L'impasse ! Nous nous débattons comme pour éviter la noyade et pour cela, nous débattons à n'en plus finir pour tenter de trouver LA solution qui nous sortira de ce système adémocratique et sans éthique où le pouvoir et l'argent du pouvoir sont entre les mains de ceux qui trahissent.
L'actualité politique du moment, et qui va sans doute occuper les esprits durant toute cette année 2016 tourne autour de de cette question : faut-il ou non, et sous quelles modalités, organiser des primaires à gauche(s) ? Ce débat ne se situe que dans le cadre des institutions obsolètes de la 5ème République qui donne tout pouvoir à l’Élu. Il n'aura pour objet que de désigner l'homme ou la femme qui incarnera au mieux les valeurs de gauche, mais la nature humaine aidant, quelles garanties aurons nous que la pratique gouvernementale sera en cohérence avec les promesses qui auront propulsé une personne à l’Élysée ? Le discours du Bourget n'est pas si loin, les doutes sont permis.
Bien sûr, le vote blanc et l'abstention sont également des moyens de montrer notre désarroi de citoyen, mais semblent si peu contraignants que leur efficacité réelle semble bien dérisoire à court terme, or le temps presse avant la catastrophe finale (la sortie par la violence ou la dictature).
Ce qui péche le plus contre la démocratie, dans notre système de gouvernement c'est le décalage sans cesse croissant entre la théorie et la pratique, c'est à dire entre les programmes électoraux, les promesses, les déclarations d'intention, les professions de foi, et leur mise en application. L'électeur qui est oublieux, ne choisit guère son bulletin de vote qu'en fonction de ce qui est promis, jugeant que grâce à son choix, demain sera forcément meilleur qu'hier et aujourd'hui. En connaissance de l'état d'esprit du citoyen lambda, le politique promet alors beaucoup plus qu'il ne sait pouvoir tenir. Le pouvoir législatif sensé contrôler l'exécutif n'est devenu qu'un jouet qu'on manipule par le chantage aux investitures. Ainsi se referme le piège démocratique que, crédules, nous acceptons depuis 1958.
Alors une autre voie peut-être ? Plutôt que de chercher l'homme ou la femme providentielle, pourquoi ne pas réfléchir à la mise en place (constitutionnelle?) d'un contrat qui soumettrait l'élu à des sanctions, jusqu'à la destitution, en cas de manquement grave à ses obligations de respecter le programme (dont il aura fallu largement débattre au plan national) qui lui aura valu son investiture. Cela imposerait un langage de vérité, dissuaderait sans doute des promesses démagogiques, permettrait pourquoi pas, le droit à l'erreur car nul n'est parfait et le monde est changeant, nous sortirait (rêvons un peu) de cette insupportable monarchie constitutionnelle.
Bon, je sais, tout cela n'est pas simple mais l'énergie déployée par tous ces intellectuels de gauche, ne pourrait-elle pas s'investir un tout petit peu dans cette idée d'un contrat … contraignant ?