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Billet de blog 25 juillet 2023

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La France, un pays en état de souffrance démocratique !

Réprimer violemment ceux qui osent dire non est devenu, en France, une manière normale de gouverner : c’est inquiétant !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Être citoyen n’est plus chose simple dans notre pays. Tenter de comprendre ce qui s’y passe n’est pas évident et commencer à comprendre n’est pas vraiment rassurant.

Et surtout, gare à ceux qui osent dire non : manifester directement ou indirectement sa désapprobation ou son indignation, aujourd’hui en France, c’est prendre de plus en plus de risques face à la violence d’un pouvoir exécutif manifestement dépourvu de tout discernement, à l’image de ce qui arrive déjà dans quelques autres pays peu regardants sur le respect plein et entier de la liberté d’expression, de la liberté d’aller et venir, de la liberté de manifester.

En définitive, le double quinquennat d’Emmanuel Macron, qu’il le veuille ou non, sera surtout marqué par cette volonté de réprimer avec fermeté : car il a décidé que les français devaient se taire, qu’ils devaient lui obéir, en leur imposant de faire au moins semblant de s’émerveiller de son action, de son comportement, de l’image de lui-même dont il sature à l’excès les médias, quasi quotidiennement !

Surveiller, ficher, faire peur aux plus courageux et punir les désobéissants, réprimer violemment celles et ceux qui osent manifester pour dire non : voilà ce qui semble figurer en gros titres sur la feuille de route du pouvoir.

Il y a de quoi être pris d’étourdissement par une action publique pleine à ras bord de contradictions, de contre-vérités, d’incohérences, d’échecs et surtout de violence. La France est pourtant en état de souffrance démocratique, dans le déni du pouvoir exécutif. Ce pouvoir est celui qui refuse de regarder ses citoyens éborgnés ou aux mains arrachées, qui ne veut surtout pas dialoguer avec celles et ceux d’entre eux qui cherchent désespérément des coins pour respirer, s’exprimer librement, lutter contre l’inertie de ceux qui saccagent la planète, combattre le racisme.

Tout ça est à pleurer, en effet ! A pleurer de rage !

Que dire d’autre ?            

Rien, pour l’instant, sinon citer cette remarque un peu désabusée d'André Frossard, exprimée il y a plus de vingt ans : « Il a été décidé qu'on reparlerait, dès les petites classes, d'éducation civique, d'honnêteté, de courage, de refus du racisme et d'amour de la République. Il est dommage que l'école ne soit fréquentée que par les enfants ».

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