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Économiste, sociologue et HEC à la retraite (maître de conférence à l’Université Dauphine et membre du Cabinet Syndex, expert-comptable spécialisé dans le conseil aux Comités d'entreprise et aux syndicats de salariés), il s’occupe, depuis une dizaine d’années, de promouvoir l’Indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Il s’est mis en outre à écrire autre chose que de savants traités...

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Billet de blog 28 octobre 2025

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Suspension de la réforme des retraites et justices fiscale et sociale sous Lecornu II

Encore un feuilleton, probablement plus court que l’autre… Il commence également à la date indiquée par ce "billet" (le 28 octobre) et se terminera quand le suspense sera levé… Et vous saurez presque tout sur la taxe Zucman… En parallèle donc, un autre feuilleton est proposé concernant une autre priorité du gouvernement de Lecornu II : le report des élections provinciales en Calédonie

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On propose ici l’Histoire qui commence aussi, comme celle de l’autre feuilleton parallèle, dans la semaine finissant le 25 octobre 2025 ; la forme de ce billet change également : les références aux articles de presse ne sont plus en général (sauf exceptions) données en note. Point commun avec le feuilleton parallèle, ce billet est écrit au jour et est divisées en plusieurs Saisons que sont les semaines.

Saison 1 - Semaine se terminant le samedi 25 octobre

La semaine a mal commencé, du moins selon moi : le principe de la « taxe Zucman » a été rejeté en commission des Finances ce lundi 20 octobre, grâce au RN et au bloc central. On va bien sûr revenir sur cette taxe.

https://www.tf1info.fr/politique/budget-2026-la-taxe-zucman-rejetee-par-la-commission-des-finances-avant-un-debat-dans-l-hemicycle-2401761.html

On passe sur ce que nos lecteurs connaissent déjà concernant la suspension de la réforme des retraites qui aura permis au PS de ne pas voter la censure contre le gouvernement Lecornu II, dont le couac entre Macron et Lecornu[1].

On peut néanmoins revenir sur cet étonnant moment dans cette vidéo du 23 octobre d’Europe 1 où Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement Lecornu II, tente (avec difficultés) de mettre fin à la confusion.

https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=suspension+de+la+r%c3%a9forme+des+artraites&mid=75FB6CDFC097F4F709CA75FB6CDFC097F4F709CA&mcid=A79310BCA1684B7887FCBE4417AAD441&FORM=VIRE

Moins étonnante était, évidemment, la nouvelle pression sur Lecornu (après celle qui avait permis la non censure immédiate du gouvernement) selon le Parisien du jeudi 23 octobre, Boris Vallaud, le patron des députés PS réitérait cette pression sur le camp macroniste, avec la fameuse taxe Zucman.

https://www.leparisien.fr/politique/beaucoup-de-choses-vont-se-jouer-des-ce-week-end-la-mise-en-garde-de-boris-vallaud-sur-le-budget-23-10-2025-E7DXYZ3JWVFSBLJEHIFYQO52TQ.php

« Sur la censure du gouvernement avant la fin du débat budgétaire, "tout est possible", avertit Boris Vallaud, ici ce jeudi : "Nous nous sommes réservé la possibilité de sanctionner à tout moment". [… laissant planer] la menace d’une censure du gouvernement si le bloc central ne se montrait pas "capable de justice fiscale" lors de l’examen de la partie recettes du budget 2026. "Si le bloc central n’est pas capable de voter la taxe Zucman[2], cet impôt minimal et indispensable sur les très hauts patrimoines, s’il n’est pas capable de voter l’ISF sur les milliardaires, sur lequel nous avons travaillé et que nous proposerons, s’il n’est pas capable de justice fiscale, je ne suis pas sûr qu’il sera possible de discuter de la suite", confiait-il au Parisien ».

