Prof anonyme dont a parlé la presse partie civile au procès « Paty » ?
Partie 3 Qui a motivé Sefrioui, Anzorov et les autres ? Le point de vue (non traité !) de ses avocats pour mieux le combattre avant leurs plaidoirie : retour sur 2019
Résumé de la partie 1 et de la partie 2
Je ne suis ni terroriste, ni islamogauchiste, ni d’extrême droite, coincé entre les deux … comme Samuel.
Témoin ou expert d’être prof d HG EMC dans ce pays depuis 2015, assurément.
C’est Sefrioui qui intimide et terrorise Samuel Paty … au point de lui faire mettre un marteau dans son sac. Symbole du franchissement d’un seuil d’intimidation et de terreur au pays.
La cible principale c’est notre forte minorité musulmane fragile et mal intégrée, ne jamais l’oublier
Entièrement complice des terroristes ? Comme le disent les Laurent Bouvet et les Eric Zemmour, qui veulent traiter « le problème » par la guerre civile
Grâce à eux, les terroristes recrutent aussi, la haine répondant à la haine, tuant des profs.
Mieux accueillir cette forte minorité ? Lutter contre l’antisémitisme et l’ « islamophobie », reformulé en lutter contre la Haine des musulmans pour garantir le droit au blasphème
« Islamophobie d’État » ? (sujet de ce troisième billet) Ce ressenti nourrit tous les terroristes.
En tout cas éviter la stigmatisation (Hugo Micheron)
Discours des Mureaux en 2020 ou Automne 2019 ? Quel « contexte » pour la bascule (?) de Sefrioui et d’Anzorov ?
Le contexte de la décapitation de Samuel Paty semblait simple et suffisamment chargé à l’automne 2020 :
- Procès Charlie
- Du coup republication des caricatures « Tout çà pour çà » (expression qu’on pourrait reprendre, en mode « Charlie », pour ce procès).
- Interventions du président de la République, à l’étranger, sur « la liberté de blasphémer » depuis Beyrouth le 1 Septembre 2020
- Nouvel attentat, au Hachoir, le 26 Septembre, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo
- Enfin, le discours des Mureaux du 2 Octobre 2020, par le président de la République … que Sefrioui critique dans sa vidéo, autour du mot « séparatisme » émergent dans le vocabulaire présidentiel depuis au moins le discours de Mulhouse en Février 2020
(Le raisonnement tenu ci-dessous sur l’automne 2019 est aussi valable sur des parties du discours des Mureaux comme le démontrent l’hebdomadaire Marianne dans un dossier en Novembre 2023 … ou JM Blanquer lui-même dans son propre livre récent « La Citadelle » p 277 « L’entente était totale avec Gérald Darmanin et Marlène Schiappa : nous partagions une même vision. A l’Elysée, certains conseillers étaient aussi sur cette longueur d’onde et semblaient avoir pris le pas sur la tendance « molle », très présente. Nous avions des raisons de penser que le président était sorti de toute ambiguïté en ces matières.
Le 2 Octobre 2020, le président prononçait aux Mureaux l’un de ses discours les plus importants ... » ).
Au grand étonnement de tous, ce contexte très chargé ne suffit pas, les avocats de Sefrioui ont rajouté, en début de procès, le contexte de l’automne 2019.
A mon grand étonnement Mardi (d’après les retours presse), lors de l’audition sur le fond de Sefrioui, le contexte de 2019 n’est pas réapparu, ni de la part de sa défense (Pourquoi, alors, l’avoir glissé au début du procès?), ni de la part des autres parties (Président, PNAT …) pour creuser cet aspect commun à Sefrioui et à Anzorov : la bascule vers la radicalisation / les nouveaux prétextes que pourrait utiliser Sefrioui dans son « Djihad ».
