La déclaration du ministre Bezalel Smotrich intervient après que l'émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a dit mercredi avoir " un très bon ressenti " sur la possibilité de conclure une trêve à Gaza après 600 jours de guerre entre Israël et le Hamas. L'annonce du gouvernement israélien a aussi lieu alors que la France doit présider avec l'Arabie saoudite, en juin, une conférence de l'ONU destinée à favoriser la solution de paix dite " à deux Etats ". Dans quelles frontières et avec quelle population ? Les bourreaux ne laisseront bientôt plus la place que d'un cimetière.
Tuer des civils est un crime contre l'humanité et un crime de guerre. Il est difficile de considérer qu'Israël soit en guerre. L'état de guerre implique un conflit entre deux Etats. En l'espèce l'agresseur nie l'existence d'un Etat palestinien. Il massacre donc des populations et ne peut pas invoquer le droit des conflits et notamment la légitime défense. Idem à propos des crimes et de la colonisation en Cisjordanie.
Un génocide n'a pas nécessairement à être considéré nécessairement au prisme du droit des conflits. Au contraire, le génocide exclut lla possibilité d'invoquer le droit des conflits.
______________________
Mises à jour :
Le ministre Bezalel Smotrich n'est pas le seul ministre du gouvernement à provoquer au meurtre ou au massacre des populations palestiniennes.
- Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a appelé, vendredi 30 mai, à employer "toute la force nécessaire".
- Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a sommé vendredi 30 mai le Hamas d'accepter la proposition américaine d'accord de trêve dans la bande de Gaza ou alors d'"être anéanti".
Plusieurs ministres d'un même gouvernement appelant dans un délai très court à l'anéantissement par l'emploi de toute la force nécessaire et à l'expulsion des populations palestiniennes est de nature à établir au moins à une certaine concertation gouvernementale, voir l'existence d'un plan concerté.