Le navire amiral de Greenpeace, Rainbow Warrior II, accostera dans le grand port phocéen, le 7 août 2009, dans le cadre de la Compagne Océans. Dans un communiqué, le Syndicat des thoniers de Méditerranée fait part de son intention d’accueillir Greenpeace « au travers d’une réunion de travail, afin d’informer au mieux les militants écologistes et le public sur les réalités de la pêche thonière, les besoins d’évaluation des stocks de thon rouge pour éviter les suppositions ».
Les responsables syndicaux espèrent "mettre fin à la désinformation" et convaincre de l’importance de la lutte à mener contre la pêche illégale qui représenterait, selon eux, « environ 60% de la pêche, sans que se manifeste une volonté politique d’éradication. »
Le Président du syndicat des thoniers, l'emblématique Mourad Kahoul, a fait savoir qu'il donnerait une conférence de presse à l'issue de cette réunion.
En août 2006, la métropole phocéenne avait été propulsée au-devant de l’actualité lors du blocus du Port provoqué par 32 des 40 thoniers senneurs français. Le Rainbow Warrior II avait tenté en vain d'accoster dans le Vieux Port afin "d'engager le dialogue" avec les thoniers senneurs "pour sauver le Thon rouge", menacé selon les écologistes de "disparition." Prenant acte que l'affaire aller virer au pastis, le gouvernement français donna sagement un ultimatum au commandant du Rainbow Warrior de quitter nos eaux territoriales, escorté par un navire de la Marine Nationale. C'est ainsi que le Rainbow Warrior II - le premier fut coulé il y a un peu plus de vingt ans par les services secrets français en baie d'Auckland dans des conditions rocambolesques - réussit à s'extirper de la nasse phocéenne. À Marseille, il n'y a pas eu mort d'homme, mais une campagne médiatique orchestrée de main de maître par Greenpeace, dénonçant la "collusion entre les pêcheurs et les autorités françaises", les accusant de "censurer un débat public sur la disparition du Thon rouge en Méditerranée"; cependant que nos pêcheurs ont stigmatisé la « désinformation » des écolo-activistes et manifesté leur refus de devenir les bouc-émissaires de cette nouvelle campagne anti-pêche écologiste. Philippe LEGER
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