Un projet de loi qui continue et aggrave profondément la politique migratoire des précédents gouvernements.
Une réforme qui rend la procédure d'asile si inéquitable que les professionnel-le-s considèrent qu'elle vide leur métier de son sens.
Les salarié-e-s de la Cour National du Droit d'Asile sont en grève reconductible depuis le 13 février.
Vous pouvez
télécharger le communiqué intersyndical ici.
Les salarié-e-s de l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides seront en grève reconductible à partir du 21 février.
Vous pouvez
télécharger le communiqué intersyndical ici.
Les syndicats du secteur associatif de l'asile appellent également à la grève et à un rassemblement ce 21 février.
Vous pouvez
télécharger le communiqué intersyndical ici.
Le groupe de facilitation des États Généraux des Migrations a diffusé un appel pour une journée d'action le 21 février, que vous pouvez
télécharger ici.
"Cher.e.s ami.e.s,
Le mercredi 21 février, le projet de loi Immigration et Asile sera présenté en conseil des Ministres. Nous vous proposons d'organiser,
partout où cela est possible, des mobilisations symboliques pour signifier notre rejet de ce texte.
Toutes les initiatives sont les bienvenues ! Pour celles et ceux qui le souhaitent, et pour donner une cohérence nationale, nous vous proposons l'action suivante :
AFFICHER LE 21/02 COMME UN JOUR DE DEUIL DES DROITS DES ETRANGERS.
Il s'agira d'aller accrocher ou tendre des tissus noirs si possible devant les bâtiments publics, ou le long des rues, sur les abribus, aux balcons, ou encore sur des places symboliques de votre commune, ainsi qu'utiliser les slogans indicatifs suivants :
« Projet de Loi Immigration-Asile : ci-gît l'humanité de Macron.
Résistons à bras ouverts !
Construisons ensemble les États Généraux des Migrations »
Cette action symbolique peut être également l'occasion d'une conférence de presse, d'un rassemblement, ou d'un « die-in».
Nous vous adresserons prochainement un communiqué de presse signé par les organisations membres du groupe de facilitation des EGM. Vous pourrez, si vous le souhaitez, le reprendre en l'adaptant à votre situation locale.
Merci d'avance de relayer sans modération sur les réseaux sociaux (n’hésitez pas à utiliser le hashtag #EGMigrations pour vos communications
sur Twitter notamment)... et de nous tenir informé.e.s si vous menez des actions le 21 février (photos, vidéos et posts divers seront bienvenus!)
Bon courage à tous !
Cordialement ,
Le groupe de facilitation"
Le groupe de facilitation des États Généraux des Migrations publie également aujourd'hui un communiqué de presse concernant cette journée d'action, qui vous pouvez
télécharger ici.
"Communiqué de presse
Projet de loi Asile et Immigration : les organisations engagées dans les États Généraux des Migrations dénoncent le projet de loi et poursuivent leur travail pour construire une politique migratoire alternative.
Mardi 20 février 2018.
A la veille de l’adoption du projet de loi en Conseil des ministres, prélude à son examen par le Parlement, les organisations engagées dans les États Généraux des Migrations dénoncent le choix du Gouvernement de reléguer au second rang de ses préoccupations le respect des droits des personnes étrangères en France. Elles continuent de s’organiser partout en France pour construire ensemble des propositions pour une politique migratoire réellement humaine et digne.
En novembre dernier, des centaines d’associations et de collectifs citoyens ont décidé de lancer sur l’ensemble du territoire des concertations destinées à poser les bases d’une politique migratoire alternative. Les principes et les propositions qui en émergeront seront présentés à l’occasion d’une première session nationale des Etats Généraux, prévue les 26 et 27 mai prochains.
Bourg en Bresse, Nîmes, Blois, Carcassonne, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Millau, Caen, Marseille, La Rochelle, Chambéry, Rouen, Poitiers, Dijon, Montpellier, Béziers, Sète, Alès, Lunel, Perpignan, en Drôme-Ardèche, Sud Ardèche, dans la Loire, le Nord, le Pas de Calais, les Cévennes ou la Sarthe, près d’une quarantaine de concertations sont actuellement organisées partout en France. D’autres vont suivre dans les semaines qui viennent.
Au quotidien, les organisations et collectifs engagés constatent les effets de la politique actuelle du gouvernement (maltraitance contre des migrants, violation de leurs droits fondamentaux, criminalisation de l’action des bénévoles, ...). Ils ne sont pas dupes des éléments de langage qui accompagnent la présentation de ce projet de loi par le Gouvernement. Les quelques « mesures positives » que celui-ci comporte dissimulent mal ses dispositions les plus répressives, et ne doivent pas les justifier.
Les voix associatives et citoyennes ne sont pas les seules à s’élever : le Défenseur des Droits, les agents de la Cour nationale du droit d’asile, des écrivains, des journalistes, des avocats, des syndicats, des universitaires et des étudiants ont fait part de leur profonde indignation face à ce projet de loi. Même certains députés de la majorité En Marche ont exprimé leurs inquiétudes sur le contenu de ce texte, voire leur opposition.
Les organisations des États généraux des migrations déplorent que le chef de l’État et le gouvernement n’aient pas entendu leurs appels répétés pour une véritable concertation avec la société civile qui est au contact quotidien avec les personnes exilées. Les réunions organisées par le Premier ministre au mois de décembre et janvier ressemblaient fort à un simulacre de concertation.
Les organisations et collectifs citoyens des États généraux des migrations appellent le Président de la République, le gouvernement et les parlementaires à placer au cœur de la politique migratoire les droits et la dignité des personnes qui ont tout quitté, le plus souvent au péril de leur vie, pour fuir la guerre, les violations de leurs droits fondamentaux et la misère, comme de celles qui résident en France depuis des années et sont confrontées à toutes sortes de discriminations et obstacles administratifs."

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