Philippe Marlière (avatar)

Philippe Marlière

Politiste

Abonné·e de Mediapart

148 Billets

1 Éditions

Billet de blog 24 novembre 2023

Philippe Marlière (avatar)

Philippe Marlière

Politiste

Abonné·e de Mediapart

Histoire de l’acclimatation de l’extrême droite au mainstream politique français

L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en Italie, aux Pays-Bas ou en Suède a été précédée d’une longue période d’acclimatation de ses idées à un mainstream politique. Elle a été facilitée par des partis de droite et, parfois de gauche, souvent consentants. La trajectoire française ressemble de manière troublante à celle des pays où l’extrême droite est au pouvoir. Observons-la de près.

Philippe Marlière (avatar)

Philippe Marlière

Politiste

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en Italie, aux Pays-Bas ou en Suède a été précédée d’une longue période d’acclimatation de ses idées à un mainstream politique. Ce sont en effet les partis de gouvernement de droite et, parfois, de gauche, qui ont repris et amplifié des propositions extrémistes, et les ont ainsi légitimées. Comme le disait Jean-Marie Le Pen : à la fin, les électeurs préfèrent l’original à la copie. La trajectoire française ressemble de manière troublante à celle des pays où l’extrême droite s’est installée au pouvoir. Raison de plus pour observer de près les quatre décennies de banalisation de l’extrême droite française.

Les élections européennes de 2024 marqueront le quarantième anniversaire de l’irruption de l’extrême droite dans le jeu électoral et politique français. À cette occasion, le Front national (FN) avait recueilli près de 11% des voix, faisant jeu égal avec le Parti communiste français (PCF). Cette percée avait sidéré les observateurs, car Jean-Marie Le Pen avait été incapable d’obtenir les cinq cents signatures d’élus pour se présenter à l’élection présidentielle de 1981. Depuis quatre décennies, l’extrême droite s’est solidement installée dans le champ politique, institutionnel et médiatique. Le Rassemblement national (RN) forme aujourd’hui le deuxième groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, et les apparitions médiatiques de ses dirigeants ne suscitent plus de protestations véhémentes, à l’inverse des années 1980 et 1990.

Quarante années d’emprunts à l’extrême droite

Comment en sommes-nous arrivés là ? Il demeure difficile de comprendre comment le FN/RN a pu, par paliers successifs, passer du stade de parti marginal, au début des années 1980, à celui de principale force d’opposition. Les élections présidentielles et législatives de 2022 ont constitué un tournant qualificatif dans le processus de banalisation du RN dans l’espace politique. Pour la première fois, le « front républicain » qui rassemble les démocrates contre l’extrême droite n’a pas pleinement fonctionné. Si cette tendance venait à s’amplifier, une victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2027 serait envisageable.

L’ascension du FN/RN serait, pour certains, causée par des facteurs structurels, presque tous étrangers aux politiques mises en œuvre par les gouvernements de droite et de gauche depuis quarante ans. L’essor de l’extrême droite s’expliquerait par des facteurs exogènes, tels que la mondialisation, l’intégration européenne, les délocalisations, l’ouverture des frontières, la peur du « grand remplacement », l’insécurité physique des personnes ou encore l’implantation d’un islam dit « radical », réputé incompatible avec les « valeurs républicaines » et la laïcité. Que ces facteurs exogènes aient pu jouer un rôle dans le succès croissant du FN/RN est en partie vrai. Mais qu’ils servent à dédouaner la droite et la gauche de leur responsabilité à l’égard de la banalisation des idées d’extrême droites est aussi incontestable.

Souvent négligée, parfois volontairement évitée, une brève histoire du parcours des idées d’extrême droite en France s’impose. Il conviendrait par honnêteté intellectuelle de reconnaître que ces idées d’extrême droite ont été acclimatées au mainstream politique français depuis une quarantaine d’années. Qui se souvient que Jean-Marie Le Pen fut invité pour la première fois à l’émission politique L’Heure de vérité en février 1984, soit quatre mois avant la percée du FN aux élections européennes ? À l’époque, il s’agissait du programme phare de politique à la télévision. Pourquoi a-t-on donné une telle plateforme au dirigeant d’un minuscule parti d’extrême droite ? Nous n’étions qu’au commencement du rapport complaisant entretenu par les médias et le personnel politique à l’égard du FN.