Avec trop peu de retours presse (l’épuisement avoué des chroniqueurs judiciaires) les échanges, lors de son interrogatoire mardi 3 Décembre 2020, autour du discours des Mureaux critiqué vertement par Sefrioui dans sa vidéo n’ont pas permis de connaître ses « arguments » contre Samuel Paty.
Je m’attendais à la reprise de l’extrait choisi par Valérie Igounet dans la BD (que je conseille) « Crayon noir » p 63 « La République résistera par l’école ».
Emmanuel Macron met donc clairement l’école en première ligne (j’y reviendrai).
Puis une tentative par Sefrioui de faire le lien entre le chef de l’État qui tient ce discours et le fonctionnaire d’État, prof, qui l’applique déjà avec zèle, ce « vrai séparatisme » … mais passons … tout a fait pschitt. Ce qui n’est pas le cas en 2019, angle choisi par ses avocats (pour leur plaidoirie?) et que personne n’a « fait sauter », je me lance, à distance.
Rappel je me suis constitué partie civile, non recevable ? … pour porter cette contradiction à la défense de Sefrioui
Le contexte « pro radicalisation » de l’automne 2019
Si l’automne 2020 est très chargé (voir plus haut), l’automne 2019 est peut-être plus chargé encore, avec un effet sur la suite, c’est-à-dire la décapitation de Samuel Paty, c’est en tout cas le point de vue des avocats de Sefrioui, non développé hélas, développons donc, chronologie inversée.
Le moment fort de cet automne 2019, c’est le 10 Novembre 2019, la « marche contre l’Islamophobie ».
Plus que sur la marche elle-même, sur laquelle une autre victime du Bataclan, Christophe Naudin, qui y participait (toutes les victimes du Bataclan ne sont pas chez Zemmour) , s’est exprimé, c’est ce qui la suscite qui m’intéresse, y compris dans les non-dits.
Comme nous sommes dans la chronologie inversée, constatons que les suites de cette marche, pour pleins de raisons, sont décevantes.
Pour synthétiser, quoi qu’on en pense, cette marche souligne un franchissement de seuil (point de vue qu’on devine être celui des avocats de Sefrioui), et l’absence de suites fait basculer vers 2020, c’est-à-dire vers la décapitation de Samuel Paty.
Voilà pourquoi il fallait AUSSI insister sur 2019.
Une belle occasion perdue.
Tentative de rattrapage ici.
Attention, çà va secouer.
On recherche donc, dans les origines de cette marche, des éléments de plus en plus précis :
a) Une ambiance « islamophobe » = ce qui amène à cette marche
b) Dans cette ambiance générale, la part d’ »islamophobie d’Etat » supposée
c) A l’intérieur de cette « islamophobie d’Etat », ce qui concerne « le ministère » de Samuel Paty
Analyse de source, la tribune parue dans Libération le 1 Novembre 2019
« stigmatisation »
1. L’élément déclencheur de la marche est lié à deux actions de l’extrême droite (non gouvernementale à l’époque)
- L’attentat contre la mosquée de Bayonne, lieu de culte, le 28 Octobre (4 jours avant ! ) commis par un ancien candidat du Rassemblement national en lien direct aussi avec Yvan Rioufol.