Lecornu venait venir le coup et, le même jour, jeudi 23 octobre, tenta la parade en proposant la lettre rectificative du gouvernement censée assurer la suspension effective de la réforme des retraites de 2023 ; l’Express mentionnait ce que contenait cette lettre.

https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/suspension-de-la-reforme-des-retraites-ce-que-contient-la-lettre-rectificative-du-gouvernement-XPGDI2G7H5APPLNTYB3QDGL4NI/

« Cette missive permet d’assurer que la mesure sera bien adoptée, y compris dans le cas où l’exécutif décide de faire passer sa copie budgétaire par ordonnance, faute d’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les temps. Dans ce document, que Les Echos et Le Parisien se sont procuré, figure d’abord le gel de la mesure qui a le plus fait parler d’elle dans le projet d’Élisabeth Borne, à savoir le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à raison d’une hausse de trois mois par an. Ainsi, la suspension de la réforme permettra bien à la génération 1964 de partir à la retraite à 62 ans et 9 mois, au lieu de 63 ans ».

Les complémentaires santé et les retraités seraient néanmoins mises à contribution, en plus de « l’année blanche » très critiquée par la gauche (les pensions de retraite et les prestations sociales seraient gelées en 2026) et la sous-indexation des pensions de 0,4 point par rapport à l’inflation jusqu’en 2030, serait finalement de 0,9 point en 2027.

Mais l’article n’indique pas ce qui suit.

Selon Le Parisien, dans un article du 24 octobre, avec la suspension des retraites, une partie des futurs retraités nés entre 1964 et 1968 ne partiront pas - comme la grande majorité - trois mois plus tôt ; il en serait de même pour certains régimes spéciaux (comme les super-actifs). Cette information se trouverait dans la lettre rectificative détaillée ce jeudi matin. 

https://www.leparisien.fr/economie/carrieres-longues-regimes-speciaux-ces-profils-exclus-de-la-suspension-de-la-reforme-des-retraites-24-10-2025-CK4AXPLFOFGQNPDA5PLOHHIDZI.php

Selon l’article de Sud-Ouest (avec AFP) le même jour (qui renvoie au Parisien) on en sait un peu plus. 

https://www.sudouest.fr/economie/reforme-des-retraites/suspension-de-la-reforme-des-retraites-les-carrieres-longues-ne-sont-pas-concernees-26461485.php

« Pour Denis Gravouil de la CGT, "ce serait un nouveau scandale dans le scandale" […] Il y a déjà une entourloupe avec cette suspension qui n’est qu’un décalage d’un an en réalité" ». L’article termine par une saillie sur X du coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard : « Le PS boit le calice jusqu’à la lie. Et ceux qui ont espéré sont déçus. Censure ! ». D’autres articles rapportent la même nouvelle.

Le PS s’énerva à la même date, par exemple selon l’article suivant, mais sur un autre sujet, certes lié.

https://www.linternaute.com/actualite/politique/9080181-censure-contre-lecornu-ultimatum-du-ps-gronde-du-senat-le-premier-ministre-pourrait-tomber-la-semaine-prochaine/

« Le PS sort les griffes » indiquait l’article renvoyant à l’interview d’Olivier Faure, le patron du PS au micro de BFMTV, « "S’il n’y a pas d’évolution" sensible "d’ici lundi" [27 octobre], sur le budget, "ce serait terminé". "Pour l’instant, on est très loin du compte (...) il y a une discussion qui va être une discussion difficile que nous mènerons ardemment, et nous ferons en sorte de nous faire entendre". "Il faut taper sur les ultra-riches et sur les super-héritages", a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste ».

Et le Sénat grondait aussi : « "Larcher a poussé une gueulante", mercredi, lors de la conférence des présidents. "Il ne peut pas accepter que le Sénat soit la cinquième roue de la charrette", affirme un participant à l’AFP ».