L’élection présidentielle de 2002 est souvent présentée comme un tournant qualitatif dans la banalisation du FN/RN. À cette époque, Jean-Marie Le Pen n’était pourtant pas populaire, et les points principaux de son programme ne répondaient pas particulièrement aux attentes des Français. Le FN avait même tendance à stagner sur le plan électoral. Lionel Jospin a été battu au premier tour car son programme, qui n’était « pas socialiste », a démobilisé son électorat qui s’est largement abstenu. Chirac et Jospin ont mené une campagne sur l’insécurité, un thème favorable à l’extrême droite.

Le net décrochage des classes populaires et moyennes à gauche aurait dû amener à réfléchir à la crise de la démocratie française qui avait affecté la gauche, et qui pouvait concerner demain la droite. Il n’en a rien été. La qualification de Le Pen au second tour (sèchement battu par Jacques Chirac) a entraîné une course à droite de toutes les forces politiques mainstream ; de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) de Nicolas Sarkozy au Parti socialiste (PS) de François Hollande. Cette tendance a culminé lors de la campagne présidentielle de 2012, que Sarkozy mena en chassant sur les terres du FN en parlant de « valeurs » : il défendit une approche cléricale de la laïcité, procéda à une attaque en règle contre Mai 68 tenu responsable de la « décomposition morale » de la France ou encore vilipenda in situ la « racaille » racisée de banlieue devant les caméras de télévision.

Il est frappant de constater combien les thèmes de l’extrême droite ont saturé le champ politique dès les années 1980. Ce fut d’abord le débat sur l’immigration qu’il fallait restreindre, voire interrompre. Puis, pendant plus d’une décennie, le code de la nationalité a été l’objet de batailles parlementaires entre la gauche et la droite, alors que le FN n’avait pas ou très peu de députés. En 1993, le gouvernement Balladur a posé le principe de « l’immigration zéro » (un objectif qui, en plus d’être amoral, est irréaliste) et a restreint le droit du sol, symbole républicain d’intégration s’il en est. Il a obligé les jeunes nés en France de parents étrangers à faire une demande expresse de nationalité, au risque d’être considérés comme étrangers ou « irréguliers » à l’âge de 18 ans.

À partir de 1989 a commencé le feuilleton du hijab et des signes religieux dans les écoles. Source d’épisodes montés en épingle par les médias, cette saga conduisit à la loi de 2004 qui bannit les signes religieux dans les écoles les primaires et secondaires, puis à celle de 2010 sur le port du niqab sur la voie publique. Il faut ajouter à cela la foisonnante jurisprudence sur les mères accompagnatrices de sorties scolaires, les débats à l’Assemblée nationale sur la taille des barbes ou les controverses médiatiques sur la longueur des jupes des musulmanes. Au début des années 2000, les débats portant sur les tenues vestimentaires ont évolué vers les questions de « communautarisme » et, plus récemment, de « séparationisme ». En outre, une panoplie de lois antiterroristes mises en vigueur depuis trente-cinq ans échappe aux juridictions ordinaires. Elles ont un caractère cumulatif et, bien que supposées transitoires, elles finissent par devenir des mesures exceptionnelles permanentes.

Le retour à une conception anticléricale, voire antireligieuse de la laïcité – cette lecture de la laïcité avait pourtant été défaite en 1905 par le camp libéral, incarné par Aristide Briand et Jean Jaurès – a accentué l’hostilité des acteurs politiques vis-à-vis des musulmans. En 2013, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, a affirmé que les Roms « ne veulent pas s’intégrer pour des raisons culturelles » et qu’ils « ont vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie »1. Il a proposé d’interdire le port du hijab dans les universités. C’est sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron que l’islamophobie, entendue comme essentialisation de « l’autre » en le réduisant à son appartenance présumée ou réelle2, est devenue un problème majeur. Le gouvernement accuse les musulmans d’être « communautarisés ». Pourtant, quand un attentat terroriste islamique survient, on les somme de le condamner en tant que communauté3. En 2021, lors d’un débat télévisé opposant Gérald Darmanin à Marine Le Pen, le ministre de l’Intérieur a accusé la dirigeante du RN de « mollesse » à propos de l’islam.

