Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Baudelaire - Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
La politique de réduction des coûts est liée à politique d'austérité que les gouvernements européens tentent d'imposer pour justifier une régression sociale prohibée par le droit et dénoncée par des économistes. Une telle politique au service d'un tout petit groupe de population qui se fait au mépris du vivant, et pas seulement de l'humain, repose sur une mise en concurrence insoutenable, impossible, du travailleur avec la finance dans la recherche du profit maximum. C'est dans le cadre de cette injonction paradoxale économique et politique qu'un pilote d'une compagnie low-cost a précipité son avion sur une montagne.
Cette actualité dramatique paraît marquer l'acmé tragique de la logique financière dans laquelle le mépris du travailleur conduit au mépris du client.
Jusqu'à présent, la souffrance au travail, la gestion par le stress, le LEAN, ne produisait que des victimes isolées, permettant de maintenir le phénomène à l'écart de l'opinion et du risque, pour les employeurs et le politique qui l'admet, d'une prise de conscience collective.
L'accident d'avion de Germanwings interpelle tout le monde, parce que chacun est potentiellement un client « low-cost » et se sent donc nécessairement et brutalement concerné par l'incidence de la souffrance au travail.
Cet accident provoque une prise de conscience sur la menace potentielle personnelle pouvant découler des conséquences d'une politique de gestion agressive, dont l'actualité, s'agissant de l'aviation, a déjà interpelé sur le souci des entrepreneurs pour la sécurité de leurs clients :
- Enquête sur Ryanair après des atterrissages d'urgence
- Trois avions de Ryanair atterrissent d'urgence par manque de kérosène
- "Les avions Ryanair sont souvent à quelques minutes de s'écraser"
Les conséquences funestes d'un business indifférent à l'humain n'est pas nouveau.
La tragédie de Bhopal, le Rana Plazza de Dacca sont deux exemples. Cela se passe loin dorénavant. Géographiquement, la distance réduit l'émotion.
Plus proche de nous, Seveso, AZF sont des risques industriels, dans des quartiers populaires. Les classes moyennes qui font l'opinion ont les moyens de s'installer loin des pôles industriels. La France compte un nombre important de sites Seveso, dont certains sont dénués de centres de secours à la mesure du risque (Ex. : l'agglomération de Péage de Roussillon – > 100 000 habitants – compte plusieurs sites Seveso mais aucun hôpital public). Les désert médicaux n'interpellent pas les pouvoirs publics, mêmes dans les zones à risques technologiques.
L'accident de Germanwings change les données du problème parce qu'il est là, chez nous, et que ce sont avant tout les classes moyennes qui prennent l'avion. La question d'un business indifférent à l'humain et à l'environnement se trouve alors posé différemment parce qu'il interpelle la clientèle du modèle politique dominant qui promeut le risque technologique au nom du progrès, du confort et du coût de la vie.
Ce modèle avance des arguments destinés à justifier, en dépit du bon sens, les OGM, l'agriculture chimique, l'exploitation polluante de matières premières (gaz de schiste, sables bitumineux, ... ), le travail des enfants (voire l'exploitation du travail forcé ou des situations qualifiés d'esclavage), ... Au prétexte de faire baisser les coûts des produits alors que la motivation évidente est celle de l'augmentation du profit ; sans se préoccuper des conséquences sur la santé des travailleurs ou des clients, au mépris du droit de l'Union européenne et de la clause Démocratie et droits de l'Homme.
Le scandale de l'amiante et la propagande mensongère des cigarettiers illustrent la convergence d'intérêt qui s'exprime dans un même mépris que génère le souci du profit. La santé n'échappe pas à ce pragmatisme (Mediator le scandale des laboratoires Servier, PIP les scandale des prothèses mammaires ; Les folies du conseiller de François Hollande ; Les gendarmes du médicament faisaient affaire avec les laboratoires ; Médicaments : la Haute autorité de santé saisit le procureur ; Libre-échange: les Américains poussent les feux sur les médicaments).