- Le comportement odieux le 11 Octobre 2019 de Julien Odoul face à une maman accompagnatrice voilée (on reviendra plus loin sur la complexité du sujet)
« Il a fallu que cette violence jaillisse aux yeux de tous, à travers l’humiliation d’une maman et de son enfant par un élu RN au conseil général de Bourgogne-Franche-Comté, pour que tout le monde réalise ce que des associations, des universitaires, des personnalités, des syndicats, militants et au-delà, des habitants, dénoncent à juste titre depuis des années : l’islamophobie en France est une réalité. Quel que soit le nom qu’on lui donne, il ne s’agit plus ici de débats d’idées ou de critique des religions mais d’une forme de racisme explicite qui vise des personnes en raison de leur foi. Il faut aujourd’hui s’unir et se donner les moyens de la combattre, afin que plus jamais, les musulmanes et les musulmans ne puissent faire l’objet de tels traitements. »
2. Un autre aspect important est le rôle de « certains médias », on peut penser à Cnews, non cité, nous sommes devant un tribunal, même virtuellement (en attente toujours de la recevabilité de ma constitution de partie civile), on se basera évidemment sur les nombreuses condamnations pour racisme de cette chaîne, membre du groupe Bolloré avec JDD …
3. Des « lois liberticides » sont évoquées, on repoussera à des aspects plus clairement « d’Etat » la question d’une sortie du « racisme islamophobe » du giron attendu de l’extrême droite
4. Cinq « STOP » sont listés
Le premier, à noter, concerne les médias « écrans où se déversent les discours racistes »
Le second, avec l’autre mot-clé « discrimination », très présent aussi dans ce procès, même sans voile
« STOP aux discriminations qui visent des femmes portant le foulard, provoquant leur exclusion progressive de toutes les sphères de la société. »
On retiendra ce deuxième « stop » pour analyser des motivations de la marche envers l’État … ou ce qui en tient lieu.
Les deux derniers « stop » dont « au plus haut niveau de l’Etat » montrent que les revendications de la marche ne sont pas tournées uniquement contre l’extrême droite, des faits précis alimentant « l’ambiance » mais aussi contre l’État, cherchons des faits précis (comme la rumeur contre Samuel Paty) qui alimentent « l’ambiance ».
Il ne fait aucun doute que l’initiative est téléguidée par des « fréristes » etc accompagnés « d’islamogauchistes » mais ce qui nous intéresse, c’est le franchissement de seuil, ici une manif générale, et l’élargissement des soutiens.
Sur ce point « marche » nous proposons de :
a) Apporter des réponses qui ne soient pas celles de Sefrioui ;
b) Eviter ce genre de marche un peu « touchy » par une action en amont (ex interdire Cnews … ou l’exemple qui sera développé ensuite).
On a déjà dit que les conséquences de cette marche ont été trop faibles, pour pleins de raisons (conflits internes, provocations inutiles pendant la manifestation …) … laissant la voie aux Sefrioui et aux Anzorov (Voilà pourquoi il fallait rebondir sur cette perche tendue par les avocats de Sefrioui … mais cela demanderait de poser la question au fond, la stigmatisation des Musulmans).
Imaginons un débat contradictoire (qui aurait dû avoir eu lieu Mardi 3 Décembre) sur Sefrioui (Y a t il participé?) et cette marche, mise en avant par ses avocats, je le rappelle. Soit on leur laisse … soit, vous verrez …
Première partie, donc , les faits précis ayant suscité cette marche, l’attentat contre la mosquée de Bayonne, un lieu de culte, par un ancien candidat du RN inspiré par Yvan Rioufol, et le comportement odieux de Julien Odoul, toujours au RN, lui, au conseil régional de Bourgogne Franche Comté le 11 Octobre 2019.
L’extrême droite, pas l’État, l’État … ou ce qui en tient lieu, on verra plus tard.
Quel rapport entre extrême droite et Samuel Paty ?
Aucun
Strictement aucun (à ma connaissance, je ne pense pas être détrompé)
Il fallait piéger les avocats de Sefrioui sur cette contradiction, maintenant c’est trop tard … plaidoiries …
Tiens, au passage, rapport de Sefrioui avec l’extrême droite ?
(Directeur de campagne de Dieudonné … et, pire, manifestations avec des piliers du RN … contre les juifs)
Mais pourquoi l’interrogatoire ne l’a pas inclus ce mardi 3 Décembre, ses avocats tendaient la perche, ce sera dans leurs plaidoiries, sûr.
Il faut être plus malin, plus « politique » que cet énergumène, le déstabiliser
Il savait qu’il allait être interrogé sur ce passage de sa vidéo, celle qu’a vu Anzorov pour nourrir sa revendication en direction de « Marcon ».
