Aujourd'hui c'est l'automne

L'automne de la planète Nature : 

Mais ne soyons pas tristes, sur la planète, tout va bien :

….ou presque mais soyons confiants, la Cop21 va remédier à ces petits désagréments.

On connaît le dynamisme de notre Président qui accueillera bientôt à Paris cette conférence internationale. Il saura s'opposer aux lobbies pétroliers, nucléaires, pharmaceutiques, agroalimentaires... Bien sûr, il soutient de toutes ses forces le Tafta qui multiplierait la production de CO² par les transports nécessaires au commerce international, mais l'économie de marché prime à ses yeux sur quelques futures contrariétés climatiques, et puis, demain c'est loin !

Ce n'est pas seulement la nature qu'on assassine, l'automne se décline aujourd'hui dans tous les registres et sur tous les continents. 

Pour la paix dans le monde, ce n'est pas encore le printemps.

Mais la santé de nos économies occidentales dépend en partie de notre capacité à vendre des engins de mort, alors, tant que les guerres ne se rapprochent pas trop, profitons en !

Le fleuron de la technologie occidentale au service de la camarde !

L'automne de la solidarité internationale

Incarnée par notre ex qui envisage d'être notre futur, certitude confortée par la fermeté de son engagement à préserver les privilèges occidentaux qu'une population frileuse ne veux pas partager. 

L'automne d'une Europe quasi mort-née ? 

Une Europe impuissance face à une crise de l’euro qui menace son existence, un nombre croissant d’Etats mis sous tutelle financière, des dirigeants soumis à la volonté de la BCE et du FMI qui livrent les peuples aux banksters.

Selon François Hollande, le traité de Lisbonne devait nous permettre de « sortir l’Europe de l’impasse ». Elle est devenue antidémocratique et autoritaire, à la merci des marchés financiers qui imposent l’austérité dans les politiques nationales et la casse systématique des services publics.

Cette politique néolibérale a déjà emporté la Grèce, à qui le tour ? 

L'automne du partage et de la générosité :

Les riches encore plus riches, les pauvres toujours plus pauvres :

Les 1% les plus riches possèdent 50% du monde.  80 % de la population mondiale se partage 5,5 % des richesses.  Les intérêts particuliers d’une poignée d’individus font obstacle à un monde plus juste. Pour préserver leur pouvoir, ces 1% investissent massivement dans des outils légaux comme des lobbies dont la puissance n’est plus à démontrer. Alors, inverser la courbe n'est pas pour demain. 

L'automne de la démocratie

et de l'espoir de voir enfin les peuples maîtriser leur destin ; nous vivons sous un régime d'oligarchie ploutocratique que l'on ne peut plus désigner sous le nom de Démocratie. L'élection d'un Président qui renie ensuite tous ses engagements de campagne est un événement qui porte une atteinte grave non pas au concept de démocratie mais à l'idée que s'en font une majorité de citoyens dépolitisés. Les autres auront sans doute compris que le bulletin de vote n'est plus le premier moyen d'une saine citoyenneté. Il devient le blanc-seing que l'on donne à une personne pour faire selon son bon plaisir. Pour que la confiance revienne, ne faudrait-il pas rendre contractuels les engagements de campagne ? Les changements de ligne politique, ne devraient-ils pas être soumis à référendum ? 

Sur la planète, tous les clignotants sont au rouge nous dit un journaliste de France-Inter qui, en 2005 nous avait pourtant vanté avec grandiloquence les vertus d'une nouvelle Europe des Peuples, tentant de nous persuader que nous n'avions le choix qu'entre le plan A et le plan A. Il a aujourd'hui bien des difficultés à nous faire entrevoir une éclaircie. Mais, comme tous les politiciens professionnels, il n'y aura aucune remise en cause personnelle et la ligne perdante sera poursuivie coûte que coûte. 

Et c'est aussi peut-être l'automne des idéologies, certaines nous ont fait rêver, elles étaient mobilisatrices, elles sont maintenant obsolètes. Faut-il en inventer de nouvelles ?

L'hiver sera long et rigoureux pour (presque) tout le monde, en verra-t-on la fin ?

Mais c'est aussi l'automne du romantisme, alors pour ne pas sombrer complètement il nous reste :

Aujourd'hui c'est l'Automne... qu'il est loin le Printemps.

L'Humanité a-t-elle déjà connu des vrais Printemps ?