Cette synergie de l'indifférence se cristallise dans lien que l'accident d'avion révèle entre la souffrance au travail et la sécurité des consommateurs.
Le mépris du travailleur n'est que l'expression d'un mépris global, puisque que, par ricochet, le client est pareillement négligé dans la recherche du profit. Le monde global engendre le mépris global.
La stratégie du low-cost est une forme du dédain financier. L'optimisation fiscale, l'évasion fiscale, la corruption, le blanchiment, ... méprisent le lien social qui fait la Société. Le low-cost est aux services ce que le hard-discount est à la distribution.
Le Congrès de l'association européenne des pilotes qui se tient au même moment à Paris dénonce la précarisation des jeunes pilotes qui, pour certains, doivent payer leur employeur pour voler, le « pay to fly » afin d'atteindre leur 1000 heures de vol permettant de décrocher un premier emploi officiel pouvant leur assurer le remboursement de l'emprunt de 100 000 euros contracté pour l'obtention du brevet. 40% des jeunes pilotes n'ont pas de lien contractuel avec la compagnie, notamment les low-cost, pour lesquelles ils travaillent. Cette situation n'est pas nouvelle, notamment aux USA (Faut-il demander le salaire du pilote avant de prendre l'avion) comme l'a dénoncé le « héros de l'Hudson » Chesley Sullenberger devant le Congrès le 24 février 2009 sur la dégradation importantes des conditions de travail (Des pilotes à 16 000 dollars par an aux USA).
Il n'est peut-être pas fortuit que l'accident se produise sur une compagnie allemande.
25% de la population allemande détiennent 99% de la richesse nationale. 25% autres détiennent 1% de la richesse nationale. Les 50% restant de la population allemande n'ont rien ou sont endettés (Déclaration de Gunther Wallraff sur ARTE).
La Lufthansa connaît des mouvements de grèves depuis plusieurs mois contre la remise en cause des avantages sociaux et des salaires.
- Lufthansa : retour à la normale après la grève des pilotes ...
- Lufthansa : nouvelle grève samedi sur les long-courriers
- Les pilotes de Lufthansa à nouveau en grève jeudi
- Le syndicat de pilotes de Germanwings a lancé un arrêt de travail de deux jours.
- " Les pilotes de Lufthansa, ceux de la filiale de fret et de Germanwings ont déjà mené des grèves. (...) leur colère est aussi dirigée contre la stratégie de la direction du groupe axée sur des réductions de coûts et l'extension d'une offre low cost sur certains long-courriers. " (Les pilotes de Lufthansa prêts à faire grève « durant des années »)
- Le ciel allemand perturbé par des conflits sociaux en chaîne
La France a été soumise à la même pression salariale :
- Le low cost au cœur du conflit social chez Air France
- Air France : derrière la grève, le séisme du capitalisme low ...
- Air France abandonne le projet low-cost à l'origine de la grève
(Le groupe Air France KLM exploite une compagnie low-cost Transavia)
Une amie du pilote révèle dans la presse allemande que : "Nous avons toujours beaucoup parlé du travail, et là, il devenait quelqu'un d'autre, il s'énervait à propos des conditions de travail. Pas assez d'argent, peur pour son contrat, trop de pression".
Au-delà de la situation de ce pilote, se pose également la question de l'incidence de la déficience des garanties sociales des travailleurs en matière de couverture maladie et sociale.
Un travailleur qui n'est pas couvert suffisamment pour aller se faire soigner taira son problème de santé, plutôt que de risquer de perdre du revenu – parce que souvent il n'a aucune marge financière pour se le permettre – ou perdre son emploi.
La mauvaise qualité des garanties sociales conduit donc un travailleur à négliger sa santé.
C'est une erreur de limiter ce raisonnement à un pilote d'avion.
C'est également une erreur de vouloir soulever le secret médical au risque sinon de dissuader les professionnels de se faire soigner.
