Qu’a fait Sébastien Lecornu depuis sa nomination à Matignon le 9 septembre ? Des déclarations, des déplacements, des rencontres mais toujours pas de gouvernement ; alors qu’il y aurait urgence à en avoir un, apparemment, tant à propos du budget que de la situation internationale.
Aucun organe de presse ne semble s’interroger ou même s’inquiéter d’un président de la République qui se satisfait d’un premier ministre sans gouvernement, sans déclaration de politique générale et sans vote de confiance.
Après un comportement dilatoire à nommer un premier ministre - plus de deux mois avant la nommination de Michel Barnier après la claque électorale de juin/juillet 2024 - l’exécutif adapte sa méthode évasive - procrastination - en transposant l’attente après la nomination d’un premier ministre, en cautionnant et laissant traîner cette fois-ci la nomination d’un gouvernement et la présentation de son programme. Comme si ce n’était pas important, juste un détail, un casting de figurants. Abandonnant ainsi le pays à des ministres intérimaires sans légitimité démocratique, puisque renversés par l’Assemblée nationale depuis des semaines.
À defaut d’être efficace et de montrer leur souci pour le bien-être général, ce tandem exécutif interroge ou confirme l’incompétence ou inutilité de leur présence, voire les deux ? Ils ne peuvent pas réduire la politique à la seule préoccupation personnelle de la carrière de celui qui a sollicité un mandat ou accepté une fonction.
Ils donnent un très mauvais exemple et hypothèquent gravement la confiance dans le fonctionnement des institutions er la démocratie.