On pourrait multiplier les exemples ad nauseam, pris à droite, mais aussi parfois à gauche, pour montrer que l’atmosphère politique en France est saturée de déclarations qui braconnent directement sur le territoire traditionnel de l’extrême droite : immigration, identité nationale, islam, etc. Il faut conclure de cet échantillon que les emprunts aux thèmes du FN/RN ont été, depuis quarante ans, constants et de plus en plus évidents. La loi d’août 2021 confortant le respect des principes de la République, dite loi sur le « séparatisme », s’est inscrite dans cette tendance ancienne de redéfinition d’une communauté nationale définie par des « valeurs » et un mode de vie « français ». Cette « francité » élusive s’oppose à l’altérité représentée par les personnes (immigrées) ou des cultures (islamiques) jugées incompatibles avec celles du pays. La loi de 2021, qui brosse le portrait flou d’un « ennemi de l’intérieur », trahit avant tout la peur de la diversité et du multiculturalisme, qui existent pourtant dans une France qui s’enorgueillit d’être un pays d’accueil et qui est une ancienne nation coloniale. Dans le préambule de la « loi sur le séparatisme », Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Marlène Schiappa, déléguée à la Citoyenneté, ont expressément ciblé cet « ennemi de l’intérieur » : « Un communautarisme, insidieux mais puissant, gangrène lentement les fondements de notre société dans nos territoires. […] Cet entrisme est pour l’essentiel d’inspiration islamiste4. »

Délitement des repères idéologiques

La droitisation radicale des débats en France depuis plusieurs décennies a peu à peu banalisé, voire légitimité des idées extrêmes (la préférence nationale, le grand remplacement). Le temps où les hommes et femmes politiques de droite et de gauche s’opposaient par principe aux propositions de l’extrême droite sur l’immigration ou l’islam est révolu. Dans le champ politique français actuel, il est possible de voir dans le RN un adversaire politique, d’affirmer défendre les « valeurs républicaines » et, en même temps, de souscrire à la théorie complotiste et raciste du grand remplacement ou à la priorité nationale. C’est le cas d’Éric Ciotti, élu président des Républicains en 2022, après avoir déclaré aux militants de son parti qu’il souscrivait à ces idées.

Au cœur de ce délitement progressif des repères idéologiques provoqués par l’acclimatation des idées d’extrême droite au mainstream politique, « surgissent des monstres », pour paraphraser Antonio Gramsci. Contrairement à une acception de sens commun, le confusionnisme politique n’est pas un état confus du débat public. La notion sert à décrire un processus de recoupements de récits issus de traditions politiques différentes, souvent antagoniques. Selon le politiste Philippe Corcuff, le « confusionnisme est le nom actuel d’une désagrégation relative des repères politiques antérieurement stabilisés autour du clivage gauche-droite et du développement de passerelles discursives entre extrême droite, droite, gauche modérée et gauche radicale. Confusionnisme, au sens retenu ici, n’est donc pas synonyme de “confusion”, mais revêt un sens politico-idéologique précis. La trame confusionniste a pour principal effet, dans le contexte politico-idéologique actuel, de faciliter l’extension de postures et de thèmes venant de l’extrême droite5 ».

La banalisation des thématiques de l’extrême droite dans le champ politique français s’est nouée autour de la captation progressive par l’extrême droite de deux notions phares dans l’imaginaire français : la République et la laïcité. Pourtant, l’extrême droite française a longtemps rejeté la République, considérée comme un régime décadent et « anti-français ». Cette captation a été rendue possible à la suite de l’abandon d’un racisme biologique, propre au fascisme, au profit d’un « différentialisme culturel ». Dès le début des années 1980, Jean-Marie Le Pen a fait état d’un différentialisme culturel entre les peuples6. Ce discours a été accentué par Marine Le Pen qui a succédé à son père à la tête du mouvement en 2011.