Tous les travailleurs dans les actes qu'ils commettent ont une incidence sur la santé et la sécurité des clients, consommateurs, patients, ...
Tous les travailleurs surmenés sont susceptibles de commettre des erreurs ou des actes funestes dont les conséquences peuvent faire des victimes par ricochet.
Ce risque n'est pas du tout pris en compte comme il mériterait de l'être, nécessairement.
La consultation publique, ouverte par la Commission européenne sur la révision de la directive relative au temps de travail hebdomadaire, comporte des questions traduisant une libéralisation des conditions de travail, notamment en matière de repos dans les services d'urgences (Voir L'Observatoire du stress répond à la consultation de la Commission européenne sur le temps de travail hebdomadaire).
Le mépris du travailleur, comme l'exprime la remise en cause de ses droits sociaux ou de sa rétribution, traduit un mépris général pour l'environnement et les interlocuteurs de ce travailleur.
Détruire les droits sociaux conduit à desservir l'intérêt général et exposer le public à un aléa politiquement inexcusable.
Un Etat qui stigmatise les droits sociaux est un Etat intellectuellement régressif.
L'Allemagne, comme l'expose Gunther Wallraff sur ARTE, est un pays en crise. Il ne peut être montré comme un modèle, puisqu'il est un échec pour 75% de sa population.
On ne peut donc pas s'étonner qu'une politique qui méprise ses citoyens dans une telle proportion favorsie l'émergence et le succès de méthodes de gestion qui négligent les travailleurs et la sécurité des clients.
Ces méthodes de gestion visant à l'optimisation des coûts se font au mépris du droit.
La compagnie Germanwings a fait piloter une personne dont elle connaissait l'état de santé et dont elle avait l'obligation de résultat de veiller à sa santé et à sa sécurité. "Sur la licence de pilote (...), on trouve la mention SIC, ce qui signifie qu'il doit faire l'objet de contrôles médicaux spéciaux très réguliers. Le centre médical de la Lufthansa (la compagnie mère de GermanWings), a d'ores et déjà confirmé cette information." (France Soir).
Cette compagnie a également une obligation de résultat en matière de sécurité de ses clients.
La compagnie a donc manqué à ses obligations.
Personne, aucun politique, a mis en demeure cette compagnie de s'expliquer sur ces incohérences très graves.
Deux fautes inexcusables soulèvent la question de la responsabilité de l'employeur.
Le mépris du droit établissant une faute inexcusable de l'employeur ne doit pas être éclipsé par une procédure pénale que certains commentateurs exposent de façon erronée.
La procédure pénale, si la qualification d'homicide est retenue et qu'elle recherche les responsables de l'accident, ne peut pas se limiter au copilote.
Sa mise en cause pénale ne peut pas être retenue.
Le décès du mis en cause éteint l'action publique et un suicide n'est pas une infraction.
Si tant est qu'il s'agisse d'un suicide. Un professeur de médecine, dans le Quotidien du médecin, avance que "l’hypothèse somnambulique est la seule médicalement envisageable à ce jour". Un autre professeur de médecine met en cause les médicaments.
L'altération du discernement du pilote dont il est fait état publiquement écarte la possibilité d'une culpabilité.
Reste qu'il est étonnant de constater que la police perquisitionne le domicile du pilote, alors qu'il n'est pas pénalement possible de poursuivre puisqu'il est mort, mais que cette même police ne perquisitionne pas le siège de la compagnie dont la défaillance paraît être évidente et devrait conduire à sa mise en cause.
Ces observations d'ordre juridiques permettent donc de s'étonner de la mansuétude politique à l'égard de l'entreprise et de ses investisseurs dont l'exigence de profit peut avoir conduit à confier le destin de 149 personnes à un pilote qui nécessitait d'être soigné.
Le souci de la santé des personnels des compagnies aériennes est étrangement resté à l'écart des déclarations et des commentaires.
