Une indicible tristesse … Tricia, tu avais encore tant de choses à nous dire. Tu avais exploré avec compassion le monde des marginaux, des laissés pour compte, des handicapés de la vie, des blessés du cœur … à lire tes textes et tes nouvelles, on était toujours saisis d’admiration et d’émoi par le talent que tu avais dans cet art de l'expression à la fois crue et délicate, toujours imprégnée du souffle de la vie fragile, des émotions qui bousculent et du temps cruel qui se fait avare et rogne inexorablement tant le passé que les lendemains. Et puis aussi, à admirer tes toiles tourmentées, on avait bien compris que toi non plus tu n’avais pas eu ton compte de chaleur humaine. La nostalgie des temps heureux, du soleil, de tes amours lointaines, on savait qu’elle te rongeait l’âme. Tu sais Tricia, moi, un incurable romantique j’avais fini par avoir pour toi cet attachement du cœur qui devient tendresse, je crois que je te ressemblais un peu … ton départ, un bouleversement, un vide, une souffrance qui nous rappelle à la réalité du temps qui passe et qui nous rapproche.
Tricia, tu es partie dans le bleu éternel de tes rêves, je sais que tu as emporté avec toi le respect, l’amour, la tendresse infinie de tes amis d’ici … il n’est pas venu le temps de l’oubli, tu resteras longtemps, longtemps dans la mémoire du club … et dans nos cœurs à tout jamais. Tricia on t’aime, je t’aime … ce soir il pleut sur mon visage.