Qui peut sérieusement se réjouir de la signature, enfin, d'un accord de 1260 pages, introuvable sur Eurlex ? Sinon les dizaines ou centaines de dactylos mobilisé(e)s à le taper, le corriger, le retaper, le recorriger, etc ?
Combien faudra-t-il d'avocats pour étudier un dossier en cas de contentieux ? Voilà une profession qui a trouvé un sacré relais de croissance pour des années. D'autant que le mode de résolution des conflits paraît être lui même assez fumeux, genre arbitrage Addidas.
1260 pages. Près de trois rames de papier (7 kg en 80g). Sans les commentaires, à la différence d'un code Dalloz ou Litec.
Cet accord dépasse donc très largement le poids du code du travail - avec les commentaires et les textes complémentaires - dont se moquait François Bayrou.
Gare au tour de rein s'il veut refaire son sketch démagogique avec cet accord lourdingue.
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Mises à Jour :
Quand la City de Londres faisait campagne pour le Brexit - L’ère de la finance autoritaire
Le Monde diplomatique janvier 2021 par Marlène Benquet & Théo Bourgeron
« Folie », « erreur », « coup de poker »… Depuis le référendum de 2016, le Brexit a souvent été présenté comme le fruit d’un malheureux concours de circonstances. Il répond toutefois parfaitement aux attentes d’une frange émergente de la finance, que la réglementation européenne — pourtant soucieuse de cajoler les puissants — dérange encore trop.
Le texte de l'accord en langue anglaise :
https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/draft_eu-uk_trade_and_cooperation_agreement.pdf
Point important, l'accord ne concerne pas les services financiers : l'accès au marché européen des banques et assureurs basés à Londres est une question traitée en parallèle (source)
- Brexit : Londres est parvenu à répliquer la quasi-totalité des accords commerciaux européens
- Le Brexit, une véritable manne pour les géants du conseil outre-Manche
Wikipédia :
Accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l'Union européenne
L'Accord de commerce et de coopération entre l'Union européenne et la Communauté européenne de l'énergie atomique, d'une part, et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, d'autre part (nom officiel) est un accord de libre-échange conclu le 24 décembre 2020 et devant être mis en pratique de manière provisoire le 1er janvier 20211.
A/s des négociations à venir sur le rôle de la City dans l'économie de l'UE :