Aucun responsable gouvernemental, informé de cette gestion déficiente des personnels, n'a rappelé aux transporteurs leurs obligations de résultats, ni sollicité un audit sur la médecine du travail dans les compagnies aériennes ; alors que cet accident révèle une gestion défaillante des personnels créant un risque sérieux pour la santé et la sécurité des travailleurs comme des clients.
L'absence de souci politique à rappeler le droit contraste avec la mobilisation politique à voter la régression sociale, des lois liberticides, la destruction de la médecine du travail, gêner l'action sociale, qui est un droit de l'Homme dont l'Etat a l'obligation positive d'en garantir l'efficacité, tout comme le droit à la santé, la liberté d'expression, le progrès social, qui est un des buts de l'Union inscrit dans les Traités.
La régression sociale prohibée par le droit est d'autant moins justifiée que l'Europe et la France sont extrêmement riches ; au point de négliger 2000 milliards d'euros de recettes publiques par an pour l'UE - sans compter les 120 milliards d'euros que lui coûte la corruption contre laquelle elle agit assez mollement. S'agissant de la France, le gouvernement néglige chaque année 150 milliards de recettes, soit 50% du budget de l'Etat.
La régression sociale est la conséquence de la mansuétude du pouvoir pour l'évasion fiscale, un phénomène de criminalité économique et financière, lequel emprunte les mêmes canaux que le financement du terrorisme, un autre phénomène criminel, comme le démontre l'affaire Swissleaks. Swissleaks montre que la mansuétude du politique pour l'évasion fiscale bénéficie nécessairement au terrorisme.
L'incohérence répressive des Etats se constate aussi dans leur mansuétude à ne pas appeler les banques à la responsabilité, malgré l'importance de l'incidence de leur comportement délinquant, alors que le politique n'hésite pas à stigmatiser les travailleurs légitimement en grève parce qu'on réduit les salaires et les droits sociaux. Il n'y a d'ailleurs jamais eu de charge de CRS ni de tir de flashball sur un conseil d'administration d'une banque qui détourne des milliards alors que c'est assez systématique contre des manifestants qui dénoncent la corruption ou l'illégalité de ces comportements. Les documentaires ne manquent pas sur l'évasion fiscale dont le montant est évalué à 30 000 milliards de dollars (soit cent fois le budget annuel de la France), ce qui ramène le résultat de la criminalité organisée à une aimable plaisanterie, sachant que les Etats, qui prétendent lutter contre la criminalité, ne rechignent pas à intégrer le PIB des activités criminelles dans le calcul de leur propre PIB. L'abdication politique à la logique financière s'illustre dans le Grand marché transatlantique, des tribunaux pour détrousser les Etats.
C'est dans un tel contexte schyzophrénant que la presse s'évertue à vouloir convaincre l'opinion qu'un pilote était malade.
Mais comment pourrait-il en être autrement ?
C'est oublier la réalité sociale française, dont le constat conduit à se dire qu'elle ne peut qu'engendre des fragilités psychologiques à grande échelle :
- 8,5 millions de pauvres.
- entre 3,5 millions (selon le gouvernement en janvier 2015) et 5 millions de chômeurs (décembre 2013), voire même 9 millions de chômeurs en France
- 3,5 millions de personnes sont mal logées
- 700 000 personnes n'ont pas de domicile
- 85 000 personnes vivents dans la rue (ce qui est équivalent à la population d'une ville comme Versailles).
- 50% des citoyens ont un revenu inférieur ou égal au SMIC selon l'INSEE ; alors que l'observatoire national contre la pauvreté, énonce qu'une personne seule a besoin au minimum de 1424 euros par mois pour vivre décemment, 2830 euros pour une famille monoparentale et 3.284 euros par mois à un couple avec 2 enfants.
