C'est bien sûr LA question que tout un chacun doit se poser en permanence face à l'angoisse d'un futur incertain ; seul LE bon choix peut vous assurer un avenir radieux car en France, tout dépend de LUI. Serez-vous chômeur ou millionnaires, maigrichon ou replet, grincheux ou réjoui ?, LUI seul garantira pour vos vacances, soleil radieux plutôt que temps pourri. Convenez qu'au moment du vote il vous faudra faire le bon choix monsieur, bon choix madame. Bien sûr, les solennelles promesses de la future campagne vous éclaireront sur les conditions de votre vie future et conditionneront votre choix, mais une analyse anticipative vous évitera l'erreur fatale. Il est possible que cette légitime interrogation et les réflexions qu'elle suscite occupent vos journées et hantent vos nuits. Bien sûr, il vous reste deux ans d'intenses méditations alimentées par l'observation des joutes politiciennes, bien sûr vous pouvez déjà juger mitigés les résultats de la première moitié d'un quinquennat qui pourtant, sous l'impulsion d'un premier ministre volontariste et lucide pourraient s'avérer lumineux. Mais malgré tout, le nébuleux de la situation actuelle vous impose de réfléchir dès à présent, alors sans attendre et pour vous libérer quelques neurones j'ai prémâché quelques pistes que je crois pouvoir classer en trois catégories :
Les ex-Présidents ou candidats dont nous connaissons bien les forces et les faiblesses et dont nous savons par avance si les mensonges proférés seront ou non crédibles. C'est peut-être la voie de la sagesse car avec d'autres, l'aventure serait incertaine. Pour ma part, j'ai une petite faiblesse pour Monsieur Sarkozy qui, s'il a endetté le pays de 600 milliards d'euros, s'il a doublé le nombre de chômeurs, s'il a grassement enrichi les riches au détriment des pauvres, s'il a un peu endommagé la démocratie, s'il a beaucoup menti, on sait que sa clairvoyance largement reconnue l'incitera à ne pas réitérer les erreurs du passé ; on ne peut donc attendre de lui que le meilleur. Vous vous étonnerez certainement que, me connaissant franchement de gauche je puisse ainsi retourner ma veste ; ce à quoi je vous rétorquerai que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Alors, pour me persuader que je n'en suis pas un, je prends soin de modifier mes opinions régulièrement, guidé par la girouette que je place dans l'axe des vents politiciens. Moi qui ai beaucoup pratiqué le funboard je sais bien qu'il faut naviguer dans le sens du vent dominant qui actuellement, me pousse un peu vers Monsieur Sarkozy voire un peu plus à tribord si les planchistes qui s'y précipitent ne me coupent pas le vent. Si je ne choisit pas cette option, je sais qu'il me faudra à bâbord, tirer des bords épuisants et interminables qui ne me feraient pas toucher un rivage avant 2022, rivage d'ailleurs improbable, Pétaouchnok n'est pas sur ma carte. Dans la tempête il est vital de trouver un rivage même s'il n'est pas très accueillant ; c'est mon opinion et je la partage.
A défaut de cette valeur sûre, nous pourrions aussi choisir le Sieur Hortefeux mais il ne déploie vraiment ses pleines capacités que sous la houlette d'un supérieur.
Ou alors Nadine qui a eu la lucidité de s'éloigner de son mentor qu'elle a trouvé un chouia mou du genou et dont l'intelligence a toujours éclairé la République. Avouez que « Madame la Présidente » ça aurait de la gueule !
L'Actuel est une option à ne pas écarter définitivement car le rivage qu'il nous propose d'atteindre dans cette forte brise de droite ne nécessite pas un virage trop important.
Les nostalgiques pourront préférer Giscard mais il a la barre trop ramollie.
Les connus mais qui n'ont pas encore servi. Là, le choix est vaste, de Besancenot à MLP, vous les connaissez tous mais l'un d'eux sort du lot : Juppé toujours bien vertical dans ses bottes qui devra peut-être flexibiliser son maintien en troquant, au printemps des élections, ses brodequins pour des baskets car dans cette quête de la responsabilité suprême, la droiture est un handicap et le contorsionnisme une souplesse indispensable.
Peut-on envisager de mandater l'un de ceux au ps, qu'on nommait éléphants, qui ont brisé tant de porcelaine, qui maintenant ne cassent plus rien, qui ont perdu beaucoup de poids et dont aucun élément n'a le courage de sortir du troupeau ? A déconseiller ! (pas mon billet !).
Pour vous, je suis allé à Bruère-Allichamps dans le Cher, sensé être le centre de la France. Je n'y ai rencontré ni Bayrou, ni Borloo, ni la Boutentrain, ni Jégo ni personne sensé y habiter ; ma perplexitude fut totale et s'il sont introuvables je ne me risquerai pas à vous les proposer.
Les parfaits inconnus : A tenter pour tous ceux qui aiment l'aventure et les frissons d'un futur insolite. Mais pour la fonction suprême il convient de mandater une personne à la stature incontestable qui ne pourrait, de par sa basse condition, détourner les suffrages. Ne se réclamant d'aucun parti politique, ne se déclarant ni de gauche, ni du centre, ni de droite, ne présentant pour tout programme que la promesse qu'il aimera tous les gens, des poupons jusqu'aux vieillards cacochymes, il rassemblera sur son nom tous les citoyens qui ne comprennent pas l'antinomie pourtant coutumière dans notre République entre le discours d'avant l'élection et les actes d'après. J'ai d'ailleurs fait pour vous, après avoir sillonné le pays, une présélection intéressante en la personne de Monsieur Duglandoux habitant le charmant village de Lavaveix-les-Mines dans la Creuse. Cet homme viril, si vous le choisissez saura conduire notre pays vers la prospérité et le bonheur pour tous. Bien sûr, vous aussi pourrez proposer votre poulain et pour départager tous ces gens, il conviendra d'organiser une « primaire des anonymes » sur des critères à définir (qualité d'élocution, hauteur des promesses ou, plus fiable, barre fixe ou bilboquet...).
Vous avez dans cette liste malgré tout inexhaustive, le meilleur du génie français dans l'art de gouverner, science que bien des pays nous envient, alors pour 2017, haut les cœurs ! Et bon choix à tous.