Allez, un peu d’humour proposé par le quotidien régional de Reims, L’Union ; le dessin est de Chaunu, son dessinateur, pas celui d’un responsable du RN.

https://www.lunion.fr/id758787/article/2025-10-24/lactualite-vue-par-chaunu-la-suspension-de-la-reforme-des-retraites-actee

On ne résiste pas à donner ce dessin :

Illustration 1

Et Larcher persista, selon un article de CNEWS du 25 octobre : « Le président du Sénat Gérard Larcher a fait savoir ce samedi 25 octobre que la chambre haute du Parlement "rétablira la réforme des retraites" si l’Assemblée nationale venait de la suspendre ».

https://www.cnews.fr/france/2025-10-25/reforme-des-retraites-le-senat-la-retablira-si-lassemblee-nationale-la-suspend

Finissons cette saison avec comme un résumé d’Élizabeth Martichoux, sur TF1+ du 24 octobre, Retraites, la réforme abrogée ?

https://www.tf1.fr/tf1/bonjour-la-matinale-tf1/videos/ledito-delizabeth-martichoux-retraites-la-reforme-abrogee-86635739.html

Le quotidien l’Humanité a également proposé, le dimanche 27 octobre, un bon résumé du week-end, notamment les accusations mutuelles de trahisons.

https://www.humanite.fr/politique/assemblee-nationale/budget-2026-le-ps-accuse-lfi-de-voler-au-secours-des-plus-riches

Saison 2 - Semaine se terminant le samedi 1er novembre (début seulement)

L’article du Parisien du 27 octobre annonce que les députés se saisissent ce lundi 27 du projet de budget de la Sécurité sociale (le PLFSS, le Projet de loi de finance de la Sécurité sociale) pour 2026.

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/r%C3%A9forme-des-retraites-gel-des-prestations-sociales-les-d%C3%A9put%C3%A9s-d%C3%A9butent-l-examen-du-budget-de-la-s%C3%A9curit%C3%A9-sociale/ar-AA1PfIKn?ocid=BingNewsSerp

Le PLFSS prévoyait en effet, dans la version proposée par le gouvernement, (« … une copie de départ ») des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (et 23 milliards en 2025). On le savait, « Si l’Assemblée vote la suspension, le Sénat, contrôlé par la droite et les centristes, rétablira la réforme des retraites, a d’ores et déjà prévenu samedi le président de la chambre haute du Parlement, Gérard Larcher. Le coût de la suspension est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027. Pour la financer, les options retenues - une mise à contribution des complémentaires santé et des retraités - font controverse ».

« Plus de 1 500 amendements déposés. D’autant que le projet de budget de la sécu mis sur la table par le gouvernement Lecornu 2 est d’une exceptionnelle rigueur financière. L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6 %, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4 %, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses. Autres propositions décriées : une taxation supplémentaire des complémentaires santé, des cotisations patronales sur les tickets-restaurants et œuvres du CSE [le Comité social et économique, l’ex Comité d’entreprise] , ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins. Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, devrait aussi provoquer de vifs débats ».

Selon un autre article du 27 octobre, Gérard Larcher met les points sur les i.

https://republicains.fr/actualites/2025/10/27/gerard-larcher-le-senat-retablira-la-reforme-des-retraites/

« Pour le président de la chambre haute du Parlement, le Premier ministre Sébastien Lecornu regarde un peu trop "du côté des socialistes". Rendant à ce stade impossible pour le Sénat de voter le budget. Alors que l’examen du Projet de loi de finances (PLF) a commencé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le président du Sénat souhaite que la France ait un budget au 31 décembre mais prévient qu’"il n’est pas question d’accepter n’importe quoi" pour autant. Gérard Larcher presse par ailleurs Emmanuel Macron de ne plus s’immiscer dans le débat, notamment sur la question des retraites, "Le désordre, c’est lui qui l’a créé", appuie-t-il dans une allusion à la dissolution ».

À la question « Moody’s n’a pas dégradé la note de la France vendredi. Est-ce un répit pour le gouvernement Lecornu ? » Larcher répond : « Après la dégradation de la note de la France par Fitch et S&P, Moody’s la maintient mais place la France sous perspective négative, ce qui veut dire qu’elle peut être dégradée dans les deux-trois mois qui viennent si le sérieux budgétaire n’est pas au rendez-vous ».

Le reste concerne les déchirements des LR. Et rappelons que l’Assemblée nationale, la chambre dite « basse » a toujours le dernier mot en matière de vote des lois.