Le différentialisme culturel doit beaucoup au Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), créé en 1969 autour d’Alain de Benoist. Cette notion a offert un cadre théorique pour identifier une « civilisation occidentale » qu’il convient de défendre contre d’autres cultures. On a nommé cette démarche intellectuelle le « tournant culturel du racisme7 ». De Benoist a prôné un « gramscisme de droite » bien avant que Nicolas Sarkozy, conseillé par Patrick Buisson, ne fasse sienne cette démarche. Le GRECE a entrepris une lutte idéologique qui consiste à opposer un contre-pouvoir au pouvoir culturel dominant (ou supposé tel), en investissant les médias, l’université et la politique.

Marine Le Pen a esquissé depuis dix ans un discours « républicain » de type communautaire, qui dresse les contours (flous) d’une « francité » : selon elle, être français, c’est adopter un mode de vie compatible avec les « valeurs de la République ». Plutôt que de proposer une définition positive de ces « valeurs », la République lepéniste insiste sur les manifestations culturelles qui ne sont pas conformes auxdites « valeurs » : le port du hijab chez les femmes, la barbe trop longue des hommes, la nourriture hallal, etc.

La laïcité a subi la même captation excluante de la part de l’extrême droite. Le RN ne s’intéresse guère à la laïcité comme principe juridique issu de la loi de 19058. Une telle lecture impliquerait de reconnaître que la laïcité entérine la liberté religieuse et de conscience, et la séparation des institutions politiques et religieuses. La laïcité conçue comme une « valeur » est une construction politique récente, qui a nourri le courant communautaire majoritaire (défense d’un socle culturel « catho-laïque ») et permet d’échafauder une « francité » à laquelle les étrangers ou les Français perçus comme tels doivent se conformer9. L’intégration est exigée selon des critères de mise en conformité avec les comportements « dominants » et avec les « valeurs de la république ». Il est inévitable que ces injonctions soient la source de tensions dans la société française. Il n’est pas non plus étonnant que cette république communautaire et cette laïcité valeur conviennent au RN. Mais cette interprétation communautariste est alimentée depuis quarante ans par des forces politiques qui ne sont pas d’extrême droite.

Confusionnisme néo-républicain

Au lieu de s’interroger sur la compatibilité entre la culture des minorités et les « valeurs de la République », les démocrates devraient se demander pourquoi le métadiscours républicain en France rassemble aujourd’hui des pans entiers de la gauche, de la droite républicaine et de l’extrême droite. Le républicanisme est une idéologie qui ne propose plus des pistes de réflexion politiques ou programmatiques, mais il est devenu, ces dernières années, un outil de contrôle qui exprime des rappels à l’ordre normatifs (le « respect des valeurs républicaines », un « comportement républicain », et son envers, le « communautarisme » ou le « séparatisme »).

La trajectoire du confusionnisme néo-républicain peut être résumée de la manière suivante : lors du tournant néolibéral du Parti socialiste en 1983, le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste (CERES), représentant son aile gauche jacobine et marxiste, a abandonné le socialisme et trouvé refuge dans un républicanisme patriotique, l’invocation de la grandeur de la France et la discipline, ainsi que la promotion de la souveraineté des grands corps (et non celle des citoyens). Le retour à la République d’une partie de l’ancienne gauche marxiste (Régis Debray, par exemple), a contribué à l’acclimatation de la gauche aux idées de droite, notamment le nationalisme.

