"Médecine générale courage, fuyons"
La pression et le stress, les généralistes sont bien placés pour le savoir à travers les rencontres quotidiennes avec leurs patients, ne sont pas spécifiques à leur profession. Il semble cependant que les généralistes soient particulièrement touchés par ce syndrome du burnout.
En 2003, une enquête[1] par questionnaire a été réalisée auprès de 480 médecins généralistes. Le taux de réponses, supérieur à 60 %, montre un réel intérêt des questionnés pour le thème.
Selon le score du MBI, 26 % des répondants avaient un niveau élevé d’épuisement émotionnel, 34 % un niveau d’épuisement émotionnel modéré.
La dépersonnalisation touchait à un niveau élevé 34 % des médecins, à un niveau modéré, 30 % des médecins.
Par contre, l’accomplissement personnel était élevé pour 56 % des répondants, modéré pour 25 %, mauvais pour seulement 19 %.
En analyse rapide, on peut parler d’un métier riche mais épuisant.
5 % des médecins avaient un niveau élevé de burnout pour les trois composantes. Quand on analyse les trois composantes, on peut être inquiet pour ces médecins et pour leurs patients.
58 % des répondants avaient envisagé une reconversion, chiffre un peu plus fort que celui trouvé dans d’autres études. 13 % déclaraient avoir envisagé le suicide.
[1] Epuisement professionnel chez les médecins généralistes – Pascal Cathébras –Presse Med 2004 ; 33 :1569-74