Redonner le pouvoir au peuple de gauche à court terme ? Difficile d'y croire tant les pouvoirs financiers, politiques, médiatiques de tous ceux qui veulent que rien ne change sont exorbitants, allant même jusqu'à effacer d'un revers de main les résultats d'une consultation électorale majeure et sans même craindre les manifestations de rue qu'ils sont persuadés pouvoir réprimer par la violence d'état. Une opposition qu'il faudra pourtant maintenir active, dans la rue, par les grèves, à l'assemblée, dans les syndicats, via les associations et par tous autres moyens pour surtout ne pas céder à la tentation d'une résignation passive tellement souhaitée par ceux « d'en haut » qui veulent la soumission définitive du peuple en effaçant tout sens au mot démocratie.
Le combat doit se faire à plus long terme et a besoin d'une plus forte structuration que ce que nous proposent actuellement les partis composant le NFP. Devant la coalition hétéroclite des droites obsédées par la volonté de préserver leurs privilèges de classe, il est impérieux d'élargir fortement la base du NFP et de faire évoluer ce qui n'est pour l'instant qu'une alliance, vers une nouvelle entité juridique. Par exemple un parti politique à part entière auquel pourrait adhérer un large électorat qui rechigne à s'encarter dans l'une des formations du NFP. Cela semble inenvisageable pour l'instant, malgré l'attachement sincère aux idéaux progressistes de gauche de ces quatre partis, tant sont sensibles les désaccords des états-majors sur la manière de parvenir à mettre concrètement en œuvre ces idéaux par l'accession au pouvoir.
Et pourtant … ce serait désespérer le peuple de gauche de ne pas tenter de fédérer toutes ces forces qui ne demandent qu'à s'unir, pour convaincre une large partie de la population encore sceptique et désabusée, que l'avenir n'est pas dans l'entre-soi exclusif, mais dans le collectif social et humaniste.