Areva TA est une entreprise clé pour la France car c’est cette entité qui conçoit et assure la maintenance des réacteurs nucléaires de propulsion des sous-marins et du porte-avions Charles-de-Gaulle. Ni plus, ni moins.
Du coup, c’est branle-bas au ministère. Comment récupérer la gestion calamiteuse d’Areva par nos énarques ? Le programme du réacteur Jules Horowitz (non de code RJH) fait apparaître à lui seul une facture qui pourrait s’élever entre 1,2 et 1,5 milliards d’euros pour un budget initialement prévu de 600 millions !
Comme disent ces mêmes énarques « il y a un sujet » et j’ajouterai, un sujet d’autant plus important qu’une course contre la montre est désormais engagée. Alors que faire ? Les multiples réunions ont abouti à la conclusion qu’il fallait nationaliser Areva TA qui, d’après les premières estimations du ministère de l’économie vaudrait entre 0 et 500 millions d’euros.
De cette situation, j’en tire trois réflexions.
La première est que lorsqu’un chef d’entreprise gère mal, le Tribunal de Commerce peut aller jusqu’à une interdiction de gérer. Nos politiques sont au-dessus de tout ça. Les pertes d’Areva sont considérables (plusieurs milliards ?) et la casse sociale immense. Impunité.
La deuxième est que ce gouvernement, cela aurait été très probablement la même chose sous le précédent mandat, est que le recours à la nationalisation est vu comme la seule issue par le haut alors qu’Areva comme quelques autres entreprises n’aurait jamais dû être privatisées. Dogmatisme libéral.
La troisième enfin est qu’Areva, fleuron du nucléaire, maîtrisé par l’Etat aurait dû depuis longtemps commencé sa transformation pour se diriger vers les énergies renouvelables en abandonnant à travers une feuille de route précise sa transition écologique. COP’s Hypocrisie.
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