Pas de bilan économique et social de la société de posé et pas de programme qui réponde à résoudre les inégalités de ce bilan économique et social. Au contraire, une farandole, un carnaval de candidatures vides, donc, qui décrédibilise la politique et l'action publique.
Il serait temps de corriger cette inversion des priorités dans l'information.
Personne ne pose ni ne parle du bilan global de ces quatre dernières années, ce qui est le préalable indispensable au débat électoral.
L'avenir du pays ne risque pas d'évoluer tant que la conception hippique de la politique, une réduction à une compétition d'ego, voir un tout à l'ego, domine ce que les médias prétendre vendre comme un débat électoral.
C'est au mieux du mauvais marketing qui coûte une fortune, au pire de l'escroquerie intellectuelle. Il n'y a rien de politique dans des articles qui se résument à des commentaires de bavardages. Une telle couverture médiatique aussi médiocre signale une immaturité ou une imperméabilité démocratique. Sa persistance paraît établir l'existence d'un particularisme politique français persistant attaché au césarisme et au libéralisme autoritaire.
La politique est une chose sérieuse. Il faut cesser de la décrédibiliser en ne parlant que des personnes, qui ne sont que secondaires.
Cette personnification de l'action publique est d'autant plus erronée que ces personnes démontrent leur incapacité d'en faire.
Un parti politique met d'abord en avant un programme et commence par proposer un bilan économique et social précis. Cette information est absente.
Les journalistes politiques doivent donc s'attacher à trouver ces partis qui travaillent d'abord sérieusement à l'élaboration d'un programme politique pertinent avant de vouloir vendre un champion du tiercé électoral.
Mettre fin aussi à la démagogie réduisant le débat à une surenchère inepte et évacuant les véritables questions de fond d'une société démocratique moderne ; dont le but est de garantir le bien-être général et non pas les profits d'une petit groupe de population. L'impécuniosité éternellement insatisfaite de ce petit groupe interroge sur sa nocuité sociale.
Un programme sécuritaire prend dix minutes à rédiger : plus de police, plus de prisons, plus de sanctions, plus d'expulsions, plus de violence institutionnelle. Un règlement de caserne.
C'est différent pour un véritable programme politique qui nécessite du travail de recherche et d'analyse en amont et de façon continue pour en déduire l'attente du plus grand nombre et leur adhésion à la société et aux formes démocratiques des institutions.
Prolonger :
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