Le gouvernement actuel, accentuant les tendances précédentes, baisse les impôts. Les dépenses ont également augmenté en lien avec la crise dite "du coronavirus" (les guillemets sont là pour rappeler que le virus rend malade, mais qu'il ne crée pas la crise économique; le lien entre la pandémie et ce qui se passe dans le domaine économique à son occasion n'est ni simple ni direct). Enfin la crise économique actuelle aura des effets qu'on devine durables, et qui affecteront les budgets de l'État et des organisme sociaux.
Arriver au pouvoir avec un projet de répartition, de relance des services publics et de transition écologique, et trouver une situation économique stable et des caisses pleines, ça va. Arriver au pouvoir avec un projet néolibéral et trouver les caisses vides, ça va aussi, ça conduit à l'austérité, au démantèlement des services publics, à la vente des biens publics.
Si la gauche arrive au pouvoir en 2022, elle trouvera une situation économique dégradée, des caisses vides et un endettement augmenté. C'est une donnée qui devrait être présente dans le débat public portant sur les politiques possibles et souhaitées. Où et comment trouver l'argent, pour quelles priorités ?
Également, c'est une question à débattre en amont entre les partis formant cette "gauche", qui pourrait aller d'un Parti socialiste néolibéral à une France insoumise voulant une rupture avec le néolibéralisme. Faute d'anticipation, un gouvernement d'union aurait le plus grand mal à prendre des décisions, sa politique serait difficilement lisible, laissant le champ libre à ses oppositions et démobilisant ses soutiens.
C'est une question centrale tant dans le pacte avec les électrices et les électeurs que dans celui entre les partis de la coalition de gauche qui arriverait au pouvoir, qui passe à-peu-près sûrement par une augmentation des recettes fiscales et des cotisations sociales dès la loi de finance votée à l'automne 2022, voire dès une loi de finance rectificative adoptée au début de l'été si de premières mesures devaient être mises en place dès la rentrée 2022.
Qu'en disent les partis politiques concernés ?