Je précise, à toute fins utiles, que je n’ai pas participé à cette manifestation. Le pays n’était pas mûr … encore moins avec des exécutions de profs depuis … Sefrioui, Chnina et les autres accusés nourrissent l’Islamophobie plutôt que de la combattre. Elle est au pouvoir, chez Nasrou, et gère les affaires courantes, très étrange de se pencher sur l’ « Islamophobie d’Etat » en attendant un prochain gouvernement … pour faire plaisir au RN … et donc faire exécuter des profs … ou pas.
Il s’agit de sauver ma vie de prof d’HG EMC (même si il est trop tard, je le fait pour mes enfants, soit futur prof … d EMC, soit élève pendant encore 12 ans), faute d’avoir pu agir suffisamment pour sauver celle de Samuel. Nous sommes en 2019, AVANT, et j’ai agis. On verra que la survie de Samuel était bien en jeu dans mon action, connexions supplémentaires à cette affaire déjà tentaculaire, qui seront, je l’espère, traitées dans le volet « Etat » des procédures engagées, il faut que quelqu’un paye et, comme côté « islamistes », le principal accusé est déjà mort … et dans d’atroces souffrances … Il a déjà payé … en partie (je pense ici aussi à des faits personnels, comme on dit à l’assemblée).
Dans cette tribune de Libération, il y a des non-dits, ce serait trop gênant pour l’État … ou ce qui en tient lieu.
Intéressons-nous donc à l’action précédente de l’initiateur de cette marche, Madjid Messaoudene, alors élu à St Denis (jamais rencontré, je le précise), toujours dans cette chronologie inversée de l’automne 2019.
Je ne connais pas, donc, Madjid Messaoudene, je ne retiens que deux choses :
a) C’est l’organisateur de la marche de 2019
b) Il est connu pour « sauter sur tout ce qui bouge » en matière d’Islam, Laïcité, discrimination …
Un vrai « Lucky Luke » de l’ »Islamophobie »
Un autre Sefrioui ?
Quelqu’un de plus « fréquentable » ? (Il est alors élu à St Denis, il ne l’est plus)
Ce n’est pas à moi de le dire.
Ce qui est à moi de le dire, prof HG EMC comme Samuel Paty, c’est cet épisode déterminant … dans la décapitation de Samuel Paty, de l’automne 2019.
Nous sommes fin Septembre
Et Madjid Messaoudene, l’organisateur de la Marche du 10 Novembre, lance sur « X » un hastag.
Le buzz est tel que cela rebondit dans la presse, grosse polémique … suivi de celle d’Odoul sur le même sujet, puis la marche, évoquée par les avocats de Sefrioui … On peut dérouler la chronologie, je fais le lien, via Madjid Messaoudene puis les avocats de Sefrioui entre cette polémique « islamophobe » et la décapitation de Samuel Paty.
Et pour cause
Ce n’est pas un militant islamiste (Madjid Messaoudene) qui a lancé le hastag, c’est un prof d’HG comme Samuel Paty … moi.
Si l’ »opinion » a peut-être un vague souvenir des images de Julien Odoul et la maman voilée, rares sont ceux qui se rappellent la polémique d’avant.
Mon « #BouvetDémission » lancé la veille au soir de celui de Madjid Messaoudene, pourtant « le Lucky Luke de l’Islamophobie », sans coordination évidemment … et qui buzze
Au départ, courant Septembre, c’est la FCPE, alors présidée par Rodrigo Arenas, aujourd’hui député LFI qui, dans sa campagne de communication pour les élections de parents, inclut une affiche en faveur des mamans voilées accompagnatrices (cette polémique est alors déjà ancienne , pensons à la circulaire Chatel, complexe, jugement de cour administrative d’appel à l’appui, selon que ces accompagnatrices sont en situation d’enseignement (ex tenir un atelier jeu de société) ou pas (accompagner un groupe dans la rue). La FCPE aura finalement gain de cause sur le fond, le ministre considérant que ce n’était pas un sujet (d’interdiction) étant … Gabriel Attal , oui, le même qui a basé toute sa brillante carrière (il préside le parti présidentiel et dirige le principal groupe hors RN à l’assemblée) sur l’abbaya, comme quoi ...