Le « Live » du quotidien Le Monde nous en dit plus sur la journée du 27 octobre.

https://www.lemonde.fr/politique/live/2025/10/27/en-direct-budget-2026-le-ps-et-le-gouvernement-ont-trouve-un-terrain-d-entente-sur-la-surtaxe-des-benefices-des-entreprises-les-debats-se-poursuivent_6649172_823448.html

Revenons à la taxe Zucman ; ce dernier s’est lâché sur LCI le 27 octobre…

https://www.tf1info.fr/politique/en-direct-budget-2026-plf-plfss-reforme-des-retraites-gouvernement-lecornu-taxe-zucman-deputes-assemblee-nationale-francois-xavier-bellamy-les-dernieres-informations-lundi-27-octobre-2025-2402872.html

« On a des grandes fortunes qui sont passées en 1996 à 6 % du PIB en patrimoine à 46 % [42 % selon l’interview, PC] du PIB en presque 30 ans. Le poids des très grandes fortunes a explosé. […] Comment éviter l’exil fiscal ? Je propose que l’on crée un bouclier anti exil fiscal. Que les personnes redevables de l’impôt en resteraient redevables après un éventuel exil pendant 5 ou 10 ans. […] Cette taxe, c’est une logique à faire entrer les milliardaires dans le champ de la solidarité nationale, à poser que l’extrême richesse doit s’accompagner de devoirs incompressibles vis à vis de la communauté nationale. ».

Le 27 octobre, un article nous donnait les dernières nouvelles de cette taxe, singulièrement sur sa version light proposée par le PS, rejetée peu avant en commission des Finances.

https://www.linternaute.com/actualite/politique/9104572-taxe-zucman-light-elle-toucherait-plus-de-monde-mais-rapporterait-moins-que-sa-version-originale/

« "Taxe Zucman light" : elle toucherait beaucoup plus de monde, mais rapporterait moins que sa version originale. Alors que la taxe Zucman a été rejetée lors de l’examen du budget 2026 en commission des finances et a peu de chances d’être adoptée dans l’hémicycle, le PS propose une version allégée, et critiquée, de l’impôt. Passera ou passera pas ? Le PS n’en démord pas, il veut voir la taxe Zucman inscrite dans le projet de loi de finances (PLF) du budget 2026. Le parti en fait même un totem et prévient le gouvernement qu’en l’absence de cette taxe dans le texte final, il votera la censure. Alors qu’Olivier Faure a évoqué un "casus belli" sur LCI, le député Philippe Brun qui mène les discussions sur le budget pour le PS a ajouté sur Radio J : "S’il n’y a pas d’accord avec nous cette semaine, tout va s’effondrer. Le gouvernement va s’effondrer, cette Assemblée va s’effondrer et le pays va s’effondrer" ».

Avec la vraie taxe Zucman ou avec la version light ? Toujours pas de motion de censure effective du PS à ce jour…

Quelle est la nouvelle mouture proposée par le parti d’Olivier Faure ?

« Dans sa nouvelle mouture, la taxe reviendrait à un impôt minimum de 3 % sur les patrimoines de 10 millions d’euros et plus. Elle serait donc plus élevée et toucherait plus de foyers fiscaux, mais elle ne s’appliquerait pas aux entreprises innovantes, ni aux entreprises familiales. Cela signifie que les sociétés de plus de 1 000 salariés, dotée d'un chiffre d'affaires allant jusqu’à 750 millions d’euros et un bilan total de 150 millions, ou celles détenues à 51 % par les membres d’un foyer fiscal ne seraient pas soumises à la "taxe Zucman light" ».

Et Zucman lui-même n’est pas convaincu de la proposition d’alléger sa taxe :

« Si la version allégée de la taxe Zucman est pensée pour être compatible avec les lignes rouges du camp présidentiel qui refuse de taxer les biens professionnels, à savoir les entreprises, elle ne convainc pas du tout Gabriel Zucman. L’économiste déplore le fait que certaines entreprises puissent être exemptées de l’impôt : "Quand on introduit des exonérations, on prend le risque de lancer la machine à optimisation" fiscale, a-t-il expliqué sur France 2 le lundi 27 octobre. Et d’ajouter : "C'est la grande leçon de l’ISF. En 1981, le PS crée l'impôt sur les grandes fortunes, mais tout de suite il en sort les mal-nommés biens professionnels. Le risque, c’est que les personnes très fortunées, bien conseillées, risquent de trouver des échappatoires". Mais à l’argument de l’optimisation fiscale, le gouvernement répond par le risque de voir les entreprises visées et les familles fortunées, créatrices d’emplois, quitter la France »[3].

