Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris
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Repenser notre rapport au monde
Le devoir d’informer impliquerait de reléguer au second plan l’obsession de l’audimat. La peur est devenue un formidable business. Lorsque la Pakistanaise Malala, prix de Nobel de la paix à 17 ans et rescapée des talibans, a rencontré Barack Obama, elle lui a dit une chose : arrêtez de combattre le terrorisme par la guerre et faites-le par l’éducation et l’instruction.
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Repenser notre rapport au monde, voilà l’urgence. Nelson Mandela rappelait que les oppresseurs et les opprimés avaient un point commun : ils étaient tous privés de leur humanité. Les victimes et les terroristes sont dans le même cas. Il est vrai que regarder le monde ainsi nécessite de l’audace, beaucoup d’audace. Quand on a pour seul cap les sondages et l’audimat, alors la démagogie et le sensationnel paraissent de bien meilleurs alliés. Cette hystérie médiatico-politique diffuse la peur dans tout le pays. On peut se demander dans quelle mesure cette hystérie ne contribue pas non plus au passage à l’acte. Il serait utile de faire une pause après de tels événements pour que les médias et les politiques réfléchissent à leurs actions et discours comme antidotes à la violence. Aujourd’hui, ils ne sont pas un remède mais une formidable caisse de résonance surfant sur les émotions.
La France a envoyé 5 000 soldats au Mali pour faire la guerre et combien de personnes pour faire la paix ? Une seule, un diplomate de renfort à l’ambassade de France… On est capables de consacrer des milliards à la guerre, des années d’opérations militaires à travers le monde, mais sommes-nous capables de ces mêmes efforts pour la paix ? Il est vrai que construire la paix nécessite discrétion, humilité, persévérance et tolérance. Des qualités que je cherche toujours au sein de la classe politique française.
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