Donc un vieux débat, une victoire de la FCPE, donnant tort sur le fond à ce « Bouvet » dont je demande la démission avant même « le Lucky Luke de l’Islamophobie » Madjid Messaoudene.
Démission de quoi, d’abord ?
Qui parle ? Le citoyen ? Ou le prof ?
Imaginons que Samuel Paty … qui était aussi féru de RS … ait lancé ce hastag …
« Ce monsieur, indigne, est membre d’une instance sur ces questions au ministère …
#BouvetDémission »
Ce ministère, c’est le mien … et celui de Samuel Paty … et de Dominique Bernard
L’instance, c’est le « conseil des sages de la Laïcité » créé par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’époque, l’année d’avant en 2018, autour de ce Monsieur, Laurent Bouvet, décédé en 2021, de la maladie de Charcot … et déjà malade.
Samuel Paty, via Madjid Messaoudene et la récupération de la Marche par les avocats de Sefrioui , a peut-être été décapité juste parce que, déjà malade, Laurent Bouvet ne pouvait pas démissionner.
Il a prévenu le conseil des sages en Juillet 2019 que sa maladie l’empêchait de continuer à assister physiquement aux séances … mais il en restera membre … et toujours actif : son livre programme « La nouvelle question laïque » en Janvier 2019, un autre livre en 2020 … et donc ce qui suscite ma réaction … de survie … comme prof.
Laurent Bouvet détourne la photo des mamans voilées sur l’affiche de la FCPE et les remplace … par des terroristes, en gardant le texte « Oui, je vais en sortie scolaire, et alors ? ».
Je considère immédiatement, avant même Madjid Messaoudene … et pour d’autres raisons, que ce n’est pas « sage » et que quelqu’un qui considère tous les musulmans, y compris les mamans voilées (le voile est sa marotte), comme des terroristes, n’a rien à faire à la tête idéologique de NOTRE ministère à Samuel Paty (un prof parmi un million, tous sont concernés) et à moi.
Je vois le problème AVANT Madjid Messaoudene, comme citoyen … et comme prof.
Le problème ? La menace de 2015 de Daesh contre l’école évoquée dans un billet précédent
Et mise en œuvre avec la décapitation de Samuel Paty.
(Je me fiche de savoir si Anzorov avait explicitement cette référence directe à Daesh en tête, on ne fait pas son procès, il est mort, Sefrioui a commencé a attaqué l’école AVANT la consigne de Daesh)
Entre les deux donc, cette horreur … par notre « sage ».
Laurent Bouvet lui-même se défendra très mal face à la polémique, se planquant derrière « Charlie » … ce que même Charlie Hebdo, qui l’adore, lui reprochera … dans sa nécrologie.
Madjid Messaoudene se sent atteint, en tant que musulman et/ou militant politique, je suis encore plus rapide à me sentir atteint … comme prof … par celui que mon employeur a choisi pour incarner la Laïcité et qui incarne … l’islamophobie, nous mettant en péril, de façon délibéré, dans un contexte où la menace claire existe … depuis 4 ans et le post 13 Novembre.
Les proches de Samuel Paty ont engagé une procédure pour mise en péril, il y a des négligences … la CPE déjà.
Concernant Laurent Bouvet et ses soutiens, la mise en péril des profs , dont Samuel Paty, est délibérée … cela aboutit à Sefrioui, via ses propres avocats, ils considèrent que c’est un argument, et finalement au couteau d’Anzorov … et autres.
Je me fais un film dans mon coin ?