La mortalité du suicide, qui est un indicateur social du mal-être, est 4 fois supérieure à celle de la sinistralité de la route. Ce chiffre pourrait même être doublé. Le nombre des tentatives par an est de 200 000. Le suicide frappe particulièrement la jeunesse (Une adolescente sur cinq a déjà tenté de se suicider ; Le suicide, 2e cause de mortalité chez les 15-24 ans)
Le suicide est étrangement absent des préoccupations politiques et il faut le suicide d'un jeune pilote pour qu'on s'étonne d'une situation courante.
Le politique ne s'émeut pas plus des 50 000 morts par an dus aux accidents domestiques ou des centaines de morts liés au travail. La remise en cause de l'efficacité des CHSCT dans les projets de loi en discussion confirme cette indifférence.
Ces morts sont négligés avec persistance. Serait-ce parce qu'ils n'ont pas l'incidence financière du coût des accidents de la route (24,3 milliards d'euro en 2005) ?
Le suicide d'un pilote d'une compagnie low-cost soulève la question de la cohérence d'un discours et d'une action politiques qui visent à mettre en concurrence la rentabilité du travail (58 000 milliards de PIB par an dans le monde) avec la spéculation (montant des transactions financières durant la même période : 3 858 000 milliards d'euros).
Ces deux chiffres montrent que le travailleur a perdu d'avance, il est négligeable, il est même un poids mort, le rapport de productivité étant de 1 à 60. Ces deux chiffres montrent aussi l'incohérence à ne pas plus taxer le revenu du capital que le travail.
Le suicide du copilote renvoie à la "substance de la société", la réification du travail, de la monnaie et de la nature selon Karl Polanyi dans "La Grande Transformation". La logique funeste de l'essentialisation de la monnaie - promue par la thèse monératiste de Milton Friedman - a été abordée par Bernard Maris et Gilles Dostaler ("Capitalisme et pulsions de mort").
Mis en perspective avec la situation sociale allemande, le suicide du pilote renvoie enfin aux réflexions nombreuses sur l'incohérence destructrice du modèle économique dont il se trouve des auteurs qui, au-delà d'une critique de gauche (Thomas Piketty "Le capital au XXI°s." ; Susan George "Les Usurpateurs" ; David Graeber "5000 ans de dette" ; Attac et Basta "Le livre noir des banques" ; Jean Ziegler "Retournez les fusils !" ; Antoine Pillon "Corruption"), le remettent en cause et s'alarment de ses conséquences (James Galbraith "La Grande crise").
L'acte d'Andréa Lubitz renvoie à la question d'Emmanuelle Jouannot qui fait le titre de son ouvrage « Qu'est-ce qu'une société internationale juste ? ». Les Nations Unies ont adopté une Charte sur les droits et les devoirs économiques des Etats, que boudent les pays riches. L'accident du vol de Germanwings est un drame international mais les Etats négligent les principes contraignants du droit international en matière économique social et culturel au profit d'une finance, qui n'hésite pas à faire affaire avec les organisations criminelles, quant ce ne sont pas les Etats eux-mêmes. Le recel du terrorisme n'est jamais évoqué. La collusion des Etats avec la logique financière leur a fait perdre leur respectabilité au point que les organisations criminelles s'arrogent le titre d'Etat. Cet abandon des valeurs fondamentales a déjà conduit Monique Chemillier-Gendreau à appeler à Obliger les Etats à tenir parole.
Un autre décès emblémantique au travail : Polémique à la City après la mort d'un stagiaire de Bank of America
ARTE "Dépression, une épidémie mondiale ?" mardi 24 mars, rediffusion mercredi 8 avril et lundi 13 avril
La dépression affecterait 350 millions de personnes dans le monde et le nombre de cas ne cesserait de croître. Quant à la consommation mondiale d'antidépresseurs, elle a doublé en une décennie, de 2000 à 2011. Comment expliquer ces données alarmantes ? Comment nos sociétés en sont-elles arrivées à produire de la dépression à grande échelle ?
Sur le mépris du travailleur emportant le mépris du client :
L'industrie du pesticide
L'industrie de l'informatique