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Critique de la presse obséquieuse : " Cajoler Pinochet, briser Assange "

L’affaire Assange, c’est l’histoire d’un homme persécuté et maltraité pour avoir révélé (...) les crimes de guerre, la torture et la corruption. C’est l’histoire d’un arbitraire judiciaire délibéré dans des démocraties occidentales (...) C’est enfin l’histoire de reportages manipulés et manipulateurs dans les grands médias aux fins d’isoler, de diaboliser et de détruire délibérément un individu.

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Par Niels Melzer - Rapporteur spécial des Nations-Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

Auteur de L’Affaire Assange. Histoire d’une persécution politique, Éditions critiques, Paris, à paraître en France le 15 septembre, dont ce texte est tiré. 

En tant que rapporteur spécial sur la torture, je suis mandaté par le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour veiller au respect de l’interdiction de la torture et des mauvais traitements dans le monde, examiner les allégations de violation de cette interdiction et transmettre des questions et des recommandations aux États concernés en vue de clarifier les cas individuels. En enquêtant sur le cas de Julian Assange, j’ai trouvé des preuves irréfutables de persécution politique et d’arbitraire judiciaire, ainsi que de torture et de mauvais traitements délibérés. Les États responsables ont pourtant refusé de coopérer avec moi pour engager les mesures d’enquête requises par le droit international.

L’affaire Assange, c’est l’histoire d’un homme persécuté et maltraité pour avoir révélé les secrets sordides des puissants, notamment les crimes de guerre, la torture et la corruption. C’est l’histoire d’un arbitraire judiciaire délibéré dans des démocraties occidentales qui tiennent par ailleurs à se présenter comme exemplaires en matière de droits humains. C’est également l’histoire d’une collusion délibérée des services de renseignement dans le dos des Parlements nationaux et du public. C’est enfin l’histoire de reportages manipulés et manipulateurs dans les grands médias aux fins d’isoler, de diaboliser et de détruire délibérément un individu particulier.

Dans une démocratie régie par l’État de droit, tout le monde est égal devant la loi. En substance, cela signifie que des cas comparables doivent être traités de la même manière. Comme Assange aujourd’hui, l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet fut placé en détention extraditionnelle britannique, du 16 octobre 1998 au 2 mars 2000. L’Espagne, la Suisse, la France et la Belgique voulaient le poursuivre pour torture et crimes contre l’humanité. Comme Assange aujourd’hui, Pinochet se décrivait alors comme « le seul prisonnier politique de Grande-Bretagne ».

Contrairement à Assange, cependant, Pinochet n’était pas accusé (...) Lire la suite sur le Monde diplomatique

Prolonger :

Sortie de Médiacritiques n°43 – Législatives : les chiens de garde sont lâchés ! par Acrimed, mercredi 6 juillet 2022

Législatives : les chiens de garde sont lâchés ! Le Médiacritiques n°43 sortira de l’imprimerie le 18 juillet. À commander dès maintenant sur notre site ou à retrouver bientôt en librairie. Et surtout, abonnez-vous !

Dès le lendemain de l’élection présidentielle, les chiens de garde se sont acharnés contre l’union de la gauche aux législatives. Jusqu’au 12 juin, date du premier tour, tous les coups furent permis : mépriser et délégitimer, stigmatiser, traquer. Sur leur lancée, les éditocrates ont poursuivi leur campagne jusque dans l’entre-deux-tours (lire, à ce sujet, notre article dans Le Monde diplomatique de juillet).

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