Hélas non, Laurent Bouvet m’a « répondu » et la forme de sa réponse ne laisse aucun doute : la question de sa démission s’est posée … justement parce que ce n’était pas un militant islamiste qui la demandait … mais un prof … référent Laïcité, moi.
Je le dis dans cette plaidoirie, avant d’autres … Malade, déformé physiquement, Laurent Bouvet s’est attaqué à mon physique, en précisant à ses copains harceleurs (dont le préfet Gilles Clavreul) « On avait dit pas le physique mais bon … (regardez le sur la photo) »
Cyber harcèlement caractérisé. Une habitude chez ce fondateur du printemps républicain, cela continue encore aujourd’hui, trois ans après son décès, par ses trop nombreux soutiens (dont Valérie Pécresse), contre moi (« Patoche », en 2024 donc), contre d’autres.
Pas des militants islamistes, non, non.
Des gens qui se sont dressés, comme moi, pour dire qu’entre cet islamophobe et Sefrioui il y avait la France, il y avait Samuel Paty.
Oui, Bouvet Démission
Dans le prochain billet, le n 4 , comment ses avocats peuvent plaider en faveur de Sefrioui en utilisant Laurent Bouvet
Puis, évidemment, la parade et le passif entre Bouvet et moi.
Avant d’en arriver aux suites, c’est à dire aux préjudices justifiant la constitution de partie civile.
Annexe
TRIBUNE
Le 10 novembre, à Paris, nous dirons STOP à l’islamophobie !
Plus de cinquante personnalités appellent à manifester le 10 novembre à Paris contre la stigmatisation des musulmans de France.
Tribune. Depuis bien trop longtemps, les musulmanes et les musulmans en France sont la cible de discours venant parfois de «responsables» politiques, d'invectives et de polémiques relayés par certains médias, participant ainsi à leur stigmatisation grandissante.
Depuis des années, la dignité des musulmanes et des musulmans est jetée en pâture, désignée à la vindicte des groupes les plus racistes qui occupent désormais l’espace politique et médiatique français, sans que soit prise la mesure de la gravité de la situation.
Depuis des années, les actes qui les visent s’intensifient : qu’il s’agisse de discriminations, de projets ou de lois liberticides, d’agressions physiques de femmes portant le foulard, d’attaques contre des mosquées ou des imams, allant même jusqu’à la tentative de meurtre.
L’attentat contre la mosquée de Bayonne le 28 octobre, en est la manifestation la plus récente et les services de l’Etat savent que la menace terroriste contre les lieux de culte musulmans est grande.
Il a fallu que cette violence jaillisse aux yeux de tous, à travers l’humiliation d’une maman et de son enfant par un élu RN au conseil général de Bourgogne-Franche-Comté, pour que tout le monde réalise ce que des associations, des universitaires, des personnalités, des syndicats, militants et au-delà, des habitants, dénoncent à juste titre depuis des années : l’islamophobie en France est une réalité. Quel que soit le nom qu’on lui donne, il ne s’agit plus ici de débats d’idées ou de critique des religions mais d’une forme de racisme explicite qui vise des personnes en raison de leur foi. Il faut aujourd’hui s’unir et se donner les moyens de la combattre, afin que plus jamais, les musulmanes et les musulmans ne puissent faire l’objet de tels traitements.
Puisque les discours et déclarations d’intention ne suffisent plus, parce que l’heure est grave : le 10 novembre à Paris nous marcherons pour dire :
- STOP aux discours racistes qui se déversent sur nos écrans à longueur de journée, dans l’indifférence générale et le silence complice des institutions étatiques chargées de lutter contre le racisme.
- STOP aux discriminations qui visent des femmes portant le foulard, provoquant leur exclusion progressive de toutes les sphères de la société.
- STOP aux violences et aux agressions contre les musulmanes et les musulmans, qui se retrouvent progressivement déshumanisés et stigmatisés, faisant d’eux des terroristes potentiels ou des ennemis de l’intérieur.
