Les Palestiniens ont tenu et obligé B. Netanyahou à cesser ses crimes. C'est une défaite pour sa politique mais ce n'est pas pour autant une bataille de gagnée pour le Hamas. Il n'est pas possible de parler de victoire palestinienne compte tenu du nombre considérable des victimes (225 000 personnes tuées par les tirs israéliens).
Le bilan est catastrophique humainement, matériellement et culturellement ; sans parler de la pollution de l'air, des sols et de l'eau par les munitions qui menace la santé des survivants et rend toute culture impropre à la consommation. Ce dont personne ne parle. Etonnamment, alors que les précédents de la guerre du Golfe et de la guerre en Yougoslavie l'ont montré. Surtout, qu'à Gaza, la concentration des munitions est très dense.
Des territoires en France sont toujours soumis à des interdictions parce que pollués par les combats de la première guerre mondiale. Comment envisager alors raisonnablement de reconstruire immédiatement dans un environnement aussi empoisonné ? Que le vent a certainement porté et vaporisé sur Israël et sa population et continuera à le faire pendant des années. Créant un doute sérieux identique sur la menace qui pèse sur les populations et les productions israéliennes.
S'il n'y a pas de victoire palestinienne, cette trêve marque cependant l'échec de B. Netanyahou et de sa politique criminelle, qu'il a menée pendant un an et demi pour rien ; puisqu'il se résout à négocier pour obtenir la libération des otages, ce qu'il aurait pu et du faire dès le début.
Cette trêve - et c'est heureux qu'elle intervienne enfin - souligne donc l'inutilité des massacres des populations de Gaza. Sans compter les centaines de soldats tués et les milliers de combattants blessés et les dizaines de milliers de syndromes traumatiques sévères traumatisés renvoyés à la vie civile et dans leurs foyers qui ne sont pas préparés à s'occuper de malades psychiatriques.
Enfin, l'économie israélienne est sur les genoux. Une politique criminelle inutile a ruiné le pays. Ce qui explique peut-être la pause du gouvernement d'extrême-droite, dans l'attente de savoir si Donald Trump accepte de combler le trou des comptes publics d'une manière ou d'une autre, comme l'espère Benjamin Netanyahou.
Cette trève interroge sur son refus de négocier la libération des otages dès le début. Son mobile n'était-il pas pour justifier seulement sa volonté de raser d'abord Gaza ? Donc de commettre les crimes pour lesquels il est mis en cause et recherché par la Cour pénale internationale ? Au-delà des actes, de nombreuses déclarations officielles israéliennes, dès octobre 2023, tendent à confirmer l'intention initiale d'une telle hypothèse.
Gaza est en ruines, mais Israël l'est aussi, sans parler du Liban et de la Syrie.
Benjamin Netanyahou a traumatisé le Proche-Orient pour des dizaines d'années. Plusieurs générations.