Cette inflexion s’est progressivement généralisée au sein du PS, puis elle a gagné la rive droite à partir de la campagne présidentielle de Jean-Pierre Chevènement en 2002, à travers sa tentative de rassembler les « républicains de deux rives ». À partir des années 2000, elle s’est enrichie de deux nouveaux tropismes : la promotion du cadre national, à travers une critique radicale de l’Union européenne, et l’exaltation d’un universalisme abstrait, hostile à la dimension multiculturelle de la société française. Le néo-républicanisme de gauche a progressivement affiché une islamophobie décomplexée au motif de lutter contre les « dérives communautaristes des quartiers » (le courant de la Gauche populaire au PS, Manuel Valls, Laurent Bouvet et le Printemps républicain, Pierre-André Taguieff, Henri Peña-Ruiz, Jean-Luc Mélenchon jusque 2019, etc.).

L’extrême droite a profité de l’aubaine : encouragée par ses opposants, elle a surinvesti la thématique d’une république et d’une laïcité autoritaires, sources de guerres culturelles incessantes dont elle est la grande bénéficiaire. Le récit néo-républicain, raconté d’une même voix par la gauche, la droite et l’extrême droite, esquisse les contours d’une citoyenneté qui épouse les valeurs autochtones dominantes (l’athéisme et le catholicisme) et rejette toute forme d’altérité, surtout quand elle est musulmane. Les attentats terroristes contre les dessinateurs de Charlie Hebdo, puis contre Samuel Paty, et les controverses sur les caricatures de prophète Mohamed ont accentué la nature exclusive du discours néo-républicain. De supposés opposants aux « valeurs républicaines » ont été désignés comme « ennemis de la République ». Plus récemment, la controverse sur le prétendu « islamo-gauchisme » au sein de l’université a été orchestrée par plusieurs ministres du gouvernement et relayée par l’extrême droite. La dénigration d’une « culture woke » des militants antiracistes ou féministes cherche à délégitimer le combat contre le racisme et le sexisme. Tout ceci a contribué à radicalement transformer le climat politique et banalisé des idées jugées hier encore dangereuses.

***

Le combat pour restreindre l’influence de l’extrême droite en France restera lettre morte tant qu’on ne prendra pas sérieusement en compte la question de la banalisation des idées extrémistes dans les champs politique et médiatique. Il sera vœux pieux tant qu’on ne décontaminera pas les notions phares de république ou de laïcité, aujourd’hui communément investies d’une interprétation réactionnaire, voire raciste. Les forces politiques de gauche et de droite qui participent, consciemment ou non, au confusionnisme doivent reconnaître leur part de responsabilité dans l’essor de l’extrême droite. Les idées et les représentations du monde ne sont pas tout, mais elles ont des effets indiscutables sur le climat et l’action politiques, ainsi que sur le vote des électeurs. C’est bien parce qu’elle est banalisée que l’extrême droite est plus dangereuse que jamais.

1. Voir Éric Fassin, « Roms : la vocation de Manuel Valls », Le Monde, 25 septembre 2015.

2. Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent le problème musulman, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2013.

3. Olivier Roy, « La peur d’une communauté qui n’existe pas », Le Monde, 9 janvier 2015.

4. Julie Alix, « La répression convoquée en soutien des principes de la République », Revue du droit des religions, no 13, 2022, p. 131-151.

5. Philippe Corcuff, La Grande confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées, Paris, Textuel, coll. « Petite encyclopédie critique », 2021, p. 31.

6. Jean-Marie Le Pen, « J’aime mieux mes filles que mes nièces… », L’Heure de vérité, 27 janvier 1988.

7. Daniel Rueda, “Alain de Benoist, ethnopluralism and the cultural turn in racism”, Patterns of Prejudice, vol. 55, no 3, 2021, p. 213-235.

8. Voir Philippe Marlière, « La laïcité, garante du pluralisme culturel et religieux », dans Omar Slaouti et Olivier Le Cour Grandmaison (sous la dir. de), Racismes de France, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2020, p. 339-353.

9. Voir Lauren Bakir, « Réflexions sur la laïcité axiologique », Revue du droit des religions, no 8, 2019, p. 137-154 ; et Jean Baubérot, La laïcité falsifiée, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2011.

*** 

Article original publié dans Esprit, sous un autre titre, en octobre 2023. Le présent article a été remanié.
https://esprit.presse.fr/actualites/philippe-marliere/l-extreme-droite-banalisee-44858

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.