- STOP aux délations abusives jusqu’au plus haut niveau de l’Etat contre des musulmans dont le seul tort serait l’appartenance réelle ou supposée à une religion.
- STOP à ces dispositifs de surveillance de masse qui conduisent à une criminalisation pure et simple de la pratique religieuse.
Les conséquences, notamment pour des salariés licenciés et des familles déstabilisées, sont désastreuses et ne peuvent plus être tolérées. Cette criminalisation se fait au détriment des libertés fondamentales et des principes les plus élémentaires d’égalité censés guider notre pays.
Nous, musulmans ou non, disons STOP à l’islamophobie et nous serons nombreux pour le dire ensemble le 10 novembre prochain à Paris.
Nous appelons toutes les organisations, toutes les associations, tous les collectifs, toutes les fédérations de parents d’élèves, tous les partis politiques, toutes les personnalités, tous les médias, toutes les personnes solidaires à se joindre à cet appel solennel et à répondre présent à la marche du 10 novembre prochain.
Il en va des libertés fondamentales de tous. Il en va de la dignité et de l’intégrité de millions de concitoyens. Il en va de notre unité à tous, contre le racisme sous toutes ses formes qui, aujourd’hui, menace une nouvelle fois la France.
Un appel initié par Madjid Messaoudene (élu de Saint-Denis), la Plateforme L.e.s. Musulmans; Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA); le Comité Adama; le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF); l'Union communiste libertaire (UCL); l'Union nationale des étudiants de France (Unef), Taha Bouhafs (journaliste).
Premiers signataires : Action Antifasciste Paris Banlieue (AFA) ; Arié Alimi, avocat ; Pouria Amirshahi , directeur de publication de Politis ; Manon Aubry, eurodéputée ; Etienne Balibar, universitaire ; Ludivine Bantigny, historienne ; Yassine, Belattar, humoriste ; Esther Benbassa, sénatrice EE-LV de Paris ; Olivier Besancenot, NPA ; Saïd Bouamama, sociologue ; Leïla Chaibi, eurodéputée LFI ; André Chassaigne, député, président du groupe GDR ; David Cormand, secrétaire national d'EE-LV ; Laurence De Cock, enseignante ; Vikash Dhorasoo, ancien de joueur de foot, parrain d'Oxfam et président de Tatane ; Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice ; Pierre Jacquemain, rédacteur en chef de Regards ; Eric Fassin, sociologue ; Elsa Faucillon, députée PCF ; Fédération syndicale unitaire (FSU) ; Fianso, artiste ; Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) ; Geneviève Garrigos, féministe, militante des Droits humains ; Vincent Geisser, politologue ; Alain Gresh, journaliste ; Nora Hamadi, journaliste ; Benoît Hamon, Génération.s ; Yannick Jadot (eurodéputé EE-LV) ; Mathilde Larrère, historienne ; Mathieu Longatte (Bonjour Tristesse) ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Jean-Luc Mélenchon et l'ensemble du groupe parlementaire La France insoumise ; Marwan Muhammad, auteur et statisticien ; Younous Omarjee, eurodéputé ; Stéphane Peu, député PCF ; Edwy Plenel, journaliste ; Maryam Pougetoux et Mélanie Luce, Unef ; Jérôme Rodrigues, gilet jaune ; Julien Salingue, docteur en science politique ; Pierre Serne (porte-parole de Génération.s) ; Michèle Sibony et l'Union juive française pour la paix (UJFP) ; Laura Slimani, élue de Rouen, direction nationale de Génération.s ; Azzédine Taibi, maire PCF de Stains ; Sylvie Tissot, sociologue ; Aida Touihri, journaliste ; Assa Traoré, comité Adama ; Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac ; Union syndicale Solidaires ; Dominique Vidal, journaliste et historien.
A sa demande, le nom de Caroline de Haas a été retiré de la liste des signataires. Elle précise toutefois qu'elle sera présente à la manifestation