Par la cellule enquête de Radio France :
On peut cependant raisonnablement penser que les 2 000 milliards de dollars d'opérations suspectes identifiées dans cet ensemble de documents, montant déjà considérable, ne sont qu'une goutte d'eau dans le flot d'argent sale qui circule dans les banques du monde entier. Les fichiers FinCEN représentent en effet moins de 0,02 % des plus de 12 millions de déclarations d'activités suspectes que les institutions financières ont rédigées entre 2011 et 2017.
Notre enquête de 16 mois menée par l'ICIJ et ses partenaires montre cependant que des grandes banques continuent de jouer un rôle central dans le transfert de fonds liés à la corruption, à la fraude, au crime organisé et au terrorisme.
Dans des entretiens accordés à l'ICIJ et BuzzFeed News, plus d'une douzaine d'anciens responsables de la conformité chez HSBC ont remis en question l'efficacité des programmes de lutte contre le blanchiment d'argent mis en place par la banque. Certains ont déclaré qu’on ne leur donnait pas assez de moyens pour aller au-delà d'un examen superficiel des flux d'argent importants.
À la Standard Chartered Bank, une plainte a été déposée en décembre 2019 devant un tribunal fédéral de New York. Les plaignants, Julian Knight et Anshuman Chandra, soutiennent que les employés qui s'opposaient aux transactions illégales n'étaient pas ignorés, mais "menacés, harcelés et licenciés".
Une enquête internationale révèle le blanchiment de sommes énormes par des grandes banques
20 septembre 2020 Par Agence France-Presse
Des montants astronomiques d’argent sale ont transité durant des années par les plus grandes institutions bancaires du monde, révèle une enquête internationale du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui dénonce les carences de la régulation du secteur.
A comparer avec :
Ces départements qui privent illégalement des demandeurs du RSA
Par Dan Israel
Au moins cinq conseils départementaux refusent d’attribuer le RSA aux Français disposant d’un certain montant d’épargne. Rien dans la loi ne les y autorise, comme l’a rappelé en 2019 le Conseil d’État pour le département de la Manche.