C'est avec une grande tristesse que j'apprends la mort de Jean Chérasse, alias Vingtras ; peine que je sais partagée par tous ceux qui ont été les fidèles lecteurs de son blog et qui ont aimé ses billets toujours animés de l'esprit communard dont il se voulait l'héritier.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
C'est avec une grande tristesse que j'apprends la mort de Jean Chérasse, alias Vingtras ; peine que je sais partagée par tous ceux qui ont été les fidèles lecteurs de son blog et qui ont aimé ses billets toujours animés de l'esprit communard dont il se voulait l'héritier. 93 ans, c'est un bel âge et qui n'a jamais affaibli sa lucidité et sa combattivité. Il s'est parfois agacé de n'avoir pas la place qu'il méritait dans le Club et que ses billets ne soient pas toujours à la Une de Médiapart, mais il a continué jusqu'au bout à écrire (dernier billet, le 6 avril). Il avait ses grandes références - Henri Guillemin, en particulier, Raoul Vaneigem - sa carrière de réalisateur de film et de scénariste est impressionnante et couvre une vaste palette : La Vendetta, en 1961, Un clair de lune à Maubeuge en 1962, 'ces deux films avec Louis de Funès et Jean Lefebvre , Valmy en 1967, La prise du pouvoir par Philippe Pétain en 1979, Dreyfus ou l'intolérable vérité,en 1975. Des bouquins aussi : Les 72 immortelles, l'ébauche d'un ordre libertaire (2019) ; la fraternité sans rivages. Un éphéméride du grand rêve fracassé des Communeux; et en 2023 Le zéphyr au gai menton, à propos du souffle libertaire et festif de mai 68. Je ne parle pas du rôle important qui fut le sien dans les instances qui s'occupaient du cinéma.
Il manquera à ceux qui l'ont rencontré et à ceux qui le lisaient et partageaient sa rage devant le monde tel qu'il va. Je suggèrerai à Mediapart de lui rendre hommage en publiant l'ensemble de ses billets.
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