Décidément, les egos qui dirigent les partis de gauche reprennent le dessus.
S’ils prenaient la décision de désagréger la NUPES en tant que groupe parlementaire uni à l’Assemblée Nationale (c’est ce que je viens de lire sur Ouest-France), ils trahiraient alors les électrices et les électeurs qui ont largement choisi d’accorder leur confiance aux candidates et candidats de ce mouvement, justement pour approuver l’union qu’il a scellé autour d’un programme cohérent et solide.
Une telle décision serait catastrophique pour l’avenir de la gauche, d’autant que tactiquement elle serait contre-productive.
Il n’est pas impossible, en effet, que cette nouvelle Assemblée n’aille pas à son terme, peut-être même dès cette année en cas de dissolution à la suite d’une motion de censure : alors comment ces partis pourront-ils se présenter à nouveau devant les électeurs, divisés, mais en clamant l’union dont tout le monde aura compris, preuve à l’appui, qu’il ne s’agit que d’une union de façade ? Et puis, comment expliqueront-ils qu’offrir à l'extrême-droite la présidence de la la puissante et sensible commission des finances n’a pour eux aucune importance au regard de leurs seuls intérêts partisans et des petits avantages matériels qui en découlent ? Comment les électeurs de gauche pourront-ils leur renouveler leur confiance ?
Cette vision à courte vue est désespérante ! Mais peut-être reviendront-ils rapidement à la raison : c’est urgent !
Au fond, André Frossard n’avait pas tort d’affirmer que « Le discours politique vole bas, mais il n’atterrit jamais » ...
NB : Ce billet reprend mon commentaire sur le billet de blog publié aujourd’hui par Loukian CLRMD intitulé « De la nécessité d’une gauche unie », billet dont je recommande vivement la lecture.