des habitants de la ville.

La destruction des maternités est un élément constitutif du génocide. Cela peut entrer dans les " Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ".

Benjamin Netanyahou aggrave son cas et de mauvaise foi. Il ne peut pas ignorer la décision rendue par la CIJ qui est claire. L'affaire est également à l'instruction devant la Cour pénale internationale. Il y a déjà plus de 35000 morts et 67000 blessés. Les trois premiers mois de ce massacre ont coûté à Israël 50 milliards d'euros en armes et munitions.

Benjamin Netanyahou ne fait pas raser que les hôpitaux.

Tout y passe : sites archéologiques, écoles, mosquées, églises, musées, universités avec son personnel enseignant et ses étudiants. L'anéantissement est également culturel. Des travaux académiques qualifient cela de génocide culturelCe crime de guerre s'ajoute aux autres.

Qu'en disent les soutiens inconditionnels de cet assassinat de masse industriel en direct ? Ils attendent des éléments de langage de Team Jorge ?

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