Le Monde titre il y a 1 heure : " Les médias belges en mode « chaton » pendant l'intervention de la police - Plus responsables ou plus serviles que les Français, les médias belges ? ".
Serviles ?
Voilà une audace peu commune à se moquer d'un pays voisin - 6 fois plus petit (cela prépare-t-il une attaque perfide contre le Luxembourg ?) - quand autant d'ineptie règne chez soi et que cette presse laisse des partis politiques se présenter à des élections sans programme, sans que cela ne la gène. A moins que cette presse audacieuse ne considère que le porc à la cantine, le mode d'abattage des animaux, la fermeture des frontières, le retour au Franc, l'expulsion des immigrés, ... constitue le préalable sérieux et indispensable à une reprise économique ?
Cochon qui s'en dédit signale alors le niveau de conscience démocratique à recycler en boucle des salades. Il s'exonère de tout travail de fond et de terrain. D'où la réduction drastique des effectifs des rédactions en France ? L'investisseur aime le cochon.
Fort heureusement, il existe des titres qui résistent, même s'ils ne font pas l'unanimité des reprises dans les médias dominants, qui ne réussissent plus qu'à se vendre aux " investisseurs ", à défaut d'avoir des lecteurs.
La seule à s'étonner du ridicule journalistique français dans la campagne présidentielle était une Belge.
Elle officie aujourd'hui sur France Inter, où elle amène à s'interroger régulièrement sur la justesse de l'aphorisme baudelairien selon lequel, en France :
" Un fonctionnaire quelconque, un ministre, un directeur de théâtre ou de journal, peuvent être quelquefois des êtres estimables ; mais ils ne sont jamais divins. Ce sont des personnes sans personnalité, des êtres sans originalité, nés pour la fonction, c'est-à-dire pour la domesticité publique. "
Elle travaillait auparavant pour la RTBF - La Première, dont je recommande de découvrir la liberté de ton et l'absence de pusillanimité.
Essayer la différence !
Vous verrez que le Monde a une marge de progrès non négligeable, sans parler de l'audiovisuel.
La preuve, c'est que ça marche, même en France.
Ce n'est pas l'infobésité qui compte mais la qualité des analyses et leur pertinence.
Vous avez dit servilité ?
La prétention ridicule - le film de Patrice Lecomte - de personnes, qui témoignent trop souvent avoir aussi peu de libre arbitre et d'esprit critique qu'une huître, mérite d'être débattue dans un pays où la liberté de la presse paraît trop se caractériser par une propension à reprendre et répandre des inepties.
Serait-ce la concurrence devenue trop sévère qui a conduit Vincent Bolloré à supprimer les Guignols puisqu'on les a en clair et en continu ?
Toutes mes amitiés aux journalistes qui essayent de faire leur travail sérieusement. Dommage qu'ils ne soient pas autant appréciés des " investisseurs " que Cyril Hanouna. Ce dernier saura-t-il résister au succès d'un autre Belge qui monte " Abdel en vrai " ?
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Menaces terroristes: les Belges brouillent les pistes sur Twitter avec... des chats
La police, qui menait une opération d'envergure dans le centre de Bruxelles, a demandé aux médias de ne plus relayer d'informations via les réseaux sociaux. Avec le hashtag #BrusselsLockdown, les internautes ont alors commencé à brouiller les pistes des personnes poursuivies, qui utiliseraient les réseaux sociaux pour pister les policiers en photographiant leurs...chats. Le Soir s’y est associé.
Thomas Guénolé viré de RMC après une chronique sur les attentats
En cause, une chronique qu'il a tenue mardi 17 novembre dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin (voir la vidéo en haut de l'article) qui a provoqué la colère du ministère de l'Intérieur. Ce jour-là, peu après 7h20, il s'intéressait "aux accusations de dysfonctionnements dans notre sécurité intérieure qui se multiplient dans la presse", après les attentats du 13 novembre.
Ce qui n'a pas plus à la direction de la rédaction de RMC, c'est quand Thomas Guénolé a repris à son compte -sans le citer- un article de La Lettre A qui mentionnait que lors des attentats, "il n'y a que 3 fonctionnaires de la BRI de garde" sur les 50 que comptent la division. Il concluait en réclamant une commission d'enquête qui, si elle confirmait les informations qu'il donnait, devait conduire à la démission du ministre de l'Intérieur.
Un ex-directeur de la DGSE: «On a baissé la garde sur le renseignement humain» 20 nov. 2015 | Par Michel Deléan
Ancien haut responsable de l'espionnage français, Alain Chouet pointe les failles des services de renseignement intérieurs et extérieurs au lendemain des attentats du 13 novembre. Il plaide pour un investissement dans le renseignement humain, dans la police, la gendarmerie et l'armée.
Le «naufrage historique» des services de renseignement
Jacques Raillane a longtemps travaillé au service du contre-terrorisme français. Sur son blog du Monde, il observe et commente les politiques actuelles en la matière. Et il est peu de dire que les déclarations gouvernementales assurant qu’il n’y a pas eu de « failles » des services lors des attentats de Paris le mettent en colère : http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2015/11/21/san-andreas/
Comment la DGSI a raté Ismaël Mostefaï, l'un des kamikazes du Bataclan 22 nov. 2015 | Par Yann Philippin, Marine Turchi et Fabrice Arfi
Un survivant du Bataclan, après l'assaut des forces de l'ordre © Reuters
Les services secrets savaient dès 2009 qu'Ismaël Mostefaï, l’un des kamikazes du Bataclan, s’était radicalisé à Chartres, dans un groupe dirigé par un vétéran du djihad, cerveau d'un attentat au Maroc en 1994. Au printemps 2014, la DGSI a perdu la trace de Mostefaï après l'avoir repéré à Chartres, quelques mois après son probable retour de Syrie. Il avait franchi la frontière turque le même jour qu'un autre kamikaze du Bataclan, Samy Amimour.
Calais jour après jour: le conseil d'État donne tort à Cazeneuve 9 nov. 2015 | Par Carine Fouteau
La « new jungle » de Calais, où vivent des milliers d'exilés dans un état d'insalubrité extrême, est une honte nationale. Mediapart se propose de chroniquer au jour le jour l'évolution de la situation sur place. Dernière mise à jour: lundi 23 novembre.
Comment le pétrole finance Daech 24 nov. 2015 | Par martine orange
En prenant le contrôle de 60 % des ressources pétrolières syriennes, Daech a mis la main sur une ressource stratégique pour financer sa guerre et contrôler des territoires. L’effondrement des prix et les attaques militaires répétées pour désorganiser la production et la contrebande commencent, cependant, à mettre à mal cette puissance financière.
David Thomson: «Les kamikazes de l’EI sont sélectionnés» 24 nov. 2015 | Par Joseph Confavreux
David Thomson, journaliste à Radio France international, spécialiste du "djihadisme", a publié récemment les "Français jihadistes" aux éditions les Arènes.