France 24, Les clés de l’info, nous explique le 27 octobre, la différence entre la taxe Zucman (la vraie) et sa version light proposée par le PS ; c’est un peu technique mais pédagogique.

https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=taxe+Zucman&mid=31EC773C108E03D8DD2A31EC773C108E03D8DD2A&mcid=0F87A23BEF064530841E34F384C263D7&FORM=VIRE

Tous les points de vue sont mentionnés : on ne s’étonnera pas des divergences, par exemple, entre Mathilde Panot de LFI qui affirme que la taxe homéopathique diluée ne servira plus à rien et Amélie de Montchalin, la ministre du Budget qui affirme qu’il est hors de question de pénaliser les entrepreneurs et de mettre à mal notre capacité de production. Olivier Faure réitère sa menace de censure.

Boris Vallaud était moins péremptoire sur RTL à la même date.

https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=taxe+zucman+explication&&mid=A0A18D2AC72151DE493FA0A18D2AC72151DE493F&&mmscn=stvo&mcid=C26E6EE1909E4A729D1698943F6A3DC4&FORM=VRDGAR

On s’arrête ici pour aujourd’hui.

Notes

[1] Voir encore notre billet du 20 octobre :

 https://blogs.mediapart.fr/patrick-castex/blog/201025/valls-n-est-malheureusement-plus-ministre-des-outre-mer

[2] Rappelons ce qu’est la taxe Zucman (selon Wikipédia, la dernière modification de cette page a été faite le 27 octobre 2025) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxe_Zucman

Ce long article fait le tour de la question, avec ses multiples controverses ; quelques brefs extraits ici seulement.

« En France, la loi Zucman, - loi intitulée "Impôt plancher sur le patrimoine des ultra-riches" - est une proposition de loi mettant en œuvre la taxe Zucman. Ses promoteurs estiment une recette fiscale potentielle entre 15 et 25 milliards d’euros, tandis que ses détracteurs lestiment à environ 5 milliards par an. La méthode de calcul employée par Gabriel Zucman pour définir les taux de prélèvements, les effets de sa taxe sur l’économie française ainsi que le montant de la recette sont sujets à controverse ».

« En France, en 2025, dans le contexte d’une reprise du débat sur la dette publique française, certains politiques de gauche mettent sur le devant de la scène la taxe Zucman comme une possible réponse au déficit public. Une proposition de loi […] de taxation du patrimoine des "ultra riches" qui entend instaurer un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 M€, est adoptée à l’Assemblée nationale en première lecture, le 20 février 2025. Elle est rejetée par le Sénat, le 12 juin ».

[3] Quelques détails.

« Budget 2026 : des hausses d’impôts retoquées, d’autres confirmées et de nouvelles taxes. L’examen du volet "recettes" du budget 2026 se poursuit à l’Assemblée nationale. Les députés ont voté contre le gel du barème de l’impôt, mais pour d’autres mesures fiscales. Le débat sur les taxes visant les hauts patrimoines a été repoussé. Des milliards d’euros d’impôts en moins. En résumé, la "taxe Zucman light" concernerait plus de contribuables, mais rapporterait moins que la taxe initiale du fait de l’exonération des start-ups et des entreprises familiales. La version allégée de l’impôt permettrait de récolter entre 5 et 7 milliards d’euros selon le PS, contre des recettes estimées entre 15 et 25 milliards, selon la même source, pour la première mouture du texte. À noter que des divergences sur le rendement de la taxe Zucman sont apparues chez les économistes ces dernières semaines. Les estimations allaient de cinq et une vingtaine de milliards d’euros récoltés par an ».

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